Un être humain est composé de plus ou moins 70 % d’eau. Pour faire fonctionner son organisme, plus ou moins 2000 calories par jour lui sont nécessaires. En revanche et malgré les publicités incessantes, il s’avère que l’acquisition et la détention d’un smartphone n’ont pas d’incidence directe ou indirecte sur son processus vitale. En fait, c’est d’un tout autre carburant, moins directement énergétique mais plus ou moins indispensable, que l’humanité se gargarise, la contradiction. Lecteur vous lisez correctement, homo sapiens sapiens carbure à la contradiction qui consiste notamment dans l’action de contredire, se contredire ou encore de se mettre en opposition avec ce que l’on dit ou fait. Loin d’être totalement handicapante, la contradiction permet tout au contraire de vivre sans être totalement raccord entre sa pensée et ses actions. De faire que nos idéaux s’accommodent de la réalité et de nos petits défauts, de nos petits arrangements honteux. Parce que notre intérêt individuel ne s’accorde pas toujours avec l’intérêt collectif, parce que notre intérêt immédiat n’est pas toujours facile à dépasser par rapport à notre intérêt futur, la contradiction est présente, elle est ce que nous sommes. La contradiction permet même d’avancer, quand elle est dépassée : la dialectique n’est-elle pas le moteur du monde selon certaines conceptions philosophiques.
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Et une contradiction, une!
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L'enfer, ce n'est pas l'autre...
Le narcissisme des petites différences comme disait Freud est en train de prendre le pas sur le reste. C’est triste. Et c’est grave. La mémoire, et sa fonction sélective plus particulièrement, font oublier à Homo Sapiens qu’à chaque fois qu’il a voulu jouer l’autre contre lui-même, il a fini par se perdre lui aussi et il n’a réussi qu’à progresser qu’en la jouant collectif. Le glissement n’est pas nouveau mais le pourrissement s’accélère. Triste temps que celui où une ministre de la justice se fait accueillir par une petite fille qui lui lance une banane, où le pauvre est suspect par nature et le Rom se voit attribuer le rôle du voleur de poule par atavisme.
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L'Homme est un loup pour l'animal bourré!
Si l’Homme est un loup pour l’Homme, l’élan est un ennemi qu’il ne faut pas négliger. L’élan alcoolique plus particulièrement. En Suède, les cervidés du genre Alcès se saoulent dans des beuveries géantes constituées de pommes fermentées, les rapprochant par là du breton et du normand, fervents adeptes du cidre. Nos valeureux élans, ivres, pareils à des piliers de comptoirs, qui ne veulent pas quitter le zinc, dévoraient les pommes tombées à terre dans le jardin d’un habitant des environs de Stockholm, beuglant et empêchant le propriétaire de ladite parcelle de rentrer chez lui. La police a du intervenir pour disperser les ongulés, qui n’en sont pas moins des ivrognes patentés, ce que la morale réprouve, même pour des animaux à poils durs, au point même que les policiers en auraient été vexés ! Le suédois n’est même plus à l’abri en milieu urbain, mis à part chez Ikea, ce que l’auteur de ces lignes approuve, n’ayant jamais vu le moindre bois de l’animal en allant s’approvisionner en étagère en kit, que ce soit à Brest, Paris ou encore Montpellier.