Si le néo-breton s’est mis au jardinage, il doit bien avouer que la corvée n’occupe guère, fort heureusement, l’intégralité de son temps libre. Il reste assez de place pour faire mille choses qui feront que l’être humain parviendra à finir lessivé et profitera allégrement de sa semaine de travail pour se retaper. A ce point, le chroniqueur arrête tout de suite les mauvaises langues qui imputeraient à la réputation partiellement fondée d’alcooliques invétérés que détiennent les bretons pour justifier cet état de délabrement post-weekend. Primo, le breton boit également en semaine, car la sagesse populaire le précise, l’alcool, c’est comme le formol, ça préserve les chairs, deuzio, la réputation est usurpée, le breton ne boit pas plus qu’un autre, la différence, c’est qu’il l’assume, nuance dont il peut être fier.
Mais avouons-le sans détour, l’autochtone a le sens de la fête, chaque occasion est bonne pour se retrouver ensemble autour du collectif, de la musique, de la danse et bien entendu, une petite bolée de cidre. Du Fest-noz au Fest-deiz (sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine chronique), du festival de l’élevage au festival des Vieilles Charrues, il n’y a pas un weekend, un pont, où la fête n’est pas à l’honneur dans un rayon de trente kilomètres.