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  • Être Nicolas Sarkozy par les temps qui courent ...

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    Être Nicolas Sarkozy par les temps qui courent ne doit pas être chose aisée. Non pas que je sois pris d’une empathie soudaine pour le personnage, mais il faut le reconnaître, Être Nicolas Sarkozy par les temps qui courent ne doit pas être chose aisée.

     

    Depuis 2007 et son triomphe du Fouquet’s, le vent a tourné pour l’ancien maire de Neuilly. Il a le moral, et sa cote de popularité, au fond des chaussettes. Travailler plus pour gagner plus ne trompe plus personne, Ensemble, tout reste possible mais par une pirouette du destin, ce serait mieux si c’était sans lui.

     

    Pas encore déclaré candidat à sa propre succession, il voit s’amonceler sur lui tous les signes négatifs. Les sondages sont mauvais, les analyses qualitatives tendent à montrer que le personnage apparaît chaque jour moins crédible aux yeux des électeurs. Notons qu’il a creusé sa propre tombe. Ce que les français retiennent de son quinquennat, c’est la casse des services publics et des droits sociaux, un gouvernement de caste au profit des nantis, une inéffable capacité à se présenter comme un surhomme pour faire face à toutes les situations mais de fait, une réalité bien différente et moins glorieuse : il s’agite, s’agite, s’agite mais à part du vent, il ne produit rien. Il aura creusé la dette sur l’autel des cadeaux fiscaux et il sera celui qui a fait perdre une lettre au veau d’or du Triple A.

     

    Être Nicolas Sarkozy par les temps qui courent ne doit pas être chose aisée. Au choix, il peut :

    Se déclarer candidat, prendre le risque d’être battu sévèrement et effacer de la mémoire collective le précédent Valéry Giscard d’Estaing et son « aurevoir » qui fait le délice des bêtisiers politiques…En somme, il rate et son quiquennat, et sa sortie…c’est moche.

    Deuxième option, ne pas se présenter, et laisser l’image d’un homme que le risque répugne, au point de préférer se retirer pour ne pas connaître la colère des urnes.

     

    Cette homme qui tient tant à son image de sauveur, souvenez-vous des photos de la prise d’otage de la maternelle de Neuilly où il volait la vedette au GIGN, cette homme doit se demander quelle trace il laissera dans l’histoire : celle d’un individu bling-bling amateur de top-modèle, enfant agité prêt à tout pour voler la vedette aux autres, entouré d’une clique de vociférant xénophobes et populistes. La consultation de la page Wikipédia ne sera pas pour ravir le personnage.

     

    Pourtant, c’est quand le chien est blessé qu’il est le plus dangereux. S’il déclare sa candidature, ce qui est fort probable, vu le parcours de l’homme, constitué de victoires éclatantes et de descentes aux enfers vertigineuses, il fera campagne à la hauteur de son quinquennat : tous les coups seront permis, y compris les plus sales, vulgaires et déshonorants…

     

    Ses adversaires ne doivent pas l’oublier et ne pas s’endormir sur leurs lauriers. Parce que s’il existe une chance, même infime de retourner la situation, l’actuel président de la République la saisira…coûte que coûte.

     

    Être Nicolas Sarkozy par les temps qui courent ne doit pas être chose aisée. Mais être son adversaire non plus.

  • Marabout et bout de ficelles…

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    Depuis quelques semaines, usant de ficelles grossières, la majorité tente un va-tout pour réaliser le programme qu’elle s’est assignée, à savoir la libéralisation totale des rapports économiques et sociaux, par une destruction méthodique des systèmes garantissant protection et sécurité sociale de tous, dans une politique de terre brûlée avant une éventuelle défaite ou pour réaliser une victoire par l’absurde.

    La majorité UMP est prête à faire boire une potion digne du Consensus de Washington aux français, Consensus de Washington qui a eu le succès qu’on lui connaît, c'est-à-dire mettre à terre toutes les économies, en particulier d’Amérique du Sud, où il a été appliqué dans les années 80-90, ce qui n’a pas l’air d’inquiéter plus que cela les apprentis sorciers de l’UMP qui n’en finissent plus de psalmodier avec une mauvaise assumée que les congés payés du Front Populaire et les 35 heures de la gauche plurielle constituent une sorte de péché originel, cause de tous les malheurs du monde en général et de la France en particulier.

    Si la gauche française peut s’enorgueillir d’une telle puissance qui lui est prêtée, à deux doigts de changer l’eau en vain, le mensonge est grossier. Mais selon la formule plus c’est gros, plus ça passe, la clique du Fouquet’s a donc décidé d’aller jusqu’au bout.

