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  • Chroniques d'un jeune parent, le manque de sommeil (épisode 1)

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    Chronique, humour, jeune parent, enfant, manque de sommeil, dimanche matin, grasses matinées, cernesEtre parents de jeunes enfants n’est pas une sinécure. L’aspect triple valises qui caractérise les cernes du parent en est une preuve éclatante (ou sombre selon la perspective adoptée), tout comme la tâche de renvoi qui s’est glissée sur le costume ou la chemise, qui sera portée toute la journée, qui coutera un bras à faire nettoyer au pressing et aura ôter toute crédibilité à la présentation de votre dossier devant d’importants clients.

    Avec l'arrivée de la progéniture adieu grasses matinées, sorties imprévues et nuits de folie. Tout se paie cash…

    Prenons-la mise entre parenthèses de la grasse matinée. Sur un an, en ne comptant que les weekends, laissant de côté vacances et jours fériés pour ne pas déprimer encore plus les futurs parents, à raison d’un lever à 7h00 du matin en lieu et place d’un 9h00 pas très ambitieux, c’est deux heures de sommeil flingués, quatre heures sur un week-end, que vous multiplier par 52, que vous diviser par 24 et le chiffre est flippant, effrayant, désespérant et... explique beaucoup de choses : vous atteignez la bagatelle de 8,66 jours de retard de repos. Encore la démonstration ne prend-t ’elle pas en compte la spécificité des premiers mois, quand la nuit ressemble à une course à la voile en solitaire, composée de courtes sessions de sommeil, puis de grandes manœuvres pour faire plier et endormir enfin le petit ange que tout le monde trouve formidable mais que personne, sauf vous, ne pratique entre 22h et 6h du matin. La fatigue, la vraie, celle qui fait chialer les plus durs, elle est là…

    Continuons, tant que nous y sommes sur l’épreuve du sommeil, qui comme la réflexion, doit bien durer 7 ans. Soit l’âge à laquelle le petit con (j’écris ce passage aux alentours de 7h01, un dimanche, excusez donc mon langage) est en capacité de se faire son petit déjeuner seul, sans venir squatter au préalable la chambre parentale. Donc 8,66 que multiplie 7, ça donne 60 jours, deux mois, ce qui commence à ressembler assez nettement à une peine de prison ferme.

    Et l’allégorie pénitentiaire ne s’arrête pas là : vous êtes en liberté conditionnelle. Aucun écart n’est permis. La petite sortie avec les amis, un vendredi ou un samedi soir, c’est sympa. L’ambiance est au zénith, la musique est bonne, le vin se boit comme du petit lait, il est quatre heures du mat’, vous rentrez, vous vous couchez et… puis, quelque chose glisse sur votre couette, la musique des dents de la mer pourrait surgir que ça ne vous étonnerait pas :  un gnome d’à peine un mètre vous saute dessus, en évitant de vous exploser l’entrejambe si vous êtes chanceux, le lit tangue, la barre sur votre front se réveille et ne vous lâchera plus et vous êtes interpellé dans un vacarme que votre gueule de bois explique par un «  j’ai bien dormi, tu me fais mon petit déjeuner ».  Rares instants où l’amour paternel et maternel se transforme, dans un épisode fugace, en une incompréhension qui fait lâcher un « merde, fais chier » du fond du cœur. Au passage, il vous faudra des semaines pour qu’il cesse de répéter à tout bout de champ cette expression qu’il trouve d’autant plus amusante qu’elle vous met en rogne à chaque fois qu’il la prononce. Bref, vous allez connaître l’enfer d’un dimanche (ou samedi, voire les deux) au cours duquel il faudra assurer et assumer, en étant malade comme un chien, sans vouloir placer votre enfant à l’assistance publique.  

    Les rares fois où l’enfant ne se réveille pas aux aurores, c’est justement quand il le faudrait, conduisant à rater, au choix, un avion, un rendez-vous, un train… Réveillé par vous, l’enfant, susceptible et rancunier, vous fera passer ce que l’on nomme dans le jargon une journée de merde (oui, il y en a beaucoup dans la vie d’un parent), taillant un peu plus dans votre capital jeunesse et santé.

