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Defense de rire - Page 39

  • Métropolitain

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    Nouvelles, humour, métro, paris, description, odeurs, ratpJe suis ce que l’on peut appeler un vulgaire quidam. Mais sans permis. De conduire j’entends. Par la force des choses je me trouve condamné à rejoindre mon bureau ou tout autre lieu en métro. Ce qui n’est pas possible partout mais se trouve être un choix pour ne pas dire une obligation lorsque l’on vit comme moi à Paris. Transporté ainsi en commun, je peux ainsi côtoyer mes égaux, le menu peuple, celui qui sent le travail de la tête et des jambes tout aussi bien que le déodorant bon marché. Dans mon malheur, je partage ma rame avec des voyageurs qui en mettent. Du déodorant. Pas comme dans ces premiers wagons de cinq heures du matin. Dans ceux là, c’est le peuple le plus laborieux qui revient d’un travail malodorant et qui fait suer que l’on croise. Heureusement, mes narines sont habituées à cette odeur aigre, qui se transforme en rance à mesure que le temps fait son œuvre au cours de la journée. C’est seulement après les vacances ou encore après un gros rhume que l’indélicat et repoussant fumé du métro me donne la nausée. L’odeur est une caractéristique de ce monde souterrain, odeurs corporelles, odeurs d’urine le long des couloirs, plus rarement dans les rames, ou encore sensations olfactives déclenchées par le brulé d’un freinage brusque. Du nauséabond duquel s’échappe parfois une délicate fragrance. C’est d’ailleurs toujours une enivrante et agréable surprise que de sentir le doux parfum d’une personne, en particulier d’une jeune femme, dont les cheveux longs viennent m’asticoter les narines. Lorsque cela arrive, je sais que ma journée sera bonne. Ou je me prends à le croire. Au contraire, imaginez mon état d’esprit lorsque je me retrouve, en plein mois de juillet caniculaire, vers dix sept heures, le nez plongé dans l’aisselle d’un touriste ayant arpenté tous les pavés de la capitale…

    Autant que les odeurs, le bruit est présent dans cet univers, à en devenir oppressant. Comme si tous ces sons forçaient mes oreilles pour emplir mon cerveau. Bruit des pas cadencés et continus dans les couloirs, des conversations sur les quais et dans les rames, des roues contre les rails, grésillement des annonces de la RATP… A contrario, le silence quasi religieux qui peut s’installer en de rares occasions estivales en deviendrait dérangeant en même temps que précieux. Cette pollution sonore non sollicitée, je la combats par le mal même. Je recouvre mes tympans des écouteurs de mon MP3, que j’allume et qui envoie, au gré de mes humeurs, tantôt un peu de classique, tantôt la plus tarte des variétés. Je pose une frontière sonore avec le monde extérieur qui m’installe dans un confort ouaté individualiste et égoïste. Confort qui me permet de ne pas tomber chaque jour dans une rage folle en pensant au nihilisme de nos vies de labeur quotidien. Manger pour vivre, travailler pour manger, jouer aux sardines en boite pour travailler…une vie emplie de sens, sans conteste.

    Le nez habitué aux odeurs, mes tympans protégés des agressions extérieures, reste le coude à coude, cette promiscuité étouffante, en particulier aux pires heures de pointe (mais y en a-t-il de bonnes). Comme si tous ces corps se liguaient contre moi pour me submerger. Et m’écraser.

