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Manuel de survie - Page 4

  • Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, part one

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    chronique, humour, jeune parent, vacances, enfer, jeunes enfantsAh les congés payés, acquis par la grâce de luttes collectives, que nous chérissons tant, dont nous parlons continuellement au travail pendant toute l’année…

    Pourtant, il est une courte parenthèse dans la vie au cours de laquelle le seul fait d’y penser donne des sueurs froides… les vacances et la parentalité ne font pas toujours bon ménage, l’expérience est souvent cruelle, comme je m’en vais-je vous le narrer pour quelques chroniques…

    Vacances avec enfants en bas-âge rime avec…expédition et parfois punition… Le jugement est lapidaire mais appelons un chat un chat, tout ceux qui pensent le contraire sont au choix : 1) des faux-culs avec enfants 2) des faux-culs sans enfants 3) un peu masochiste sur les bords…

    Tout commence avec la destination…le champ des possibles se rétrécit et le trek sur le Kilimandjaro devient impossible sans compter que quelques bouches de plus à nourrir et loger entament sérieusement le budget consacré aux loisirs, les prétentions se doivent donc d’être revues largement à la baisse.

    Alors, à quoi ressemble la destination qui à défaut d’être rêvé, se révèle la moins pire ? Avant même de parler du point de chute, il convient de s’arrêter quelques lignes sur le moyen de s’y rendre. Un maître mot en la matière, autonomie, sans quoi le voyage devient un calvaire… Ainsi l’avion ou le train, s’ils semblent, de prime abord, constituer une solution séduisante parce que reposante, vont faire glisser rapidement le thème de vos vacances dans la catégorie épouvante. Poussette, bagages (de la grosse valise au petit sac comportant son lot de couches, lingette et autres changes qu’un enfant de moins de deux ans normalement constitué ne manque pas de consommer en grande quantité…), enfants, tout cela doit être porté, trainé, poussé, déplacé, mis en attente, parqué… Si les dix premières minutes se passent sans encombre, chaque passage de porte, portique, escalier va transformer le voyage en un chemin de croix propre à rendre diabolique même les lieux les plus paradisiaques... Le regard parfois réprobateur de vos contemporains, apeurés par l’intrusion d’enfants dans un avion ou un train, souvent à raison, achève de vous mettre dans des dispositions négatives… Fatigué, éreinté avant même d’avoir siroté votre première pina colada sur la plage (ou sur une place exotique, je ne suis pas sectaire sur la destination), votre séjour est déjà pour partie flingué… Attention, vous allez faire un bad trip…

     A l’extrême limite, en choisissant une destination où la valise n’est constituée que d’un sac comportant des maillots de bain, la partie peut être jouable…et encore…voyager léger avec de jeunes enfants reste un pari ou une forme d’optimiste angélique…

    Avant les quatre ou cinq ans des enfants, et même au-delà, tant qu’ils n’ont pas la charpente pour porter par eux-mêmes vos valises, une solution à peu près satisfaisante se trouve être la voiture et encore, à dose homéopathique comme nous allons le voir… Ce qui en filigrane donne une bonne indication sur la destination : pas trop éloigné de votre point de départ… Je n’apprendrais rien à personne en rappelant que voyager avec des enfants peut être une épreuve. Mais avec des parents tout autant… à suivre

  • Une connerie au-dessus de tout soupçon…La mariée plombée

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    humour noir, mariée, noyade, trash the dress, quebec, connerieLa connerie humaine est une filière d’avenir, et si elle était une source d’énergie, une partie non négligeable des problèmes de l’humanité pourrait être réglée, étant sans limite, renouvelable à souhait, rien ne semblant l’épuiser, bien au contraire…

    Aujourd’hui, pour ouvrir cette galerie d’incarnation de la connerie humaine, une mariée qui n’aura pas même eu le temps de consommer son mariage et qui de fait, n’aura connu que le bonheur conjugal, sans les affres d’un quotidien matrimonial bedonnant et anesthésiant…