    Les cadeaux fiscaux ont creusé les déficits, le travail est devenu chose rare au point qu’il est expressément demandé d’élargir les conditions de mise en chômage technique, la droite est au pouvoir depuis 10 ans ( et 39 sur les 57 ans de la V° République), mais qu’importe, il en faut plus. Si ça n’a pas marché jusqu’ici, c’est qu’on est pas allé assez loin. Ce qui n’est pas sans inquiété le chroniqueur que je suis : les Schadoks ont pris le pouvoir, le Président fait sienne les formules si absurdes des charmantes bébêtes stupides.

    La perte du triple A, hier prémices de l’Apocalypse, se transforme en faire-valoir : C’est pas ma faute à moi, c’est la rigidité qui tue, rendez-vous compte, on n’est pas compétitif. Si ce sont les agences qui le disent…même si le Président insiste pour rappeler que c’est lui le patron et que les agences, il leur rappelle : cassez-vous pov’connes.

    La puissance médiatique déployée pour relayer la bonne parole gouvernementale est impressionnante bien qu’attendu. Bourrer le crâne coûte que coûte aux péquins moyens et pas que. Travaillez plus pour gagner moins, ça doit marcher vu que travailler plus pour gagner plus n’est pas un franc succès.

    Le problème est que les autres voix ont du mal à se faire entendre, pensant qu’une phrase au JT de 20 heures suffira… Et ça, la majorité le sait : les syndicats n’ont plus de prises sur les salariés, ils auront beau jeu de protester. Les partis de gauche ayant arrêté le porte à porte, qu’un affaiblissement militant et la généralisation des digicodes ont rendu possible, ils ne sont plus entendus et compris par les citoyens. La bataille culturelle, à moins d’inverser la vapeur est perdue.

    Devant cette entreprise de grande ampleur que réalise l’UMP, grand bien ferait à la gauche de se replonger dans les fondamentaux, en particulier Gramcsi et la question de l’hégémonie culturelle. L’électeur n’est pas plus con qu’un autre, mais à force de se voir servir la même soupe, il ne soupçonne plus qu’il en existe d’autres… Il a besoin de contact l’électeur, il faut aller lui parler directement. Le tract dans la boîte aux lettres, il le jettera pour conserver les promos de la semaine à l’hyper du coin (la question de son pouvoir d’achat, il y tient). Le marché, il n’y va pas, c’est pas la peine de l’attendre en embuscade tous les samedis matins, à cette heure-ci, il est chez Lidl. Non, ce qu’il veut l’électeur, c’est qu’on lui parle directement, face à face, au seuil de sa porte, que son entrée soit son agora. Il a même un verre à offrir si on lui apparaît sympathique… Mais en attendant, il regarde la télévision… Et il reprend sa soupe de grosses ficelles…

  • Le retour des russes ou le ridicule ne tue pas…enfin presque !

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    Pour moi qui n’ai pas vécu la campagne de 1981 et l’élection de François Mitterrand, en dépit d’une précocité certaine pour m’intéresser à la chose publique, je vais finalement pouvoir assister au remake tant les dernières sorties de la majorité font appel à une brutalité et à un imaginaire que l’on croyait remisés sur les étagères de l’histoire il y a trente ans.

    2012 sera donc la fin du monde si la gauche retrouve le pouvoir. Les soviétiques seront de retour, les chars occuperont le Fouquets, ce qui attristera le président sortant et ses copains qui trouvaient que cette brasserie populaire des Champs-Elysées, dixit Christian Estrosi, n’avait rien à envier à un bar-tabac-PMU au sein duquel il aurait été bon de fêter à nouveau une victoire.

    Toutes les plaies d’Egypte s’abattront sur l’hexagone et les français sont prévenus. La désolation va recouvrir nos vertes campagnes et nous sommes à deux doigts de voir les communards abattre à nouveau la colonne Vendôme.

    L’UMP a exhumé de feu l’UDF et de feu le RPR le plan de campagne de Valéry Giscard d’Estaing au début des années 80. Taper à bras raccourcis sur l’adversaire en caricaturant et en détournant jusqu’au ridicule son propos, voir en créant de toute pièce une rumeur, pour ne pas évoquer son propre bilan et fin du fin, installer un climat de peur. Ce qui ressemble étrangement à ce qui se fait depuis cinq ans, somme toute.

