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Defense de rire - Page 44

  • Ce rêve bleu...

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    La TVA sociale fait sa réapparition dans le débat politique, sous couvert de la lutte contre la délocalisation et de la perte de compétitivité. Les uns trouvant là une idée séduisante pour alléger les charges en déplaçant la fiscalité de la production à la consommation, les autres s’interrogeant sur un dispositif destiné à restaurer les marges d’entreprises qui pour certaines croulent sous les cadeaux de la majorité depuis quelques années…

    Pourtant, l’UMP joue petit bras sur ce coup. Glaner quelques points de compétitivité en tuant le salarié consommateur, c’est achever la poule aux œufs d’or pour rien !

    Plutôt que vers l’Allemagne, c’est du côté de Pékin que les penseurs de la rue de la Boétie seraient avisés de se tourner ! Ou pour garder l’héritage grecque, du côté de l’Athènes de Périclès…

    Supprimons la protection sociale, le salaire minimum et toutes ces barrières à un retour d’une compétitivité qui trépigne d’impatience pour retrouver une croissance à deux chiffres, euh positive ce serait déjà pas mal. Que le français ait une raison de protester enfin, par le retour à l’esclavage. Enfin pas tous les français. Faut hiérarchiser. Entre les citoyens, les voix de leurs maîtres, payés pour faire écran avec les premiers nommés et les manœuvres, métèques et autres damnés de la terre.

    A défaut de religion qui ne fait plus recette de nos jours, il faudra malgré tout faire croire à un espoir de réussite possible : mon fils ou ma fille, tu seras footballeur au PSG ou pute au Carlton (ou à la TV, c’est presque la même chose).

    Bien entendu, harassé par le travail, l’esclave des temps modernes n’aura pas le loisir de s’intéresser à la chose publique. Au demeurant, il conviendra de lui en ôter l’envie par un subtil dosage entre panem e circenses et bâtons de CRS.

    J’entends déjà protester les humanistes et droitdelommiste de tout bord : Mais disons le tout net, le redressement national à un prix, la turgescence de la croissance du PIB appelle quelques sacrifices, la préservation du pouvoir d’achats des nantis et autres bien nés doit faire la fierté de tout un peuple : si ça continue, Vuitton ne parviendra plus à refourguer un sac à une pauvre vieille milliardaire de Neuilly….

    Sinon, y aurait bien une autre solution : investir dans l’éducation et une économie décarbonée, taxer le pollueur et le moins disant social, organiser un partage équitable des richesses, construire un espace de solidarité en Europe et dans le monde, et last but not least : exporter la connerie d’une petite minorité agissante. Mais je vais me faire traiter de populiste et d’utopiste….

  • Réveillon de crise et année de...

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    Pour se mettre déjà au diapason de l’année 2012 qui approchait à grand pas, le chroniqueur a souhaité que son réveillon ressemble au plus près à l’actualité et à la conjoncture. Ce dernier a donc été un réveillon de crise, austère, au pouvoir d’achat en berne, le sourire au chômage technique et la tête sous l’eau.

    Cela a commencé par les cartons d’invitation : il n’y en a pas eu. Une fois n’est pas coutume, le réveillon aura été solitaire, à peine accompagné du chat, qui, balançons le, a trouvé l’initiative heureuse : tous ces culs pelés qui lui piquent son fauteuil quand son maître est force invitante, ça lui hérisse le poil !

    Un réveillon, c’est un apéro, des victuailles, du champagne. Mais radinerie oblige, l’auteur avait décidé de ne pas consacrer plus de dix euros à la fête, cotillons compris.

