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sarkozy - Page 2

  • Destins liés...

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    Nicolas et Angela, les Stone et Charden de la construction européenne, ont décidé d’afficher leur idylle au grand jour. Angela vient donner un coup de pouce à Nicolas, qui le lui rendra, espère t’elle, en 2013, quand à son tour, elle devra se présenter à nouveau devant les électeurs.

     

    Le procédé est singulier, c’est même une première : la représentante d’un gouvernement qui appelle ouvertement à voter pour un candidat, pas encore déclaré, d’un autre Etat européen.

    En d’autres temps, nous aurions appelé cet événement une regrettable ingérence dans les affaires intérieures de la nation. Mais il faut croire que les temps ont changé.

    Ce que laisse apparaître cette situation nouvelle, ce sont deux dirigeants dont le destin est lié et qui pour survivre sur leur scène politique respective ont besoin l’un de l’autre.

     

    Qui aurait parié cela il y a encore quelques mois. Rappelez-vous les débuts du couple Angela et Nicolas, les invectives, les insultes à peine cachées… Oui mais voilà, nécessité fait loi et la matrone allemande se rend bien compte qu’une défaite du petit nerveux pourrait la mettre dans une position fort peu confortable :

    Si François Hollande est élu, Angela Merkel n’aura plus face à elle un chantre du modèle allemand actuel. L’austérité teutonne n’est pas la tasse de thé du candidat socialiste. C’est embêtant pour faire passer un projet de traité estampillé « Compatible Bundesbank ».

    Si François Hollande est élu, elle devra le recevoir, et le message qu’il porte sur les limites de l’austérité teutonne, qui commence à rencontrer quelques échos en Allemagne n’ira pas dans le sens de sa campagne future.

    Si François Hollande est élu, cela pourrait donner quelques idées aux électeurs d’outre-Rhin en 2013 en portant le SPD àla Chancellerie.

     

    Bref, Angela, qui  porte la culotte dans le couple qu’elle constitue avec Sarkozy, a bien compris une chose : les sondages ras les pâquerettes de son camarade du parti populaire européen ne sont pas pour la rassurer sur son propre avenir politique. Elle va donc servir la cause perdue que constitue le président sortant français pour limiter la casse de son propre destin. C’est une stratégie qui se défend même si elle met à mal quelques principes de bienséance européenne établis de longue date. Elle est surtout risquée pour notre duo de choc : pas sur que les français goutent l’austérité allemande prônée par la dame, pas sur que les allemands apprécient d’être associés à notre Blin-Bling national. Réponse le 6 mai. 

  • Un dernier coup à boire avant de partir…

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    La fête commencée au Fouquet’s il y a cinq and touche à sa fin.  Nicolas Sarkozy n’est pas chien, il propose d’offrir une dernière tournée à ses amis. Et c’est bien le sens de son propos de dimanche dernier : on va pas se quitter comme ça, Martin, Liliane, on s’en jette un dernier pour la route !!!

    Une petite traduction de l’intervention de Nicolas Sarkozy s’impose, message codé à l’attention des amis de la Brasserie populaire des Champs-Elysées :

    « Buvons encore une dernière fois, à l’amitié, au flouze, et à cinq ans de foutage de gueule…

    Et vas-y que je te remets une baisse des charges patronales, une tirade sur les 35 heures pour finir de les achever. Au passage, je vous propose d’ouvrir la constructibilité de 30 % de vos propriétés, avec plus-value à la clé…ça en jette non ?

    Une dernière fois, je vous fais mon grand exercice d’empathie sur les classes moyennes, pour mieux les siphonner…

    Ah la TVA sociale !!! Qu’est ce qu’on aura bien rigolé avec ça…

    Même si on perd, on se sera bien marrer pendant cinq ans… Je vous l’avais dit : on va pas se gêner…et on l’a fait. Le bouclier fiscal, travailler plus pour gagner plus… ça c’est sur, on les a fait travailler plus et vous avez gagné plus, au-delà de tout entendement…mais qu’est ce que c’est bon.

    Et puis le Grenelle de l’environnement, ça aussi, c’était une sacré farce. On a gagné cinq ans de sursis avec ces cons d’écolos…

    Comme dirait l’autre, ce qui est pris n’est plus à rendre… »

    Le Bar va fermer, mais dans un dernier élan, le patron n’aura pas été bégueule avec ses clients. La gueule de bois, ce sera pour les autres et elle apparaît déjà sévère. Oui, le patron a laissé une sacrée ardoise…

  • Marabout et bout de ficelles…

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    Depuis quelques semaines, usant de ficelles grossières, la majorité tente un va-tout pour réaliser le programme qu’elle s’est assignée, à savoir la libéralisation totale des rapports économiques et sociaux, par une destruction méthodique des systèmes garantissant protection et sécurité sociale de tous, dans une politique de terre brûlée avant une éventuelle défaite ou pour réaliser une victoire par l’absurde.