    Donc le rouge au couteau entre les dents serait de retour, prêt à sacrifier la famille, la nation et les emplois. Supprimer le quotient familial : pure folie, c’est inciter monsieur à ne plus honorer madame pour le redressement de la France. Ces invectives présidentielles permettent de ne pas parler du fond d’une telle mesure, qui en remplaçant le quotient familial par un crédit d’impôt permet une véritable justice fiscale et sociale tout en simplifiant le discours à l’extrême. On peut déjà prévoir les adjectifs et épithètes qui s’appliqueront aux propositions des autres candidats et plus particulièrement ceux de gauche (faudrait pas insulter Marine et les siens non plus…) : suicidaire, dangereux, irréaliste, irresponsable…Les fiches Bristol sont prêtes, les tweets sont pré-enregistrés. Faire le buzz, tout de suite et/ou couvrir les mauvaises nouvelles (ça promet pas mal de tweet entre Affaire de Karachi, les faux de l’IGS, le financement de la campagne de Balladur, le rappel du bilan, les dérapages racistes d’un sbire ou deux….).

    Après la sortie de François Baroin, il y a quelques semaines sur le thème la gauche a pris le pouvoir par effraction en 1997, c’est maintenant le président de l’Assemblée Nationale qui sort la grosse artillerie de la mauvaise foi : en 2012, c’est Nico ou le chaos… Voilà le programme de l’UMP, qui a le mérite d’être simple, et d’être compris même par une Nadine Morano : taper, taper et encore taper… Des gesticulations, des expulsions, des hausses d’impôts pour ceux qui n’auraient pas bénéficiés des cadeaux fiscaux du premier quinquennat seront quelques mesures bien suffisantes pour occuper les meetings…

    La campagne va être ignoble, sous la ceinture en dépit de l’absence de DSK et jeter un peu plus le citoyen lambda dans la tentation de l’abstention ou du vote contestataire, version Marine.

    Une chose est rassurante pourtant : la campagne de 2012 pourrait se terminer comme en 1981 par un « Aurevoir » du président sortant…

    …A condition que le nouvel élu qui raccompagnera le petit nerveux sur le perron ne soit pas une femme dont le père a déjà été au deuxième tour d’une présidentielle. Parce qu’à force de faire croire que les soviétiques sont de retour, ce n’est pas la faucille et le marteau qui flottera le 6 mai… mais plutôt une flamme bleu blanc rouge nauséabonde…

  • Ce rêve bleu...

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    La TVA sociale fait sa réapparition dans le débat politique, sous couvert de la lutte contre la délocalisation et de la perte de compétitivité. Les uns trouvant là une idée séduisante pour alléger les charges en déplaçant la fiscalité de la production à la consommation, les autres s’interrogeant sur un dispositif destiné à restaurer les marges d’entreprises qui pour certaines croulent sous les cadeaux de la majorité depuis quelques années…

    Pourtant, l’UMP joue petit bras sur ce coup. Glaner quelques points de compétitivité en tuant le salarié consommateur, c’est achever la poule aux œufs d’or pour rien !

    Plutôt que vers l’Allemagne, c’est du côté de Pékin que les penseurs de la rue de la Boétie seraient avisés de se tourner ! Ou pour garder l’héritage grecque, du côté de l’Athènes de Périclès…

    Supprimons la protection sociale, le salaire minimum et toutes ces barrières à un retour d’une compétitivité qui trépigne d’impatience pour retrouver une croissance à deux chiffres, euh positive ce serait déjà pas mal. Que le français ait une raison de protester enfin, par le retour à l’esclavage. Enfin pas tous les français. Faut hiérarchiser. Entre les citoyens, les voix de leurs maîtres, payés pour faire écran avec les premiers nommés et les manœuvres, métèques et autres damnés de la terre.

    A défaut de religion qui ne fait plus recette de nos jours, il faudra malgré tout faire croire à un espoir de réussite possible : mon fils ou ma fille, tu seras footballeur au PSG ou pute au Carlton (ou à la TV, c’est presque la même chose).

    Bien entendu, harassé par le travail, l’esclave des temps modernes n’aura pas le loisir de s’intéresser à la chose publique. Au demeurant, il conviendra de lui en ôter l’envie par un subtil dosage entre panem e circenses et bâtons de CRS.

    J’entends déjà protester les humanistes et droitdelommiste de tout bord : Mais disons le tout net, le redressement national à un prix, la turgescence de la croissance du PIB appelle quelques sacrifices, la préservation du pouvoir d’achats des nantis et autres bien nés doit faire la fierté de tout un peuple : si ça continue, Vuitton ne parviendra plus à refourguer un sac à une pauvre vieille milliardaire de Neuilly….

    Sinon, y aurait bien une autre solution : investir dans l’éducation et une économie décarbonée, taxer le pollueur et le moins disant social, organiser un partage équitable des richesses, construire un espace de solidarité en Europe et dans le monde, et last but not least : exporter la connerie d’une petite minorité agissante. Mais je vais me faire traiter de populiste et d’utopiste….

  • Réveillon de crise et année de...