    Pour l’alcool, les fonds de bouteille, nombreuses dans les placards, de par la consommation excessive que certains, parmi les proches de l’auteur, interprètent comme une forme d’alcoolisme, les fonds de bouteille disais-je ont permis de solder 2011 dans un cocktail détonnant et improbable, le chroniqueur n’achetant qu’un vin blanc de bas étage qu’il a coupé à de l’eau pétillante, créant l’illusion parfaite d’un champagne, qu’il a cru déceler semble t’il, déjà imbibé de vodka, martini et autres breuvages consommés dans le désordre à partir de l’apéritif et même un peu avant aux alentours de 7 heures du matin le 31 décembre.

    Pas de réveillon sans huitres ni foie gras, et pour ne pas déroger à la tradition, le chroniqueur a du négocier ferme, regarder les étiquettes et profiter des ristournes de dernière minute. Certes, le foie gras avait un goût de pâté ordinaire, les huitres sentaient la crevette avariée mais il n’était pas dit que la fête serait différente d’une autre. Le reste de l’apéro et du repas fut aussi festif entre chips dégueulasses, poulet sans goût ni saveur et reste de buches de noël trop souvent décongelé et recongelé. Mais avec 7,45 €, payé presque totalement en ticket resto volé le matin même à un ami dans le besoin, le pari a été gagné ! La rigueur dans toute sa splendeur au menu du dernier gueuleton de 2011.

    Pour animer la soirée, et doutant de ses qualités de disc-jockey au vu des cris stridents et des coups de griffe convulsifs du chat sur le canapé provoqués par des mix aussi pitoyables que de mauvais goût, ce qui prouve que l’animal n’a aucune indulgence pour son maître et que son abandon définitif fera certainement partie des bonnes résolutions 2012, le chroniqueur a décide de plonger dans les abîmes en confiant son destin reveillonnesque à la télévision. Et plus particulièrement à Arthur, indéboulonnable animateur de TF1 pour ces choses-là que personne d’autres ne veut se taper. Au passage, la fin du monde étant programmée pour le 21 décembre, c’était la dernière fois qu’Arthur faisait subir aux téléspectateurs un peu masochiste sur les bords ses facéties que seuls un ennui profond, une débilité légère ou un trop plein d’alcools font rire. Bref, je me suis fait un plateau-repas, dégustant mes huitres avariées devant un parterre de stars, qui magie de l’enregistrement aidant, devait faire ripaille avec Roederer et Petrossian, loin de cette émission de merde qu’on les oblige à faire pour assurer leur promo de fin d’année s’ils ne souhaitent pas être blacklistés en 2012.

    C’est ainsi que j’ai bu, sombrant assurément dans une inconscience totale, rideau noir complètement baissé, qui ne m’a pas permis de frémir au décompte final frénétique emportant 2011 et ouvrant grand les portes de 2012. C’est plutôt la fraicheur nauséabonde du renvoi de mon contenu stomacal qui m’a averti que 2012 serait une année de tempête. Alors que la vie reprenait son cours avec Histoires Naturelles, je connaissais la crise dans toute sa splendeur. Indubitablement, les huitres n’étaient pas fraîches, les mélanges d’alcool étaient malheureux. La fête était finie, j’ai passé ma journée dans les toilettes, incapable de retrouver une boîte de Doliprane et n’osant pas sortir dehors, de peur d’une humiliation publique due à un renvoi intempestif mais malheureusement fort probable, malgré les rues désertes d’un dimanche férie, pour trouver la pharmacie de garde et mettre par voie de conséquence un peu de baume à mes hauts le cœur et à mes avaries intestinales.

    Pour avoir vécu le changement de 2011 à 2012, je peux vous le dire, ce sera une année de merde, mais je vous présente malgré tout mes vœux les meilleures et les moins sincères…

  • Dernière fête avant la fin du monde...

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    2012 serait l’année du grand cataclysme. Cette fois, c’est certain. Les deux cent autres fins du monde répertoriées depuis la chute de l’empire romain (il y en a eu d’autres, il y en a tous les jours, mais il a bien fallu en faire un tri…), c’était du chiqué, une répétition générale. Là, c’est les Mayas, Hollywood et les marchés qui le disent, alors, ça pourrait peut être arriver…ou pas.

