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  • Ne souriez pas, vous pourriez être filmés, communiqué de la LDH de Quimper

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    La Ligue des droits de l'Homme de Quimper donne sa position relativement à la vidéo-surveillance.


    "A la suite de faits divers rapprochés dans le temps et dans l’espace (cambriolage et tentative de cambriolage dans le centre-ville), des voix se font entendre sur Quimper pour tenir un débat sur la sécurité et pour certains, minoritaires, de mettre en place la vidéo-surveillance dans le centre-ville. S’il est nécessaire de réfléchir au moyen de prévenir la délinquance et d’apporter une réponse au sentiment, fondé ou non, d’insécurité, la raison et l’objectivation doivent sous-tendre le débat.

     

    La vidéo-surveillance n’est pas un outil anodin. En s’insérant dans la cité, elle restreint les libertés publiques (même si l’on n’a rien à se reprocher, c’est comme se savoir être épié, suivi, toute la journée), en portant en germe une société du contrôle des individus. Sur le plan des résultats aucune étude sérieuse ne montre son efficacité, particulièrement en milieu ouvert et sur le plan financier, elle constitue un gouffre pour le contribuable.

    Si la vidéo-surveillance peut prévenir quelques comportements et permettre d’élucider quelques délits, elle n’empêche pas la délinquance d’exister, celle-ci s’adapte à la nouvelle donne, et au mieux pour ceux qui sont l’aire de ces caméras (mais le pire pour les autres), se déplace un peu plus loin.

     

    Le coût qu’engendre la vidéo-surveillance ne s’arrête pas à son seul investissement (lourd). La facture consiste en son entretien et surtout au personnel qui, derrière les écrans, permet de traiter les images et de faire le lien avec la police. Le bilan coût/avantage se révèle catastrophique en mettant également la société devant un risque de voir l’utilisation malveillante s’emparer du dispositif (il n’est qu’à voir en matière de fichier les affaires qui se succèdent, et dans le cas de la vidéo-surveillance privée les chroniques judiciaires d’entreprises prises la main dans le sac, qui ne constituent que la face émergée de l’iceberg).

     

    Par principe à la défense des libertés publiques mais également dans les cas concrets du quotidien,La LDH se prononce contre la video-surveillance dans l’espace public notamment.

    La délinquance et sa perception au travers du sentiment d’insécurité doivent être analysées posément, chiffres à l’appui, le diagnostic doit être partagé avant même de commencer à évoquer les pistes pour les prévenir.

     

    La LDH revendique d’ailleurs une place autour des tables rondes, débats qui pourraient se faire jour. Elle revendique la transparence, le sérieux et la réflexion pour la tenue de telles instances, loin d’une démagogie dangereuse qui flatte l’instinct primaire de l’individu.

     

    Au passage, il est bon de rappeler que la crise, le creusement des inégalités, l’étalage incessant d’une richesse que l’ascenseur social ne permet plus d’atteindre par des voies classiques et vertueuses sont quelques unes des causes de la montée d’un phénomène de délinquance qu’aucune caméra ne saura empêcher…."

  • Chronique d'un néo-breton,épisode 20 : c'est quoi avoir le pied marin...

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    Chronique néo-breton, pêche à pied, marée, voile, surf, la torche, brest, concarneau, saint MaloQuand vous êtes entouré d’eau, avoir le pied marin ou du moins ne pas avoir une totale aversion pour l’océan est un plus indéniable. Une partie de la vie de tous les jours est encore rythmée par les marées. Quelques exceptions culturelles, notamment dans la vie professionnelle, frappent le béotien qui débarque en terre bretonne. Il apprend vite que le coefficient de marée n’influe pas seulement sur le niveau de l’océan, il peut vider les bureaux et les entreprises des salariés partis joyeusement à la pêche à pied lorsque la lune est si proche de la terre qu’elle retire les masses d’eau au loin. 

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  • Chronique d'un néo-breton,épisode 19 : que faire le weekend au bout du monde (et accessoirement en soirée, jours fériés et autres temps dits libres)?