    Il ne fait pas bon être agoraphobe et hypocondriaque dans le métropolitain. Dans une immense orgie, les virus circulent de toux en rhumes, de nez qui coulent en mains à l’hygiène douteuse. Imaginons un microscope géant qui montrerait la faune et la flore invisible à l’œil nu qui se balade sur la barre centrale : la forêt tropicale en plein cœur de l’Europe. Heureusement, le cerveau humain a cette faculté de pouvoir laisser certaines questions de côté, pour pouvoir mieux avancer. Bref, je me vaccine chaque jour un peu plus, j’essaie par ci, par là, des souches que je ne connaissais pas. D’ailleurs, cela ne rate pas, dès que je pars en vacances, loin du tube, je ne me sens pas bien. L’air sain, ça rend malade, par manque d’ennemis. Cette promiscuité, c’est également la gymnastique de la sortie, qui se doit d’être préparée, sous peine de se retrouver le nez face à la porte qui se referme. Et qui vous amène une station trop loin. Ou deux si vous êtes vraiment dans le coton et en plein rush. Une gymnastique nécessaire, qui oblige à se contorsionner, à jouer des abdos et des épaules, en intégrant le volume des affaires et des sacs que l’on porte. Sans compter le calvaire lié à la condition paternelle dans le métro, lorsqu’il me faut entrer dans une rame avec une poussette. Une quasi-impossibilité physique de se frayer un chemin doublée d’une myriade de regards désapprobateurs lancée par l’ensemble du wagon. A l’exception de ceux qui partagent ma condition. Solidarité parentale oblige. Je me sens moins coupable ainsi. Même si je ne devrais pas éprouver ce sentiment. Après tout, le métro m’appartient tout autant qu’à eux non ?

    Mais sur ce plan de la promiscuité, tout autant que le reste, j’arrive à faire abstraction de mes semblables. Ma bulle protectrice est bien solide. Certains jours, je ne vois quasiment plus les autres. Je suis seul dans la rame, mon MP3 vissé aux oreilles, un nouveau roman que je viens de dénicher, presque par hasard, et qui m’entraine aussi loin que nécessaire. Ces jours là, j’ai l’impression que le bonheur existe. C’est ce que je me dis intérieurement jusqu’à l’instant fatidique où un groupe de musiciens solitaires entre et souhaite me faire partager son incroyable talent. A la guitare, au violon ou à la beat box, des sons torturés sont accompagnés d’un chant discutable. Une méthode de torture éprouvée, qui bienheureusement reste assez rare. Il est même des chanteurs ambulants qui mettent du baume au cœur et vous accrochent un sourire aux lèvres, dans un cocktail assez précis de musiques sympas, de voix agréable et d’un soupçon d’humour. C’est d’ailleurs un des moments que je préfère dans le métro. Ces rares moments de communion quasi unanime d’un wagon entier, autour d’un intermède musical. Tout un chacun, à l’exception des quelques réfractaires réglementaires, se met à se balancer sur les airs qui emplissent jusqu’au moindre interstice, une bouffée de chaleur humaine dans un quotidien parfois morne. Je vois bien que certains se mettent à sourire, ce sera d’ailleurs peut être le seul de la journée. La complicité s’installe, entre l’artiste et son public. Le musicien pose une question, la foule répond à l’unisson et la mélodie repart de plus belle. Des regards de complicité sont jetés, de ci, de là. Comme une envie de crier par les yeux le bonheur de connaître et d’être de ce moment. A force de ne plus se regarder, les citadins ne se voient plus…enfin presque, le métro est un de ces rares endroits dans lequel existe ces brefs moments de communion intime entre de parfaits inconnus. Certains y verront une forme d’angélisme, j’essaie seulement de mettre un peu d’humanité dans mon quotidien.

    Je sais que cela va provoquer quelques cris réprobateurs, mais j’espère secrètement que la grève s’installe, à l’occasion, pour une journée. Oui vous avez bien lu. Et je compatis à l’enfer que beaucoup vivent ces jours là. Mais pour ma part, c’est une journée où je peux arriver en retard au travail, en déambulant tranquillement dans les rues, en prenant mon temps. Il me suffit de dire la phrase magique, une fois arrivée au bureau. Cette grève, pffiou ! Et là, par enchantement, je suis absous de mon oisiveté, sur le dos du transporteur public. Intérieurement, je fraternise avec les grévistes. Moi qui serait plutôt d’un tempérament de briseur de mouvement, je me fais révolutionnaire secret. Comme une envie de mettre à bas un système qui vous condamne au métro-boulot-dodo. Je veux vivre…

    Conducteurs de métropolitains de tous pays, unissez-vous !!!