    Mais existe-t-il véritablement des solutions pour lutter contre ce problème de santé publique que constitue le manque de sommeil? Il y en a, même si elles présentent indéniablement quelques difficultés d’application…

    À suivre…

  • Comment se faire sa propre opinion pour l’élection présidentielle en se marrant au passage...

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    Chronique, humour, politique, présidentielle 2012, tracts, marchés, militantsLeurs têtes sont partout, les bribes de discours et de petites phrases se succèdent dans un tourbillon de déclarations indigestes. Avec celle des signatures, la chasse aux voix est ouverte, l’électeur se demande bien où donner de la tête, qui croire, même si certains sont plus crédibles que d’autres.

    Si le scrutin n’est pas pour tout de suite, il est important de se construire une opinion par soi-même autrement que par la lecture des sondages, dont nous abreuvent les médias, et les raccourcis, que l’on entend sur les marchés ou encore au café du commerce.

    Mission difficile mais néanmoins possible. Se couper du cirque en place pour prendre le recul nécessaire à la réflexion, être volontaire dans sa volonté de discussion avec les uns et les autres des candidats. Et le tout dans la joie, la bonne humeur, l’humour et en le plaçant sous le signe de l’étude sociologique. Si, c’est possible.

    Premier acte, allez aux marchés. Faites le plein des programmes. Vous verrez, vous n’aurez qu’à tendre la main et sur vingt mètres vous les aurez tous.

    Revenez chez vous, posez-vous tranquillement, lisez consciencieusement, prenez des notes. Préparez des questions, consultez le détail des programmes sur les sites, voyez le parcours des candidats, qui les entoure (c’est important l’entourage, ceux qui financent, ceux qui alimentent en idées…, c’est le programme réel des candidats le plus souvent qui apparaîtra par cette lecture).

    Ne lisez aucun éditorial ou alors lisez les tous, pour ne pas être influencé dans le premier cas, pour relativiser les propos dans le deuxième.

    Retournez au marché avec vos questions. Vous n’aurez peut-être pas de réponse, mais vous passerez un agréable moment à mettre sur le grill des militants qui distribuent des programmes qu’ils, pour certains, n’ont pas même pris le temps de lire. Je le répète, ce n’est pas la tendance générale mais le cas n’est pas isolé. En ce cas, vous faites une grande œuvre, vous faîtes réfléchir quelqu’un qui ne se pose pas de questions d’habitude, préférant répéter les poncifs des éditoriaux et la soupe qu’il a reçu de ci de là par des sergents instructeurs de parti.

    Le militant va pédaler dans la semoule mais c’est pour son bien. La maïeutique est à l’œuvre. Il va devoir argumenter, chercher au fond de lui pourquoi il défend ce programme, tenter de vous convaincre. N’ayez aucune illusion, à ce moment, il vous déteste mais un jour, peut être dès le lendemain, il aura une pensée émue pour ce quidam qui l’a poussé dans ses retranchements pour lui ouvrir les yeux. Et cerise sur le gâteau, il sera peut être lui-même convaincu parce qu’il vous a dit…A défaut d’avoir trouvé le bon cheval, vous pourrez avoir la récompense de l’utilité…

