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Defense de rire - Page 36

  • Ne pas se tromper de combat...

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    chronique, le pen, présidentielle 2012, vivre ensemble, sarkozy, 6 maiUn vote de peur, un vote de réaction et d’incompréhension sur le monde, un vote d’inconscience autant qu’un vote de rejet et de xénophobie. Voilà tiré à grand trait les motivations types d’un électorat qui a voté comme jamais pour le parti dela Haine.

     

    Les ruraux, néo-ruraux, périurbains et une part non négligeable des classes populaires ont permis à Marine Le Pen de faire mieux que son père et au-delà de la condamnation d’un vote mortifère, il faut en tirer les enseignements pour lutter contre cette gangrène qui menace la société.

     

    A l’heure où un apprenti sorcier fait sauter le cordon sanitaire entre la droite classique et le FN, après avoir repris à son compte les thèmes et thèses de l’extrême-droite, la réponse à apporter est complexe et multiple.

     

    Derrière le vote, au-delà de la volonté d’interpeller sur une situation de crise économique et sociale, il y a la banalisation d’un discours, une chronique du racisme ordinaire. L’électorat du Front National, à l’image des membres de son parti, cultive une xénophobie plus ou moins ouvertement affirmée, très clairement assumée depuis le premier tour. Une peur de l’autre, un repli sur soi. La banalisation d’un discours raciste a fait des ravages, et tout le monde connaît dans son entourage au moins une personne qui se lâche à la première occasion venue, le plus souvent constaté lors du gigot familial du dimanche.

     

    Contre la connerie humaine, rien n’est plus utile que l’éducation, l’éducation et encore l’éducation. Ne jamais relâcher le combat, ne pas baisser la garde. Encore et toujours aller à la rencontre de l’autre. Le vivre-ensemble se construit patiemment.  Au détour de chaque conversation, de chaque geste. Il est si facile de se renfermer, de fuir, de rejeter sur l’autre. L’altérité, au contraire, nécessite un travail de fond. C’est là la grande force du populisme, particulièrement celui de l’extrême droite, qui joue sur la paresse intellectuelle de tout un chacun.

     

    Demain, après le deuxième tour de la présidentielle, le combat de fond va s’engager. Aller à la rencontre de cette France qui a peur. La convaincre, lui prouver A + B que le monde décrit par le parti dela Haineou encore Nicolas Sarkozy n’est pas la réalité. La menace n’est pas un barbu au couteau entre les dents, mais bien celle plus invisible de cette machine implacable qui tente de diviser pour mieux régner, une machine implacable dont le slogan pourrait être Il n’y a qu’un Dieu l’argent, et le marché est son prophète…

     

    Et dans ce combat, la solidarité, l’éducation et la culture ont été, sont et seront toujours les meilleurs remparts…

     

     

  • Comment satisfaire ses besoins primaires en temps de crise...

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    C'est la crise, le pouvoir d'achat est en berne, mais les besoins sont toujours là...

    Concarneau (29). Il vole une poupée gonflable dans un love shop !
    29 avril 2012

    Il était environ 22 h 30, hier, lorsqu'un homme d'une trentaine d'années se présente dans le love shop "Bikini Rikiki", à Concarneau.

    ...

    Source : www.letelegramme.com

  • Présidentielle 2.0

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    Chronique, humour, présidentielle 2012, web 2.0, réseaux sociaux, vrai travail, Sarkozy, parodieLa campagne actuelle, même si elle n’est pas la première sous l’ère d’internet et des réseaux sociaux, est celle qui a fait rentrer le politique des deux pieds dans le 2.0.  Facebook, twitter, blogs, SMS, Live quotidien des sites d’information et autres versions électroniques de la presse papier, direct des meetings sur les chaînes d’information, le citoyen ne peut pas éviter le grand cirque de la campagne à moins de cultiver une forme d’autarcie qui s’apparenterait à de l’anachorétisme.