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 18, la corvée du jardin d'éden

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    jardinage.jpgLe néo-breton a succombé au mythe de la maison avec jardin. Après Paris, l’espace conquis est jouissif. De son salon où il n’est plus obligé de dormir, il peut contempler la verdure et la quiétude de son jardin. La pelouse est taillée à ras, les haies coupées au carré, il n’y a qu’à se laisser porter par la douceur, en descendant une chaise longue sous la tonnelle, un bon bouquin et les oiseaux qui chantent sur les plus hautes branches des arbres. Le bonheur est dans le pré, avec un soupçon d’air marin que porte la marée…

    Joli tableau qui va se faner à mesure que dame nature va reprendre ses droits : passées quelques semaines, la si belle et verdoyante pelouse n’est en fait qu’un champ de luzerne, les arbustes repoussent dans une anarchie pas même esthétique, les feuilles mortes se ramassent à la pelle avant même qu’elles aient eu le temps d’apparaitre au printemps. Se demandant à quel saint se vouer, le chroniqueur se reprend pourtant. Non, il ne se laissera certainement pas dicter sa vie par le genre chlorophyllé !  Un plan d’attaque est nécessaire qui reposera sur les quatre éléments fondamentaux de l’entretien du jardin : un guide complet pour éviter de transformer une coupe en massacre, du matériel approprié, de l’huile de coude et last but not least, le sacrifice d’un début de weekend ou de congés. Après une semaine de boulot, il paraît que ça détend. C’est partiellement vrai mais ça relève globalement de la méthode Coué.

    Avant de passer aux travaux pratiques, le néo-breton va néanmoins devoir passer, une nouvelle fois, à la caisse. Le mythe de la maison individuelle est un puits sans fond que l’on découvre à ses dépens.

    Le matériel de base du parfait petit jardinier est composé d’une tondeuse, d’un coupe-bordure, d’un râteau, d’un taille-haies, d’un escabeau, de sacs pour remplir ce qu’il aura ôté, d’une rallonge et d’une cabane de jardin. En définitive, ce n’est donc pas tant la pelouse qui est tondu que le portefeuille du néo-breton.

    A ce stade de l’histoire, le chroniqueur n’en a pas cru ses yeux. En poussant la porte d’un magasin spécialisé, il est entré en terre inconnue pour lui mais luxuriante pour les amateurs du genre : le jardin, son entretien, constituent un phénomène culturel, social et pour une large part économique insoupçonné qu’une visite rapide d’un détaillant de presse aurait pourtant démystifié. La diversité des titres consacrés au jardinage n’a d’égal que le nombre des émissions télévisées qui sont dévolues à la chose.

     

    Devant ses yeux ébahis, une succession de tondeuses se présente : il est presque plus difficile de choisir ce genre de matériel qu’une automobile. Entre la mécanique, l’électrique et la thermique, une première fracture s’opère. Fibre plus ou moins écolo, surface à tondre, qualité de la tonte, des dizaines de facteurs à intégrer pour aboutir à la solution d’une équation à laquelle tente de participer et d’influer les enfants du néo-breton : papa, prends le tracteur, il est génial… Le refus paternel entraînant illico ce que dans le jargon on appelle un tirage de gueule couplé à un trainage des pieds qui vont durer quelques heures pour les plus chanceux, toute la vie dans quelques cas fort heureusement très minoritaires..