    Voulant sacrifier à la dernière mode photographique « trash the dress », qui consiste à détruire la robe de mariée en se faisant photographier dans des endroits improbables comme de la boue, du sable, une étendue d’eau, son dernier vœu a été exaucé au-delà de ses espérances… Photographiée dans l’eau d’une rivière québécoise, la jeune femme a été emportée par le courant et a coulé à pic, emportée dans les profondeurs par le poids de sa propre robe… Trash the dress est devenu Trash the wife…

    Le marié, veuf, s’est retrouvé avec un buffet sur le dos, des invités, mais à la différence d’une annulation de dernière minute, a pu recycler et les victuailles et les invités autour d’un enterrement de circonstance, sans que l’on sache vraiment ce qui a été fait du champagne. Il n’en reste pas moins que la perte de sa femme a du faire de lui un des veufs les plus rapides de l’histoire…

    La réalité l’emporte sur la fiction, et malheureusement, en matière de connerie humaine, le meilleur reste toujours à venir….

    Source : le télégramme

  • chronique d'un néo-breton, épisode 22 : c'est quoi avoir le pied marin, 3ème partie (qui pisse au vent...)

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    Chroniques, bretagne, voile, douarnenez, cours des glénans, quimper, finistère, 4F, Kouign AmmanSortez couvert. Ceci n’est pas qu’un conseil pour chaudes soirées d’été et nuits torrides…il s’applique également à la préparation d’une sortie en mer. C’est bien connu, le froid est l’ennemi du marin au même titre que la faim, la fatigue, la frousse et la foif, selon la règle des 5 F en vigueur dans tout port breton qui se respecte.

    Le néo-breton a rapidement appris ces quelques règles, à vrai dire, dès sa première sortie en mer. La sanction de leur non-respect est sans appel, le fameux mal de mer, qui ne retourne pas que l’estomac. Au menu : nausées, pâleur, transpiration excessive, bourdonnement des oreilles, vomissement, évanouissement. L’inexpérience doublée d’un orgueil mal placé font des ravages sur les ponts de bateau pour de simples problèmes d’oreilles internes perturbées par le mouvement du bateau…

    L’orgueil, c’est de tenter de cacher son inexpérience, qui elle, consiste en une méconnaissance des principes de base qui frise l’inconscience : arriver sur le bateau avec petit short et marcel, légèrement aviné et se mettre sur le bateau à l’avant, là où ça bouge le plus pour finir par rejoindre la cabine où les effets seront encore plus dévastateurs ouvrant la perspective à un choix cornélien de se faire jour, mourir en cabine ou mourir sur le pont. Parce que le mal de mer ultime, celui qui vous fait passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel, c’est l’impression que la fin est proche, accentuée par la désagréable sensation qu’en mer, les points de repère sont perdus… Mais rassurons le lecteur, la cinétose (le mal des transports dont le mal de mer) est somme toute assez rare, et le néo-breton, magnanime, va livrer quelques conseils, vous épargnant par là une recherche fastidieuse sur la toile même si l’exposé ne sera pas exhaustif, l’auteur de ces lignes n’ayant pas réalisé lui-même une thèse sur le sujet…

     

    Commençons par le commencement, avec la lutte contre le froid, l’humidité et le vent, que la pleine mer propose invariablement au menu (au passage, la méditerranée n’est pas en reste une fois la côte éloignée…). Selon la technique dite de l’oignon, vous allez devoir penser savamment à vous entourer de différentes couches protectrices aux propriétés différentes mais néanmoins complémentaires. Tout en gardant assez de mobilité pour ne pas ressembler à un cosmonaute maladroit… La tenue du marin n’a rien de folklorique, elle a son utilité. Elle doit être coupe-vent, imperméable, respirante pour évacuer la respiration mais assez chaude pour ne pas revenir malade à la première occasion… un cahier des charges digne d’une combinaison de Formule 1 mais c’est ainsi, la voile, loisir ou sportive ne se satisfait pas du bricolage et des bouts de ficelle…

     