    La majorité UMP est prête à faire boire une potion digne du Consensus de Washington aux français, Consensus de Washington qui a eu le succès qu’on lui connaît, c'est-à-dire mettre à terre toutes les économies, en particulier d’Amérique du Sud, où il a été appliqué dans les années 80-90, ce qui n’a pas l’air d’inquiéter plus que cela les apprentis sorciers de l’UMP qui n’en finissent plus de psalmodier avec une mauvaise assumée que les congés payés du Front Populaire et les 35 heures de la gauche plurielle constituent une sorte de péché originel, cause de tous les malheurs du monde en général et de la France en particulier.

    Si la gauche française peut s’enorgueillir d’une telle puissance qui lui est prêtée, à deux doigts de changer l’eau en vain, le mensonge est grossier. Mais selon la formule plus c’est gros, plus ça passe, la clique du Fouquet’s a donc décidé d’aller jusqu’au bout.

    Les cadeaux fiscaux ont creusé les déficits, le travail est devenu chose rare au point qu’il est expressément demandé d’élargir les conditions de mise en chômage technique, la droite est au pouvoir depuis 10 ans ( et 39 sur les 57 ans de la V° République), mais qu’importe, il en faut plus. Si ça n’a pas marché jusqu’ici, c’est qu’on est pas allé assez loin. Ce qui n’est pas sans inquiété le chroniqueur que je suis : les Schadoks ont pris le pouvoir, le Président fait sienne les formules si absurdes des charmantes bébêtes stupides.

    La perte du triple A, hier prémices de l’Apocalypse, se transforme en faire-valoir : C’est pas ma faute à moi, c’est la rigidité qui tue, rendez-vous compte, on n’est pas compétitif. Si ce sont les agences qui le disent…même si le Président insiste pour rappeler que c’est lui le patron et que les agences, il leur rappelle : cassez-vous pov’connes.

    La puissance médiatique déployée pour relayer la bonne parole gouvernementale est impressionnante bien qu’attendu. Bourrer le crâne coûte que coûte aux péquins moyens et pas que. Travaillez plus pour gagner moins, ça doit marcher vu que travailler plus pour gagner plus n’est pas un franc succès.

    Le problème est que les autres voix ont du mal à se faire entendre, pensant qu’une phrase au JT de 20 heures suffira… Et ça, la majorité le sait : les syndicats n’ont plus de prises sur les salariés, ils auront beau jeu de protester. Les partis de gauche ayant arrêté le porte à porte, qu’un affaiblissement militant et la généralisation des digicodes ont rendu possible, ils ne sont plus entendus et compris par les citoyens. La bataille culturelle, à moins d’inverser la vapeur est perdue.

    Devant cette entreprise de grande ampleur que réalise l’UMP, grand bien ferait à la gauche de se replonger dans les fondamentaux, en particulier Gramcsi et la question de l’hégémonie culturelle. L’électeur n’est pas plus con qu’un autre, mais à force de se voir servir la même soupe, il ne soupçonne plus qu’il en existe d’autres… Il a besoin de contact l’électeur, il faut aller lui parler directement. Le tract dans la boîte aux lettres, il le jettera pour conserver les promos de la semaine à l’hyper du coin (la question de son pouvoir d’achat, il y tient). Le marché, il n’y va pas, c’est pas la peine de l’attendre en embuscade tous les samedis matins, à cette heure-ci, il est chez Lidl. Non, ce qu’il veut l’électeur, c’est qu’on lui parle directement, face à face, au seuil de sa porte, que son entrée soit son agora. Il a même un verre à offrir si on lui apparaît sympathique… Mais en attendant, il regarde la télévision… Et il reprend sa soupe de grosses ficelles…

  • Dernière fête avant la fin du monde...

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    2012 serait l’année du grand cataclysme. Cette fois, c’est certain. Les deux cent autres fins du monde répertoriées depuis la chute de l’empire romain (il y en a eu d’autres, il y en a tous les jours, mais il a bien fallu en faire un tri…), c’était du chiqué, une répétition générale. Là, c’est les Mayas, Hollywood et les marchés qui le disent, alors, ça pourrait peut être arriver…ou pas.

    Depuis le bug de l’an 2000, l’humanité n’a pas eu beaucoup l’occasion de se faire peur. Enfin pour de faux. Y aurait bien le réchauffement climatique, mais ce n’est pas spectaculaire, ça prend des décennies et ça oblige à faire des efforts. Autrement dit, c’est un scénario qui n’est pas bankable.

    Ce qu’il faut, c’est une grosse météorite, des tremblements de terre, des lâchers de virus endormis depuis des siècles au fond des océans, une tempête solaire, bref la colère de Dieu version Dolby Surround. C'est-à-dire sans que le quidam ne soit responsable de son sort mais bien la victime malencontreuse de la nature déchaînée.