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    Pour se mettre déjà au diapason de l’année 2012 qui approchait à grand pas, le chroniqueur a souhaité que son réveillon ressemble au plus près à l’actualité et à la conjoncture. Ce dernier a donc été un réveillon de crise, austère, au pouvoir d’achat en berne, le sourire au chômage technique et la tête sous l’eau.

    Cela a commencé par les cartons d’invitation : il n’y en a pas eu. Une fois n’est pas coutume, le réveillon aura été solitaire, à peine accompagné du chat, qui, balançons le, a trouvé l’initiative heureuse : tous ces culs pelés qui lui piquent son fauteuil quand son maître est force invitante, ça lui hérisse le poil !

    Un réveillon, c’est un apéro, des victuailles, du champagne. Mais radinerie oblige, l’auteur avait décidé de ne pas consacrer plus de dix euros à la fête, cotillons compris.

    Pour l’alcool, les fonds de bouteille, nombreuses dans les placards, de par la consommation excessive que certains, parmi les proches de l’auteur, interprètent comme une forme d’alcoolisme, les fonds de bouteille disais-je ont permis de solder 2011 dans un cocktail détonnant et improbable, le chroniqueur n’achetant qu’un vin blanc de bas étage qu’il a coupé à de l’eau pétillante, créant l’illusion parfaite d’un champagne, qu’il a cru déceler semble t’il, déjà imbibé de vodka, martini et autres breuvages consommés dans le désordre à partir de l’apéritif et même un peu avant aux alentours de 7 heures du matin le 31 décembre.

    Pas de réveillon sans huitres ni foie gras, et pour ne pas déroger à la tradition, le chroniqueur a du négocier ferme, regarder les étiquettes et profiter des ristournes de dernière minute. Certes, le foie gras avait un goût de pâté ordinaire, les huitres sentaient la crevette avariée mais il n’était pas dit que la fête serait différente d’une autre. Le reste de l’apéro et du repas fut aussi festif entre chips dégueulasses, poulet sans goût ni saveur et reste de buches de noël trop souvent décongelé et recongelé. Mais avec 7,45 €, payé presque totalement en ticket resto volé le matin même à un ami dans le besoin, le pari a été gagné ! La rigueur dans toute sa splendeur au menu du dernier gueuleton de 2011.

    Pour animer la soirée, et doutant de ses qualités de disc-jockey au vu des cris stridents et des coups de griffe convulsifs du chat sur le canapé provoqués par des mix aussi pitoyables que de mauvais goût, ce qui prouve que l’animal n’a aucune indulgence pour son maître et que son abandon définitif fera certainement partie des bonnes résolutions 2012, le chroniqueur a décide de plonger dans les abîmes en confiant son destin reveillonnesque à la télévision. Et plus particulièrement à Arthur, indéboulonnable animateur de TF1 pour ces choses-là que personne d’autres ne veut se taper. Au passage, la fin du monde étant programmée pour le 21 décembre, c’était la dernière fois qu’Arthur faisait subir aux téléspectateurs un peu masochiste sur les bords ses facéties que seuls un ennui profond, une débilité légère ou un trop plein d’alcools font rire. Bref, je me suis fait un plateau-repas, dégustant mes huitres avariées devant un parterre de stars, qui magie de l’enregistrement aidant, devait faire ripaille avec Roederer et Petrossian, loin de cette émission de merde qu’on les oblige à faire pour assurer leur promo de fin d’année s’ils ne souhaitent pas être blacklistés en 2012.

    C’est ainsi que j’ai bu, sombrant assurément dans une inconscience totale, rideau noir complètement baissé, qui ne m’a pas permis de frémir au décompte final frénétique emportant 2011 et ouvrant grand les portes de 2012. C’est plutôt la fraicheur nauséabonde du renvoi de mon contenu stomacal qui m’a averti que 2012 serait une année de tempête. Alors que la vie reprenait son cours avec Histoires Naturelles, je connaissais la crise dans toute sa splendeur. Indubitablement, les huitres n’étaient pas fraîches, les mélanges d’alcool étaient malheureux. La fête était finie, j’ai passé ma journée dans les toilettes, incapable de retrouver une boîte de Doliprane et n’osant pas sortir dehors, de peur d’une humiliation publique due à un renvoi intempestif mais malheureusement fort probable, malgré les rues désertes d’un dimanche férie, pour trouver la pharmacie de garde et mettre par voie de conséquence un peu de baume à mes hauts le cœur et à mes avaries intestinales.

    Pour avoir vécu le changement de 2011 à 2012, je peux vous le dire, ce sera une année de merde, mais je vous présente malgré tout mes vœux les meilleures et les moins sincères…