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crise

  • Le lambeau ou chronique de la reconstruction

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    chronique,lambeau,lançon,reconstruction,crise,dépressionLa vie nous apprend que nous ne sommes pas immuables. Nous sommes même le changement permanent. Cela se constate physiquement mais c’est tout aussi vrai intérieurement, et même plus profondément que notre enveloppe corporelle. Notre moi intérieur évolue, au gré des ans et des circonstances, aussi surement que notre peau se renouvelle chaque heure, chaque jour… Même pour des personnes dont le quotidien est identique d’un jour à l’autre, ces changements opèrent, dans des proportions certes homéopathiques, mais néanmoins réels. Nous ne sommes jamais tout à fait une personne différente, ni tout à fait le même individu que nous étions précédemment et que nous serons demain.

    Il y a des évènements qui viennent bousculer, précipiter, accélérer ces changements, par implosion, blessures, traumatismes intérieures ou extérieures. Soit que l’enveloppe ne convienne plus, au fond nous sommes des serpents ou des homards qui doivent muer de manière continuelle, soit que cette enveloppe, et ce qu’elle contient, soit particulièrement atteinte.

    Vous entrez dans certaines périodes de votre vie comme un accélérateur de particules ou une grande lessiveuse, c’est une question de point de vue et de bosses ressentis au cours de la séquence.

    De ce point de vue, le lambeau de Philippe Lançon est une étude magistrale sur ce qui se joue en nous, sur cette identité en permanence reconstruite, cette réappropriation sans fin de ce que nous sommes. Récit autobiographique, il ne porte pas tant sur l’attentat de Charlie Hebdo dont Philippe Lançon est un des rares survivants que sur les conséquences de celui-ci sur ce qu’il était, est, puis devient.

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  • Crise de nerf

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    crise, churchill, pretexte, présidentielle 2017Au fil des lectures que nous avons, nous tombons à l’occasion et comme par magie sur des phrases, des bons mots qui viennent synthétiser une pensée brouillonne ou résumer brillamment des réflexions éparses amassées au fil des ans. Il en est une qui a frappé l’humble chroniqueur que je suis : « Never waste a crisis ». L’auteur de ces quatre mots, l’inestimable Winston Churchill, avait ce sens de la formule brillante qui fera qu’à travers les siècles nous continuerons à le lire et le citer. Ne jamais gâcher une crise, ou la crise comme prétexte et la crise comme opportunité. Avec cette formule se dessinent rétrospectivement des séquences passées, où la crise a été le nom d’un enjeu de pouvoir, un prétexte à avancer ses pions pour celui sachant tirer les marrons du feu.

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  • La théorie des deux François (et d’Angela)…

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    Dogme, infaillabilité, pape, crise, inflation, déflation, françois, UEDogme : nom donné à une croyance pour esprits étriqués…

    Longtemps apanage du fait religieux, du fait de l’exclusivité décrétée par les vicaires de Dieu sur les explications relatives aux origines du monde et de ce qui en dérive, donc tout, par voie de conséquence. Ce concept s’est largement laïcisé en empruntant ses mécanismes et caractéristiques à une recette qui a fait ses preuves depuis la nuit des temps. La filiation est même frappante jusque dans les modalités de la présentation des choses. Ainsi de la réponse à la crise économique et à celle de la dette de la part des dirigeants européens.

    Le dogme est au final assez simple et repose sur une saignée salutaire. Dans le dogme, la rédemption ne peut se faire que dans la douleur, il faut expier et le sentir passer. C’est ce que nous sommes en train de vivre, ou plutôt c’est ce dont nos économies sont en train de crever. L’austérité est une des facettes du dogme. Elle part pourtant d’un bon principe ou du moins d’une tentative d’explication plausible : arrêter de payer des intérêts aux banques et aux rentiers. Et pour ce faire, dépenser moins que ce que l’on gagne ou à minima pas plus que ce que l’on possède. Gestion rationnelle pour ne plus dire en bon père de famille, formule désormais écartée du code civil, ce qui n’est pas trop tôt, mais qui n’est pas le cœur de notre propos aujourd’hui.

    L’Europe se saigne… si ça a marché pour les allemands, il n’y a pas de raison que ça ne puisse pas marcher chez les autres se répètent les apprentis sorciers…oubliant au passage, un contexte différent, une paupérisation et une précarisation accrues outre-rhin, et une Allemagne qui a profité des marchés des autres. Autrement dit, entre François Hollande et le pape François, il n’y a finalement que peu de différence : les deux croient à la vierge Marie, même si l’auteur de ces lignes a un doute pour le second…

    Dogme, infaillabilité, pape, crise, inflation, déflation, françois, UEL’austérité est la nouvelle planche de salut, la vertu capitale qui nous sauvera tous de l’enfer.