    L’être humain reste un enfant toute sa vie : il aime jouer à se faire peur. On aurait dit que tu serais mort ! Du coup, même s’il n’y croit pas un instant, le primate au cul pelé jettera un coup d’œil sur le reportage-documentaire qui décrit la possible fin du monde. Il se dit qu’il en sera peut être le spectateur : c’est flippant et euphorisant, être acteur et spectateur de la fin de la vie humaine sur terre. D’accord, on meurt, mais on entre dans l’histoire à l’instant même où elle finit. Vous noterez que c’est un petit peu con sur les bords, pour ne pas dire totalement abruti comme raisonnement : la postérité ne retiendra rien. Mais la vanité n’est jamais accompagnée de l’intelligence, sinon, ça ferait longtemps qu’Homo Sapiens aurait résolu tous les problèmes qu’il créé par sa seule existence.

    Donc 2012 pourrait être l’année du grand cataclysme. Soit, ça occupera le chaland et la presse pour quelques mois, ça relancera l’industrie du livre et du cinéma et ça permettra à une petite minorité de continuer à tirer les ficelles pendant que les regards se porteront sur des tablettes mayas qui, à la manière de nos calendriers d’aujourd’hui, ne prévoient pas à plus de 2 000 ans.

    Mais après tout, pourquoi ne pas tirer parti de ce discours apocalyptique !

    N’ayez pas peur, nous ne passerons pas 2012 : faites la révolution, elle ne vous coutera pas cher !

    Envoyez valser les discours de la peur, la bienséance et l’esprit petit-bourgeois qui vous corsètent sans plaisir !

    Renvoyez Nicolas Sarkozy pour qu’il profite de ces quelques derniers mois !

    Peace and Love pour cette dernière année. 2012 année de la… oui Dominique, ça rime mais tu as déjà grillé toutes tes cartouches, laisses-en aux autres un peu !!!!

    Si c’est la fin du monde, fêtons-la dignement, dans un dernier élan d’hédonisme teinté de solidarité…

    Mince alors, ça va me faire regretter que nous ne connaissions pas 2013… année de… TA GUEULE DOMINIQUE !!!!

  • Lettre au petit papa noël

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    Petit papa Noël,

    Je profite de ces fêtes de fin d’année pour te donner quelques nouvelles. Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas écrit. En même temps, tu n’existes pas vraiment, il y a avait là une certaine logique. Mais après tout, à nous faire gober tout et n’importe quoi de nos jours, il n’est pas plus ridicule de te faire part de mes souhaits que de croire en d'autres boniments.

    Avant de commencer l’énumération de mes souhaits pour les mois qui viennent, il faut que tu saches que j’ai été très sage. J’ai travaillé plus, non pour gagner plus mais pour renflouer un système financier qui nous entraîne tous vers le fond. C’est chouette !

    J’ai pris deux ou trois crédits à la consommation pour acheter français, comme le Président l’a demandé. Mais même avec ça, t’as pas un Rafale. Je ferai mieux l’an prochain.

    J’ai craché sur les écolos, parce que comme dit Nicolas, y a un moment où ça suffit, tu vois j’écoute bien ce que l’on me dit. J’ai acheté quelques actions AREVA. J’ai trouvé le président cohérent, honnête et pas du tout partisan. j'ai abonné toute ma famille au Figaro. J’ai dénoncé la famille de réfugiés du rez-de-chaussée et j’ai voté pour Hollande aux primaires socialistes pour que ce soit plus facile en 2012 pour le grand timonier de Neuilly.

    Si avec ça, j’ai pas mérité un ptit truc, c’est à se demander si t’es pas un peu Mélanchoniste.

    Donc pour 2012, j’aimerai garder le triple A, ça ferait plaisir aux marchés. Je les connais pas, mais ils doivent être sympa, le président il aime être gentil avec eux, il dit toujours qu’il faut les rassurer et restaurer leur confiance.

    Je sais bien que pour garder le triple A, il faudra saigner les pauvres et les moins pauvres. C’est moche, j’en suis conscient. Mais si tu pouvais m’éviter, je te demande ça comme une faveur, de perdre mon emploi et de les rejoindre, tu n’imagines pas le bonheur que tu me procurerais.

    Prends soin de Liliane et n’oublies pas son petit chèque au pied de son sapin, parce qu’elle le vaut bien.

    J’en oublie sûrement, mais la nuit tombe et tu sais ce que c’est, le soleil y brille par son absence, donc je n’aurai bientôt plus d’électricité…

    Passe le bonjour à la mère Noël et aux petits chinois que tu as engagé après avoir licencié tes lutins qui te coûtaient trop chers. La faute aux 35 heures j'imagine.

    PS : Tu peux passer par la cheminée, elle sera pas allumée, on m’a refusé un crédit pour acheter quelques bûches.