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    Chronique, humour, néo-breton, fest noz, sport, alcoolisme loisirs, Si le néo-breton s’est mis au jardinage, il doit bien avouer que la corvée n’occupe guère, fort heureusement, l’intégralité de son temps libre. Il reste assez de place pour faire mille choses qui feront que l’être humain parviendra à finir lessivé et profitera allégrement de sa semaine de travail pour se retaper. A ce point, le chroniqueur arrête tout de suite les mauvaises langues qui imputeraient à la réputation partiellement fondée d’alcooliques invétérés que détiennent les bretons pour justifier cet état de délabrement post-weekend. Primo, le breton boit également en semaine, car la sagesse populaire le précise, l’alcool, c’est comme le formol, ça préserve les chairs, deuzio, la réputation est usurpée, le breton ne boit pas plus qu’un autre, la différence, c’est qu’il l’assume, nuance dont il peut être fier.

    Mais avouons-le sans détour, l’autochtone a le sens de la fête, chaque occasion est bonne pour se retrouver ensemble autour du collectif, de la musique, de la danse et bien entendu, une petite bolée de cidre. Du Fest-noz au Fest-deiz (sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine chronique), du festival de l’élevage au festival des Vieilles Charrues, il n’y a pas un weekend, un pont, où la fête n’est pas à l’honneur dans un rayon de trente kilomètres. 

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  • Un Beastie Disparaît, la galaxie est dépeuplée...

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    RIP Adam Yauch Aka MCA

  • Ne pas se tromper de combat...

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    chronique, le pen, présidentielle 2012, vivre ensemble, sarkozy, 6 maiUn vote de peur, un vote de réaction et d’incompréhension sur le monde, un vote d’inconscience autant qu’un vote de rejet et de xénophobie. Voilà tiré à grand trait les motivations types d’un électorat qui a voté comme jamais pour le parti dela Haine.

     

    Les ruraux, néo-ruraux, périurbains et une part non négligeable des classes populaires ont permis à Marine Le Pen de faire mieux que son père et au-delà de la condamnation d’un vote mortifère, il faut en tirer les enseignements pour lutter contre cette gangrène qui menace la société.

     

    A l’heure où un apprenti sorcier fait sauter le cordon sanitaire entre la droite classique et le FN, après avoir repris à son compte les thèmes et thèses de l’extrême-droite, la réponse à apporter est complexe et multiple.

     

    Derrière le vote, au-delà de la volonté d’interpeller sur une situation de crise économique et sociale, il y a la banalisation d’un discours, une chronique du racisme ordinaire. L’électorat du Front National, à l’image des membres de son parti, cultive une xénophobie plus ou moins ouvertement affirmée, très clairement assumée depuis le premier tour. Une peur de l’autre, un repli sur soi. La banalisation d’un discours raciste a fait des ravages, et tout le monde connaît dans son entourage au moins une personne qui se lâche à la première occasion venue, le plus souvent constaté lors du gigot familial du dimanche.

     

    Contre la connerie humaine, rien n’est plus utile que l’éducation, l’éducation et encore l’éducation. Ne jamais relâcher le combat, ne pas baisser la garde. Encore et toujours aller à la rencontre de l’autre. Le vivre-ensemble se construit patiemment.  Au détour de chaque conversation, de chaque geste. Il est si facile de se renfermer, de fuir, de rejeter sur l’autre. L’altérité, au contraire, nécessite un travail de fond. C’est là la grande force du populisme, particulièrement celui de l’extrême droite, qui joue sur la paresse intellectuelle de tout un chacun.

     

    Demain, après le deuxième tour de la présidentielle, le combat de fond va s’engager. Aller à la rencontre de cette France qui a peur. La convaincre, lui prouver A + B que le monde décrit par le parti dela Haineou encore Nicolas Sarkozy n’est pas la réalité. La menace n’est pas un barbu au couteau entre les dents, mais bien celle plus invisible de cette machine implacable qui tente de diviser pour mieux régner, une machine implacable dont le slogan pourrait être Il n’y a qu’un Dieu l’argent, et le marché est son prophète…

     

    Et dans ce combat, la solidarité, l’éducation et la culture ont été, sont et seront toujours les meilleurs remparts…