    L’avalanche d’information et de désinformation a été titanesque, un fait, une analyse, un sondage apparaissant et disparaissant à la vitesse de la lumière. Les partis et les candidats ont tenté d’en tirer parti et profit, avec plus ou moins de succès, avec plus ou moins de talents. La guerre des kilo-octets n’est pas encore fini que nous pouvons cependant déjà tirer quelques enseignements :

    -      L’imagination a été au rendez-vous de cette campagne et les réseaux sociaux en ont été le catalyseur et le médium : parodies, détournements d’affiche, de slogan, de discours, profusion de clips, petites phrases qui tuent, tout y est passé et bienheureux ceux qui en feront un best-of, il y aura de quoi occuper les longues soirées ennuyeuse post-électorales ;

    -      Les candidats ont utilisé, plus qu’ils n’ont subis, ce phénomène d’élargissement des intervenants dans la communication politique, allant même jusqu’à encourager et primer les initiatives les plus porteuses, dans une sorte de kermesse nous rappelant le spectacle de fin d’année de notre enfance.

    -      Jamais les tentatives de désinformation et les campagnes d’intox n’ont été aussi nombreuses. La réalisation de montage hasardeux, de graphiques discutables, de lancement de fausse rumeur a battu des records, les diaporamas et vidéos de type fake ont infecté la toile et pourri les boîtes mails dans un tsunami propagandiste que n’aurait pas désavoué un bureau de la propagande.

    -      Mais jamais le fait de démonter la rumeur n’avait été aussi rapide, la communauté des branchés des nouvelles technologies faisant tourner à plein régime la machine à séparer le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie.

    Un fait majeur, qui va certainement changer la pratique politique, réside dans le fait qu’un candidat n’est plus à l’abri de se voir rappeler à grande échelle ses contradictions, ses déclarations passées, ses grands mensonges et ses petites mesquineries. Tout est scruté, enregistré, à la manière d’une émission de télé-réalité. La constance, la cohérence sont passées à la loupe des citoyens 2.0, qui n’hésitent plus, à la manière d’un travail journalistique, à informer leurs concitoyens sur les petites faiblesses des uns et des autres. Le pédalage dans la semoule de Nicolas Sarkozy sur ses déclarations sur le vrai travail ou encore sur la compatibilité de Le Pen avec la République, démenties dans un premier temps puis avouées du bout des lèvres sous la pression des images en est peut être la meilleure des illustrations. Si le contrôle démocratique en sort renforcé, le retour de manivelle risque d’être salé : les candidats vont encore renforcer le contrôle de leurs images à l’avenir, comme ils l’ont fait en devenant réalisateur, producteur et pourvoyeur de leur image auprès des médias. Un pas de plus dans une déshumanisation du personnel politique ?

  • De la fierté d'être de gauche...

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    Une très belle chronique de François Morel, entre les deux tours, sur les convictions de son papa...


    Papa par

  • Comment survivre à la réunionite...

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    Chronique, humour, réunionite, survieA peine de retour de vacances et déjà votre agenda professionnel se remplit plus vite que son ombre. L’épidémie de réunionite frappe à nouveau le territoire et il vous sera difficile d’y échapper.

    Mais qu’est-ce que la réunionite exactement ?

    La réunionite est une maladie professionnelle provoquée par un abus de réunions douteuses, qui peuvent conduire à inventer des problèmes qui n’auraient pas existé autrement, sous le seul prétexte de se réunir et d’échapper à un vrai travail.

    A ce titre il faut savoir distinguer la bonne réunion de la mauvaise. Comment ? C’est une bonne question, qui fera encore longtemps les beaux jours de la recherche et qui a conduit à de nombreuses réunions et multiplication de comités de pilotage. Au stade actuel des avancées scientifiques, il semblerait qu’une bonne réunion permettrait de ne pas aboutir sur une nouvelle réunion tout de suite.

    Concernant la mauvaise réunion, on relève des cas, certes rares mais pas anodins, d’individus pris dans une spirale infernale qui les conduit de comités de pilotage en groupes de travail sans passer une seule fois par leur bureau au cours de la semaine. C’est d’ailleurs pour cette catégorie de salariés que le solitaire et l’iPhone ont été initialement mis au point. Pour les occuper et garder un lien avec le reste du monde.