    Mais il n’y a pas que le militant sans discours et argumentaire que vous rencontrerez, loin s’en faut. Dans la jungle des marchés, des sorties de métro et de bureau, évolue de redoutables carnassiers qui sévissent. Des tribuns des rues, rompus à l’exercice de la persuasion, qui dès lors qu’ils engagent la conversion ne lâchent plus la proie qui, innocemment, a voulu bénéficier de deux trois éclairages sur le programme. Ou pire, qui ne demandait rien de tout cela. Ce Terminator du logiciel programmatique de son parti va tenter de retourner le cerveau du pauvre individu, en ne lui laissant pas le temps de respirer, provoquant une asphyxie cérébrale propre à introduire le doute dans l’esprit de l’électeur potentiel. Des stats, des assertions, du storytelling, des anecdotes, des questions fermées, son arsenal est impressionnant. Il en connaît autant, si ce n’est plus sur les adversaires de son poulain que sur son poulain lui-même. Ainsi, il démonte patiemment les autres programmes pour vous placer son produit. Il en appelle aux grandes valeurs, aux grands hommes. Vous baissez la garde, vous pourriez être conquis…mais…mais…il a un talon d’Achille… L’homme est trop bavard, trop sur de lui, et finalement, il déplaît, déclenche un rejet. De l’empathie à l’inimitié il n’y a qu’un pas avec ce genre de personnage et l’aversion qu’il provoque bientôt jette un voile sombre sur le programme de son candidat. Il a perdu la partie, il est esseulé et finalement peu productif. A tenter de convaincre une personne pendant une demi-heure, des dizaines d’individus lui sont passés sous le nez sans qu’il ait distribué le moindre tract…

    Entre les deux personnages décrits, vous allez rencontrer une palette aussi diverse qu’improbable de soutiers des candidats et des partis politiques. Un point commun pourtant : il faut une certaine forme de courage pour afficher ses convictions et tenter de les faire partager. Porter des programmes et des candidats dont vous ne tirerez aucun bénéfice immédiat. Admettre la possibilité de la défaite. Il est plus facile de rester dans son coin et de critiquer tout le monde et tirer à vue. On n’est jamais perdant. Mais une chose est certaine, dans cette posture là, on ne sort jamais gagnant…

  • Jt’en ficherais de la donnée biométrique

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    big brother, fichage, données biométriquesMontrer la lune à l’imbécile, il regardera le bout de votre doigt dit le proverbe. Mais si vous voulez être certain que l’imbécile ne regarde ni l’un ni l’autre, ne lui parlez pas et ne lui montrez rien. C’est la méthode la plus efficace.

     

    Dans une indifférence quasi-générale, que le gouvernement se garde bien de contrer, un fichage de grande ampleur se prépare.

    Fichés, nous le sommes tous les jours. Sans s’en rendre compte sur l’instant mais en le découvrant avec un certain énervement au quotidien. Tenez, la publicité par courrier nominatif dans la boîte aux lettres. Sans même avoir rempli un bulletin ou pris une carte de fidélité dans un magasin. Faites l’expérience, déménagez et dans les semaines qui suivront, on vous félicitera pour votre installation. Flippant n’est il pas…

     

    Sachez également, avant que je ne vous présente le nouveau monstre que le parlement s’apprête à créer que les préfectures peuvent vendre le fichier carte grise (ainsi les constructeurs peuvent vous cibler plus facilement), que la police utilise un fichier appelé le STIC dans lequel vous pouvez figurer si vous avez déposé plainte, si vous avez été interpellé sans suite…, qui n’est jamais nettoyé et que 100 000 personnes peuvent consulter avec un simple mot de passe, que de nombreux rapports parlementaires ont appuyé sur les erreurs qu’il contient et que des consultations sauvages ont lieu fréquemment…Là, vous vous dîtes, mais c’est monstrueux, que fait la police. C’est simple, elle fiche et  consulte…

     

    Mais ce n’était pas assez. Il en faut toujours plus au Léviathan. Des données, des données et encore des données. Papa Guéant, pas bégueule avec son précieux, lui a mitonné un projet de loi aux petits oignons. En pensant à relancer l’économie au passage (attendez un peu, vous aurez l’explication). Donc, prenez une nouvelle carte d’identité, mettez-y une puce et des tas de données : état-civil, taille, couleur des yeux, empreintes… remuez le tout et mettez cela dans un grand fichier, à côté des autres, qui peut être consulté à volonté par des mains pas toujours innocentes et avec parfois quelques arrière-pensées. Voilà comment on fiche à terme 45 millions d’individus. Pour lutter contre une fraude qui a été avérée 651 fois en 2010. Il y a plus de chance de gagner au Loto que d’être victime d’une usurpation d’identité.