    Le vendeur essaie de placer le produit qui va au-delà de vos besoins, vous cherchez à vous en tirer à bon compte. Le match est serré, et devant vos refus poli, le vendeur invoquera les termes quasi-scientifiques de la tonte, surface à traiter, déclivité et qualité du terrain, de l’herbe, arrosage puis en procédant à un calcul ésotérique sur le besoin  présumé…pour aboutir à un match nul. Vous ne prenez pas le tracteur ou le modèle le plus onéreux mais repartez tout de même avec une tondeuse électrique autoportée avec fonction  « mulshing » censée vous épargner de la corvée de ramassage de la tonte tout en enrichissant votre pelouse. En pratique, cette fonction gadget ne pourra être utilisée au mieux qu’une fois sur quatre et vous vous rendrez compte que dans cette région quatre à cinq tontes annuelles sont bien suffisantes… La suite des courses sera du même calibre et la note sera plus salée qu’un caramel au beurre breton.

     

    Devant les cartons déballés, vous voilà fin prêt à entrer définitivement dans l’ère du mythe pavillonnaire.

    C’est dimanche, il est dix heures, la tondeuse est dans les startings blocks : vous lancez la bête mais au bout de cinq minutes un de vos voisins débarque, gêné : vous êtes de la ville, vous savez surement pas mais il y a l’usage et même la loi. Et l’usage, la loi, c’est que le dimanche, c’est la trêve des confiseurs. Vous l’aviez remarqué pour le commerce, vous le redécouvrez pour les travaux du jardin : le dimanche, l’oisiveté est permise. La Bretagne ça vous gagne qu’on vous disait !

     

    Mais ce n’est que partie remise, il faudra être sur le pied de guerre dès le samedi matin suivant, pour participer au ballet bruyant des coupeuses d’herbe sous le pied, chaque propriétaire de carré de pelouse se retrouvant à exécuter, de manière fort peu original, la même tache dans une cacophonie solitaire.

    Tonte, ramassage… Le jardin est fin prêt, pour un combiné barbecue-après-midi chaise longue. C’est en général une fois la tondeuse remisée, qu’en vertu de la théorie de l’emmerdement maximum, le ciel va se couvrir, la température va tomber et qu’une fine pluie va faire son apparition. Le néo-breton va pouvoir sortir la crêpière et admirer son jardin…depuis le salon. Mais qu’il se rassure, dès le lundi, le soleil sera de retour…

  • Petite leçon d'Europe à l'heure de la présidentielle

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    Dans ce film de Henri Verneuil, d'après un livre de Simenon et sur des dialogues de Michel Audiard, Jean Gabin joue le rôle d'un président du conseil qui revient sur sa carrière. Ce morceau d'anthologie porte sur un débat sur l'Europe. De qui est elle le nom. C'était en 1961, ça n'a pas beaucoup changé depuis...


    "Le Président " - Gabin, Simenon, Audiard... par Empedocle_dAgrigente

  • Comme quoi, la petite bête peut manger la grosse...

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    Sacré graal le lapin tueur par Thorak

  • Chroniques d'un jeune parent, de l'esclavage légalisé comme mode de vie : la sieste

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    chroniques, jeune parent, humour, sieste, enfant, lutte, combatSieste. De l’espagnol siesta qui provient lui-même du latin sexta, soit la 6ème heure (midi), car c’est bien après le repas de midi que l’on s’y adonne… Ah le bonheur de desserrer la ceinture, de s’allonger et de fermer les yeux quelques minutes… C’est d’ailleurs lorsqu’on ne peut s’y plonger avec délectation que l’on en saisit ironiquement toute la volupté…et l’importance. Rien de mieux pour repartir du bon pied au cours d’une journée qu’un petit roupillon.