    Mais comme dans la bombe atomique de Boris Vian, il y a un truc qui cloche… Les résultats des politiques menées ne sont pas ceux attendus… la croissance est homéopathique, la consommation est en berne, la récession menace, et la déflation guette. Ce qu’une partie de l’opinion avait prédit. Mais la pensée unique l’avait répétée sur tous les tons : ces gens ne savent pas ce qu’ils disent, ils vivent avec les oripeaux du passé et notamment ceux de Marx et de Keynes, alors que Thatcher/Schröder/Merkel, ça c’est contemporain.

    Devant l’ampleur des dégâts, sociaux notamment, on pourrait s’attendre à une adaptation des politiques économiques, à défaut d’un acte de contrition publique sur le mode du mea culpa…

    C’est pourtant l’application dans toute sa splendeur de la philosophie des Shadocks qui s’offre à nos yeux. Ce n’est pas parce que ça ne fonctionne pas aujourd’hui que ça ne pourrait pas fonctionner demain… alors continuons, jusqu’à ce que marche… ou pas. Bref, un dogme. Ni plus ni moins.

    Le dogme, c’est ce concept pour esprit étriqué qui ne sait pas reconnaitre une erreur. L’erreur est humaine mais comme le précisait Saint Augustin, c’est persévérer dans l’erreur qui est diabolique… Les pères de l’Eglise étaient subtils, comme les pères de l’économie. Ils n’étaient pas dans le dogme, ils analysaient les circonstances et adaptaient les règles à leurs besoins. Les premiers conciles ne sont rien d’autre que le résultat d’un rapport de force politique au sein de l’Eglise en construction. Comme les premiers économistes, qui ne faisaient rien d’autres que de l’idéologie. Leurs disciples, en revanche, se recrutent plutôt du côté des ânes, prenant pour argent comptant tout ce qu’on leur raconte. Prendre une théorie économique comme vérité d’évangiles, ça conduit presque toujours au désastre.

    Mais pourquoi une telle incapacité à évoluer ? Très bonne question, posée au bon moment, pour permettre de relancer la chronique à propos… Je me remercie et cela confirme que l’on est jamais mieux servi que par soi-même parce que si nous attendions les explications des principaux intéressés, nous risquerions de trouver le temps long, voire sans fin…

    Se dédire, c’est avouer que nous pouvons avoir tort et que nous ne sommes pas infaillibles. Les yeux dans les yeux, certains préfèrent continuer à entretenir un énorme mensonge qu’assumer une vérité qui n’est pas favorable. C’est, pense-t-on, à tort, déboulonner l’autorité du piédestal sur lequel elle est savamment fixée…

    Et puis pour se dédire, encore faut-il comprendre ce qui se passe : le vivre ou se mettre à la place de celui qui le vit. L’économie est au point mort, un scénario déflationniste menace. Mais quand votre position n’est pas menacée à court terme, pas plus que celles de vos proches, les pots cassés ne sont que l’écho imperceptible d’un murmure. Les statistiques ne font pas pleurer.

    Il y a même quelques gagnants à la crise… qui le font savoir en toute discrétion…

    Et d’ailleurs, sur le long terme, il se peut même qu’un jour la crise s’envole et que la croissance revienne. Ce jour-là, nous pourrons entendre à coup sûr : vous voyez, on vous l’avait bien dit. La société sera mal en point, les laissés pour compte innombrables, mais oui, le PIB se remettra peut être à bander, une dernière fois, pour l’honneur… Autrement dit, le malade sera mort guéri…

    Pour le malheur de l’humanité, les dogmatiques meurent pour leur part plus souvent au fond de leur lit que dans des circonstances tragiques… L’Histoire les juge parfois, mais ça fait une belle jambe à tous ceux qui ont été les victimes du dogme. L’Histoire jugera surement les dirigeants européens actuels en montrant l’étroitesse de leurs pensées, l’irresponsabilité dont ils font usage, la bêtise dans laquelle ils se complaisent.

    Mais comme le dogme de l’infaillibilité du pape, il est toujours possible de montrer la supercherie qui prévaut dans les décisions des grands de ce monde.

    N’attendons pas qu’ils nous aient tous entrainés dans les abysses de leur ignorance…

    Brisons encore et toujours les dogmes…

  • Comment satisfaire ses besoins primaires en temps de crise...

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    C'est la crise, le pouvoir d'achat est en berne, mais les besoins sont toujours là...

    Concarneau (29). Il vole une poupée gonflable dans un love shop !
    29 avril 2012

    Il était environ 22 h 30, hier, lorsqu'un homme d'une trentaine d'années se présente dans le love shop "Bikini Rikiki", à Concarneau.

    ...