     

    Mais là, je sens venir la question, voire même plusieurs, dans le désordre : on était déjà fiché non ? Et puis, je n’ai rien à me reprocher moi ? Après tout, il suffit de ne pas se faire faire une carte d’identité ?... Ce n’est pas complètement faux. Sauf que…le fichier des cartes d’identité sert seulement aux cartes d’identité… c’est un document pour le porteur de la carte, pas pour le fliquer. Deuzio, je n’aimerais pas que l’on puisse consulter comme ça ma fiche, c’est une question de principe, de respect de la vie privée et des libertés publiques. Et puis essayer de survivre aujourd’hui sans carte d’identité, c’est déjà difficile même si le document n’est pas obligatoire. Si demain, on vous demande la carte avec la puce pour authentifier vos achats, il va être difficile de survivre sauf à faire dans l’autoproduction et l’autosuffisance. Sans la rendre obligatoire, le ministre de l’intérieur sait qu’elle sera indispensable et que le Léviathan du fichage policier sera alimenté. Des fichiers, des caméras de plus en plus sophistiquées, des cartes de navigation, l’espace de liberté et l’espace privatif de l’individu se réduit comme peau de chagrin.

     

    Mais si le citoyen y perd, tout n’est pas à jeter pour tout le monde. Il va falloir équiper les mairies de station pour prendre ces données biométriques, il faudra les fabriquer ces puces, il faudra les sécuriser ces cartes, il faudra les constituer ces fichiers.

    La France, leader de la carte à puce et championne du RFID, qui en met à toutes les sauces, a des amis qui ne lui veulent pas forcément que du bien, mais qui ont quelques intérêts économiques et qui ont du pousser dans les couloirs des ministères pour que ce projet voit le jour. Sacrifier la liberté de tous pour le profit de quelques uns, ce n’est pas sans rappeler des slogans de campagne qui sans exception conduisent à des heures bien sombres…
     

    PS : l’Assemblée Nationale examine en dernière lecture ce projet de loi à compter du mardi 21 février. Des infos sur ldh-France.org et dans Libération du 18-19 février. N’hésitez pas à interpeller vos députés.

     

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 17 : De l’hiver en Bretagne

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    Alors que la vague de froid qui a saisi l’Europe s’éloigne déjà, le néo-breton commence à faire le bilan de son premier hiver finistérien. La chose n’est pas aisée, pour ainsi dire, l’hiver breton ressemble à s’y méprendre à l’automne francilien, la lumière en moins.

    Les températures au bout de la péninsule bretonne sont clémentes. Ce qui n’est que justice : l’été est frais, la petite laine toujours à portée de main, il faut bien trouver quelques compensations à un moment ou à un autre. Ainsi de la vague de froid, elle n’a pour ainsi dire qu’à peine effleuré le néo-breton.

    Sans jamais dépasser des températures tropicales, le thermomètre descend rarement sous la barre fatidique du zéro pointé.

    Pourtant, une sensation désagréable accompagne ces températures clémentes : l’humidité est partout présente. Une hygrométrie couplée à une vigueur du vent que l’on ne rencontre pas souvent ailleurs. En un mot, ça décoiffe les jours de tempête, et c’est poisseux les autres jours.

    Et là, le néo-breton comprend mieux ce mariage qui semble si naturel à la Bretagne : la crêpe et le cidre. Pour passer l’hiver, voilà des compagnons de route indispensable, qui vont (presque) toujours de pair.

    Au-delà de la convention qui fixe l’hiver du 21 décembre au 20 mars, on peut dire que l’hiver breton déborde un peu en amont sans être assuré qu’il ne débordera pas non plus un peu en aval de cette date. La mesure n’est pas très scientifique, j’en conviens, mais la sagesse populaire ne se trompe pas systématiquement. L’hiver breton est caractérisé par un ciel bas, gris et une pluie plus ou moins omniprésente bien que fine, le fameux…crachin.