    Mais faut-il en avoir seulement la possibilité. Car pour parvenir à ses fins, la condition sine qua non consiste en ce que la descendance s’endorme préalablement  et le plus profondément possible. Autrement, les tentatives seront vaines, vouées à un échec aussi total que dévastateur : en effet, serez-vous à peine couché, une paupière mi-close que l’enfant sera 1) tombé en jouant à l’acrobate, réveillant tout le quartier en général et vous en particulier, et vous conduisant à chercher une heure durant ce putain de tube d’Arnica que vous avez pourtant vu hier, c’est pas possible que les choses disparaissent quand on les cherche… 2) repeindra la totalité de sa chambre avec ce tube de peinture que vous aviez pourtant ciblé comme une menace potentielle mais dont vous pensiez qu’il disparaitrait par magie, à la manière d’un tube d’Arnica 3) rendra inutilisable le lecteur Blu-ray en voulant mettre lui-même un disque qui restera coincé ad vitam eternam, parce qu’il a voulu réparer sa bêtise en extrayant ledit Blu-Ray avec un couteau, un ciseau, une fourchette ou tout objet qui détruira la tête de lecture, ce qui est rageant car l’appareil était neuf et le disque était celui de votre film préféré… l’imagination est sans fin, et si vous ne l’avez déjà découvert, cela ne saurait tarder…

    L’enfant, dont les sens sont tournés vers la réalisation de son plaisir immédiat, l’instantané, le jeu, ne comprend pas l’utilité physiologique, psychologique et parentale de la sieste. Il traine des pieds. Il renâcle. Il refuse catégoriquement. Il va user et abuser de tous les subterfuges pour tenter de passer entre les mailles du filet des exigences parentales. Alors que vous lui indiquez qu’il est l’heure de rejoindre sa chambre pour dormir, il va nonchalamment faire comme s’il ne vous entendait pas, continuant à jouer avec son puzzle, ses Kapla, ses peluches, ses voitures ou tout autre objet bien plus intéressant qu’un géniteur rabat-joie. Cause toujours, tu m’intéresses…

    La lutte est donc terrible, l’issue n’est jamais certaine et la bête triomphe parfois. En ce cas, c’est que vous baissez les bras, la bataille a été épuisante et vous avez décidé que vous attendriez le soir venu qu’il s’écroule enfin, terrassé par la fatigue avant de faire de même, lamentablement battu par un petit d’homme de même pas un mètre.

    Mais il faut regarder la moitié pleine du verre. Le plus souvent, il s’endort, et parfois même, vous arrivez à vous poser quelques minutes, voire une heure pour dormir. La vie n’est pas toujours chienne, il y a même des jours où elle peut vous gâter. Mais pas de triomphe trop rapide, cela ne fonctionne que lorsque vous n’avez qu’un seul enfant en bas-âge. Dès que ces derniers sont plus nombreux que un, la sieste devient comme le Graal, inaccessible, mythique et donc hors de portée. Ne cherchez pas, quand l’un s’endort, l’autre se réveille, et ainsi de suite. L’après-midi est une sorte de traversée des enfers interminable…

    Mais n’y a-t-il pas donc de solutions ? Rassurez-vous, elles sont nombreuses. Elles vont de l’enfermement dans la chambre (voir la chronique n°2 sur le réveil matin), en passant par la lecture ininterrompu de son livre préféré jusqu'à endormissement, quelques passes hypnotiques aux succès bien relatifs faut-il l’avouer, ou encore par l’organisation d’une grande marche post-déjeuner avant la sieste pour épuiser l’adversaire. Il faut varier, surprendre l’ennemi, aller dans la gradation, toujours, pour espérer piquer un roupillon.

    Mais la meilleure des solutions, la plus rationnelle, est encore celle qui consiste à se partager les taches dans le couple. L’un gère la sieste des enfants, pendant que l’autre la pratique… Le sacrifice alterné est le plus court chemin pour bénéficier enfin des vertus de la sieste.

    Dernier point sur la sieste. Lorsque les enfants dorment, c’est un des rares moments de quiétude où vous avez la possibilité de vous adonner à vos marottes, qu’elles soient littéraires, musicales, sportives, cinéphiles, picturales, sexuelles… un choix cornélien se posera à vous : Faire la sieste et avoir cet arrière-gout désagréable que vous n’avez rien fait de la journée ou pratiquer ce qui vous fait plaisir mais en cumulant cette fatigue qui vous rapprochera doucement mais surement du burn-out ?... Le chroniqueur a fait son choix, il tourne à la caféine….


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