    Le froid et l’humidité combattus, il faut alimenter la machine. Et autant faire local avec quelque chose qui tient au cœur et au corps, le fameux Kouign Amman, dont les propriétés caloriques sont indéniables... 400 grammes de farine, 300 grammes de beurre, autant de sucre, soit un bon kilo au service de la satiété et des bourrelets, qui constitue la meilleure des barres énergétiques en mer… le Kouign Amman est originaire de Douarnenez, grand port de pêche s’il en est, la coïncidence est plus que troublante n’est il pas… D’autres, plus radicaux, des ayatollahs de la bretonnitude, sont partisans du Pâté Hénaff sur ou sans tranche de pain … Tous les gouts sont dans la nature… Mais le chroniqueur reconnaît que le Pâté sur le pont mérite un entraînement progressif…

    Pour la foif, rien de mieux que de l’eau ou à la rigueur, un peu de cidre, qui accompagnera avec délice le Kouign Amman alors qu’il s’accorde peu avec le Pâté Henaff…

     

    Au final, vous voilà paré pour affronter les éléments, le ventre plein et bien au chaud. En veillant à être allé au petit coin avant d’embarquer, se soulager en mer peut relever du défi en fonction des circonstances (et retenez bien, qui pisse au vent se rince les dents)…

     

     Larguez les amarres, sortez du port en laissant les bouées rouges à tribord, hissez les voiles et respirez : la vie est belle…

  • Chroniques d'un jeune parent : 1+1+1+...=? (Part 3)

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    Chronique, humour, jeune parent, enfant, rythme, faire ses nuitsL’arrivée d’un enfant, d’un autre et pour les plus courageux (ou inconscients ou téméraires…au choix du lecteur) d’autres encore, c’est une sorte de révolution copernicienne. On passe du géocentrisme à l’héliocentrisme : le centre de l’univers se déplace du moi à l’enfant bien au-delà des seuls aspects purement matériels, sur lesquels nous nous sommes épanché, y compris du point de vue du poids des déchets ménagers. Mais le changement le plus insidieux ne se voit pas forcément à l’œil nu… Ce que le petit d’Homme cannibalise le plus, c’est le rythme… Explication…

    Il y tout d’abord le rythme des nuits. Qui coïncide avec le début de la nouvelle aventure post-accouchement. Un début qui peut être plus ou moins long selon le modèle. Ô Toi qui avait l’habitude de dormir d’une traite tes huit heures, passe ton chemin, tu ne retrouveras la quiétude que dans quelques mois…à moins que… à moins que… compagne ou compagnon se charge de la bête, en mode nocturne… Car ne vous leurrez pas, le petit affamé réclamera son dû, peu importe l’heure, peu importe votre état de fatigue. Les cheveux hirsutes, la bouche pâteuse, l’œil hagard, vous préparez dans la pénombre et le silence froid de la cuisine la ration de lait, en vous y reprenant à trois quatre fois dans le dosage, le cerveau dans le brouillard oubliant si vous êtes à la troisième ou quatrième dose de 30 ml… Mais il ne faut pas trop traîner non plus, au risque que le chérubin ne se transforme en monstre criard prêt à réveiller tout le quartier. Vous lui donnez son biberon, la magie de la reconnaissance du ventre opère, l’enfant vous sourit et rassasié, il s’endort sur votre épaule maculé de son dernier renvoi, signe que tout va bien. Vous recouchez l’enfant, rejoignez votre lit non sans avoir changé de tee-shirt et là c’est le drame : vous pouvez être épuisé, vous ne dormirez pas, l’insomnie a pointé son nez… Morphée vous tendra les bras, enfin, vers 6 heures du matin, mais c’est exactement l’heure à laquelle votre enfant souhaitera son premier shoot de lait de la journée : Vous le constatez dès potron-minet, la nature est cruelle, un peu perverse sur les bords même et à la limite un peu salope avouons-le…

    Au passage rappelons que le stade où l’enfant fait ses nuits est une délivrance que l’on pourrait comparer au calme après la tempête, dont le symptôme majeur est une quiétude incommensurable qui envahit le corps et l’esprit en alignant cinq à six heures de sommeil consécutif.