    La vareuse est de rigueur. Le breton porte avec élégance un appendice qu’il détient en plusieurs exemplaires, disséminés aussi bien chez lui, dans sa voiture qu’à son bureau : le parapluie. Le breton est prévoyant, il connaît bien sa météo, à la différence de l’auteur qui commence à peine à intégrer cette donnée fondamentale : la pluie peut arriver de n’importe où et n’importe quand. Il est donc essentiel d’être constamment prêt à ouvrir son pépin. Et donc d’acheter ceux-ci par lot pour les disposer dans tous les endroits où l’individu est susceptible d’en avoir besoin. De même que les bottes ne sont pas totalement inutiles en cette saison, le néo-breton s’est équipé pour affronter les coups de vents, de pluie qui caractérise le littoral.

    Certes, l’hiver peut sembler long, mais il est magique par certains aspects. Les balades en bord de mer font partie de ces instants inoubliables qui rappellent au néo-breton pourquoi il aime tant cette région. Le bruit des vagues, un ciel dégagé sur la côte, une plage quasi-déserte… un concentré de bonheur à portée de main, à quelques minutes à peine, un jet de vélo quand il est en forme, un jet de voiture quand la paresse ou la pluie surviennent.

    Le clou du spectacle se matérialisant les jours de tempête. La vision de l’océan déchainée est incomparable. La force du courant, la hauteur des vagues, l’écrasement de celle-ci contre les falaises dans un fracas indescriptible mettent dans les yeux du néo-breton des étoiles pareilles à celles qu’il avait petit, quand il s’émerveillait devant la magie de la vie. Devant cette nature indomptable, le néo-breton se sent tout petit. Et privilégié d’en être un spectateur.

    Il tombera malade une fois sur deux, mais devant ce spectacle unique au monde, il se fait une promesse, l’hiver prochain, il remettra ça !

     

    Pour Jacques Dubaele. J’espère que de là-haut, tu pourras les admirer ces tempêtes, de cette Bretagne que tu aimais tant. Kénavo l'ami.

  • La course folle du monde...

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    La Grèceaux abois, le peuple dans la rue et la surdité des dirigeants… C’est une fois de plus d’Athènes que la synthèse du monde apparaît…

    Les marchés exigent, les dirigeants plient et les peuples…crient pour ne pas crever.

    Le retour à l’obscurantisme menace : la pratique médicale en matière d’économie régresse, la saignée signe son grand retour dans l’arsenal de la crise de la dette.

    L’Europe découvre avec effrois ce qu’elle a fait subir à d’autres, au travers du FMI, les fameuses politiques d’ajustement structurel.

     

    La lutte des classes, qui n’a jamais cessé d’exister, fait son grand retour médiatique: une élite dirigeante sourde à l’intérêt général, prête à tout pour conserver ses acquis d’un monde en feu. Des populations que l’on culpabilise et saigne, et dont le désespoir n’est jamais bon pour personne : se jeter dans les bras d’un hypothétique sauveur a plus souvent mené à la catastrophe qu’au salut.

    La justice retrouve ses vieux démons : faible avec les forts, dure avec les faibles…La loi du plus fort balaie la loi du plus grand nombre.

    La place de l’humain au centre des projets politiques disparaît, il est remplacé par le point de PIB et la balance commerciale…ce qui nous met loin d’une philosophie humaniste…

     

    La faute est toute trouvée : ce n’est pas la rapacité, la cupidité et la frivolité de quelques uns qui est cause de tous les malheurs, c’est le manque d’ambition d’une société qui ne souhaite pas le retour à un âge d’or où la flexibilité, l’insécurité économique et sociale et la concurrence entre les individus constituaient les valeurs cardinales d’une démocratie censitaire.

     

    Au milieu de tout cela, il faut occuper la galerie, sans trop laisser à penser que d’autres tirent les ficelles, sans trop laisser réfléchir les masses qui pourraient, dans un éclair de lucidité, se rappeler que la loi du plus grand nombre pourrait dicter ses conditions à la loi du plus fort…

     

    Et ainsi va la folie du monde, dans un eternel recommencement de l’histoire, où l’être humain semble se satisfaire de sa condition peu enviable de grand cocu…