    Source : www.letelegramme.com

  • Réveillon de crise et année de...

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    Pour se mettre déjà au diapason de l’année 2012 qui approchait à grand pas, le chroniqueur a souhaité que son réveillon ressemble au plus près à l’actualité et à la conjoncture. Ce dernier a donc été un réveillon de crise, austère, au pouvoir d’achat en berne, le sourire au chômage technique et la tête sous l’eau.

    Cela a commencé par les cartons d’invitation : il n’y en a pas eu. Une fois n’est pas coutume, le réveillon aura été solitaire, à peine accompagné du chat, qui, balançons le, a trouvé l’initiative heureuse : tous ces culs pelés qui lui piquent son fauteuil quand son maître est force invitante, ça lui hérisse le poil !

    Un réveillon, c’est un apéro, des victuailles, du champagne. Mais radinerie oblige, l’auteur avait décidé de ne pas consacrer plus de dix euros à la fête, cotillons compris.

    Pour l’alcool, les fonds de bouteille, nombreuses dans les placards, de par la consommation excessive que certains, parmi les proches de l’auteur, interprètent comme une forme d’alcoolisme, les fonds de bouteille disais-je ont permis de solder 2011 dans un cocktail détonnant et improbable, le chroniqueur n’achetant qu’un vin blanc de bas étage qu’il a coupé à de l’eau pétillante, créant l’illusion parfaite d’un champagne, qu’il a cru déceler semble t’il, déjà imbibé de vodka, martini et autres breuvages consommés dans le désordre à partir de l’apéritif et même un peu avant aux alentours de 7 heures du matin le 31 décembre.

    Pas de réveillon sans huitres ni foie gras, et pour ne pas déroger à la tradition, le chroniqueur a du négocier ferme, regarder les étiquettes et profiter des ristournes de dernière minute. Certes, le foie gras avait un goût de pâté ordinaire, les huitres sentaient la crevette avariée mais il n’était pas dit que la fête serait différente d’une autre. Le reste de l’apéro et du repas fut aussi festif entre chips dégueulasses, poulet sans goût ni saveur et reste de buches de noël trop souvent décongelé et recongelé. Mais avec 7,45 €, payé presque totalement en ticket resto volé le matin même à un ami dans le besoin, le pari a été gagné ! La rigueur dans toute sa splendeur au menu du dernier gueuleton de 2011.

    Pour animer la soirée, et doutant de ses qualités de disc-jockey au vu des cris stridents et des coups de griffe convulsifs du chat sur le canapé provoqués par des mix aussi pitoyables que de mauvais goût, ce qui prouve que l’animal n’a aucune indulgence pour son maître et que son abandon définitif fera certainement partie des bonnes résolutions 2012, le chroniqueur a décide de plonger dans les abîmes en confiant son destin reveillonnesque à la télévision. Et plus particulièrement à Arthur, indéboulonnable animateur de TF1 pour ces choses-là que personne d’autres ne veut se taper. Au passage, la fin du monde étant programmée pour le 21 décembre, c’était la dernière fois qu’Arthur faisait subir aux téléspectateurs un peu masochiste sur les bords ses facéties que seuls un ennui profond, une débilité légère ou un trop plein d’alcools font rire. Bref, je me suis fait un plateau-repas, dégustant mes huitres avariées devant un parterre de stars, qui magie de l’enregistrement aidant, devait faire ripaille avec Roederer et Petrossian, loin de cette émission de merde qu’on les oblige à faire pour assurer leur promo de fin d’année s’ils ne souhaitent pas être blacklistés en 2012.

    C’est ainsi que j’ai bu, sombrant assurément dans une inconscience totale, rideau noir complètement baissé, qui ne m’a pas permis de frémir au décompte final frénétique emportant 2011 et ouvrant grand les portes de 2012. C’est plutôt la fraicheur nauséabonde du renvoi de mon contenu stomacal qui m’a averti que 2012 serait une année de tempête. Alors que la vie reprenait son cours avec Histoires Naturelles, je connaissais la crise dans toute sa splendeur. Indubitablement, les huitres n’étaient pas fraîches, les mélanges d’alcool étaient malheureux. La fête était finie, j’ai passé ma journée dans les toilettes, incapable de retrouver une boîte de Doliprane et n’osant pas sortir dehors, de peur d’une humiliation publique due à un renvoi intempestif mais malheureusement fort probable, malgré les rues désertes d’un dimanche férie, pour trouver la pharmacie de garde et mettre par voie de conséquence un peu de baume à mes hauts le cœur et à mes avaries intestinales.

    Pour avoir vécu le changement de 2011 à 2012, je peux vous le dire, ce sera une année de merde, mais je vous présente malgré tout mes vœux les meilleures et les moins sincères…