    Dans la paternité et la maternité, tout est dans la diversité des rythmes. Se soumettre totalement à celui de l’enfant, c’est l’esclavage organisé, mais durant les premiers mois, c’est une réalité presque impossible à fuir sous peine de placement auprès des services sociaux. Les journées et les nuits du parent sont marquées par les siestes, biberons, dodos, rototo, changements de couche, changements de pyjamas… La conversation entre les deux est à peu près nulle, il est en effet rare de disserter par gouzi-gouzou… Bref, on est tout au service de l’enfant, on se met en parenthèse…

    En grandissant, nuit, sieste et repas coïncident peu à peu, sans toutefois être totalement synchronisés (cf les premières chroniques). Mais l’arrivée d’un nouvel enfant bouleverse le fragile équilibre qui s’était construit jour après jour… On recommence presque à zéro en jonglant avec le rythme de maman, papa, de l’aîné, du cadet… Chaque enfant devient un système solaire à lui tout seul qui souhaite que ses parents planètes tournent continuellement autour de lui… La quadrature du cercle semble impossible, les temps de pause se réduisent comme peau de chagrin et la rupture de l’espace-temps est proche… Mais… mais au bout du tunnel, une lumière : les diablotins jouent ensemble… un peu violemment au départ, arrachages de cheveux involontaire et morsures amicales nécessite une surveillance constante qui se fait néanmoins plus légère chaque jour qui passe… Papa et Maman peuvent ouvrir une bouteille de vin, apprécier un verre, dans un silence que l’épaisseur des murs de la salle de jeux rendra plus ou moins possible…

  • Abraham Lincoln chasseur de vampire ou l’Histoire à la mode Hollywood

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    chronique, humour, histoire, lincoln, chasseur de vampire, cinéma, confusion mentale, danger, transformersLa connaissance de l’Histoire est de plus en plus réduite, la frontière entre fiction et réalité s’amenuise, laissant la porte ouverte à l’inculture crasse, propre à faire vivre un révisionnisme qui n’attend que cela. La récente publication d’un sondage sur la non-connaissance par la majorité des moins de 35 ans de ce qui s’est passé au Vel d’Hiv en constituant une preuve éclatante.chronique, humour, histoire, lincoln, chasseur de vampire, cinéma, confusion mentale, danger, transformers

    Surfant sur le succès des films de vampires, zombies et autres créatures de l’ombre, Hollywood adapte le roman d’un écrivain qui n’en est pas à son coup d’essai, après avoir commis un « orgueil et préjugés et zombies ».

    La liberté avec l’Histoire, en mêlant science-fiction, effets spéciaux, personnages et événements historiques va en s’accentuant. Dans Transformers 3, le spectateur découvrait que la mission Apollo n’avait eu comme but que la seule recherche d’une épave d’un vaisseau extraterrestre, qui se serait crashé sur la face cachée de la Lune…expliquant l’arrêt des missions une fois le but atteint…

    Dans Abraham Lincoln le chasseur de vampires, nous apprenons que le vainqueur de la guerre de Secession, en plus d’être un héros politique américain, treizième Président des USA, aurait eu une petite carrière de chasseur de vampire… Un scénario imparable qui relèvera un peu plus le niveau de culture générale et alimentera dans quelques années le bêtisier des perles du bac et autres examens du monde entier…

    Dans quelques années, on découvrira les vraies raisons de la mort de JFK (un coup du Pingouin?), du fauteuil roulant de Roosevelt (une bataille contre l'armée des ombres au côté de Jésus et Zeus)...

    La France, berceau du 7ème art, n’a-t-elle pas une carte à jouer pour relancer sa production cinématographique ? Ainsi un Napoléon contre les Loups-Garous, un de Gaulle contre Belzébuth, ou encore le rouge et le noir dans la quatrième dimension n’auraient-ils pas de la gueule ?

    La confusion des genres, sous le seul prétexte du spectacle, est le signe qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du cinéma et de la société… Espérons que le genre va s’essouffler et que nous n’aurons pas à vivre l’effroi d’un Hitler contre Batman qui ne ferait réagir personne… Là, il sera trop tard, la gangrène aura attaqué tout le corps de la civilisation… Et ni les Transformers, ni Abraham Lincoln ne viendront sauver l’humanité… 

     

    PS : La mythologie avait pour fonction d'expliquer le monde...Il faut croire que les explications rationnelles, scientifiques, historiques ne suffisent pas, et que le cinéma constitue le nouvel Homère, tendance Simpson...