    Quelques mesures simples vous permettront de passer l’année sans trop souffrir des maux provoqués par la réunionite. Qu’elles soient prophylactiques ou pour atténuer les effets de la maladie.

     

    Mieux vaut prévenir que guérir :

    C’est le meilleur remède. Eviter coûte que coûte la mauvaise réunion. Pour cela, il est nécessaire de la confondre, par une technique de questionnement assez simple. Cette maïeutique préliminaire devrait tuer dans l’œuf le projet de regroupement envisagé.

    Vous recevez un email de proposition de réunion. Premier réflexe, demander "pourquoi" ? L’instigateur de la missive sera, une fois sur deux, bien embêté. Il ne pourra décemment pas répondre qu’il ne le sait pas lui-même. Dès lors, l’absence de réponse clôturera le dossier. Pour quelques temps du moins. En effet, votre collègue ne pourra s’empêcher de vous relancer, à la manière d’une maladie cyclothymique.

    Si votre interlocuteur insiste après vous avoir répondu sur le pourquoi, demander un ordre du jour précis. La liste des participants. Un dossier synthétique. Dans l’hypothèse où toutes vos demandes auraient été satisfaites, vous pouvez accepter la réunion. A priori, vous n’y perdrez pas votre temps. Et vous aurez aidé un collègue à préparer sa réunion, il se peut même qu’il vous en remercie !

     

    S’occuper en comitologie :

    En dépit de votre vigilance, vous ne pourrez pas échapper à la réunion inutile. Soit parce que votre supérieur hiérarchique vous y a inscrit et convoqué d’office (le fameux, allez y faire un tour pour voir ce qui se dit ou se fait…), parce que l’instigateur est un filou et a su appâter le chaland, ou tout simplement parce que vous avez baissé la garde et n’avez pas su dire non.

    Ainsi, vous voilà coincé pour quelques minutes si vous êtes chanceux, pour quelques heures plus sûrement et vous n’en pouvez plus d’aligner carrés, ronds, triangles et losanges sur vos feuilles de prise de notes qui auraient du devenir un compte-rendu dont il ne restera qu’une date et quelques initiales.

    Plusieurs stratégies s’offrent à vous pour rendre ce moment moins désagréable et peut-être même utile :

    - Apportez avec vous courriers, notes et autres documents que vous devez lire et auxquels vous devez donner une réponse. Vous avancerez dans votre travail et surprendrez vos collègues, qui à n’en pas douter, seront stupéfaits de vos étonnantes capacités à mener de front réunions, rédaction, organisation… De plus, le temps vous paraitra moins long, ce qui n’est pas négligeable… Il vous faudra cependant garder une oreille attentive, s’il s’avérait que l’on demande votre avis … Mais aucune inquiétude, c’est une aptitude qui s’acquiert très vite.

    - Dans l’hypothèse où vous êtes assuré que personne ne vous sollicitera durant la réunion, pourquoi ne pas en profiter pour faire votre liste de courses, organiser vos prochaines vacances, écrire à votre vieille tante… Le temps perdu en réunion sera utilement gagné après la journée de travail, avec un temps libéré des petites tracasseries administratives quotidiennes.

    - Transformez une torture en un moment unique et ludique ! Avec la complicité de compagnons de réunions, lancez-vous quelques défis : placer une liste de mots farfelus choisie d’avance au cours de la réunion tels que Zanzibar, gloubi-boulga, empapaouteur des sommets… Cette activité est amusante, et constitue un entrainement efficace à la rhétorique et fera de vous un as de l’à propos. Vous pouvez également, pour vous occuper et vous amuser, entrer dans le jeu des organisateurs de la réunion. Soyez grandiloquent ! Utilisez leur novlangue pour donner un point de vue aussi creux que leur pensée mais habillé des plus beaux atours de la science dite de la sodomisation des diptères qui fera son petit effet !

     

    Ces conseils ne sont pas exhaustifs et l’auteur de ce billet est preneur de vos anecdotes sur la réunionite aïgue.