    Depuis le bug de l’an 2000, l’humanité n’a pas eu beaucoup l’occasion de se faire peur. Enfin pour de faux. Y aurait bien le réchauffement climatique, mais ce n’est pas spectaculaire, ça prend des décennies et ça oblige à faire des efforts. Autrement dit, c’est un scénario qui n’est pas bankable.

    Ce qu’il faut, c’est une grosse météorite, des tremblements de terre, des lâchers de virus endormis depuis des siècles au fond des océans, une tempête solaire, bref la colère de Dieu version Dolby Surround. C'est-à-dire sans que le quidam ne soit responsable de son sort mais bien la victime malencontreuse de la nature déchaînée.

    L’être humain reste un enfant toute sa vie : il aime jouer à se faire peur. On aurait dit que tu serais mort ! Du coup, même s’il n’y croit pas un instant, le primate au cul pelé jettera un coup d’œil sur le reportage-documentaire qui décrit la possible fin du monde. Il se dit qu’il en sera peut être le spectateur : c’est flippant et euphorisant, être acteur et spectateur de la fin de la vie humaine sur terre. D’accord, on meurt, mais on entre dans l’histoire à l’instant même où elle finit. Vous noterez que c’est un petit peu con sur les bords, pour ne pas dire totalement abruti comme raisonnement : la postérité ne retiendra rien. Mais la vanité n’est jamais accompagnée de l’intelligence, sinon, ça ferait longtemps qu’Homo Sapiens aurait résolu tous les problèmes qu’il créé par sa seule existence.

    Donc 2012 pourrait être l’année du grand cataclysme. Soit, ça occupera le chaland et la presse pour quelques mois, ça relancera l’industrie du livre et du cinéma et ça permettra à une petite minorité de continuer à tirer les ficelles pendant que les regards se porteront sur des tablettes mayas qui, à la manière de nos calendriers d’aujourd’hui, ne prévoient pas à plus de 2 000 ans.

    Mais après tout, pourquoi ne pas tirer parti de ce discours apocalyptique !

    N’ayez pas peur, nous ne passerons pas 2012 : faites la révolution, elle ne vous coutera pas cher !

    Envoyez valser les discours de la peur, la bienséance et l’esprit petit-bourgeois qui vous corsètent sans plaisir !

    Renvoyez Nicolas Sarkozy pour qu’il profite de ces quelques derniers mois !

    Peace and Love pour cette dernière année. 2012 année de la… oui Dominique, ça rime mais tu as déjà grillé toutes tes cartouches, laisses-en aux autres un peu !!!!

    Si c’est la fin du monde, fêtons-la dignement, dans un dernier élan d’hédonisme teinté de solidarité…

    Mince alors, ça va me faire regretter que nous ne connaissions pas 2013… année de… TA GUEULE DOMINIQUE !!!!

  • Lettre au petit papa noël

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    Petit papa Noël,

    Je profite de ces fêtes de fin d’année pour te donner quelques nouvelles. Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas écrit. En même temps, tu n’existes pas vraiment, il y a avait là une certaine logique. Mais après tout, à nous faire gober tout et n’importe quoi de nos jours, il n’est pas plus ridicule de te faire part de mes souhaits que de croire en d'autres boniments.

    Avant de commencer l’énumération de mes souhaits pour les mois qui viennent, il faut que tu saches que j’ai été très sage. J’ai travaillé plus, non pour gagner plus mais pour renflouer un système financier qui nous entraîne tous vers le fond. C’est chouette !

    J’ai pris deux ou trois crédits à la consommation pour acheter français, comme le Président l’a demandé. Mais même avec ça, t’as pas un Rafale. Je ferai mieux l’an prochain.

    J’ai craché sur les écolos, parce que comme dit Nicolas, y a un moment où ça suffit, tu vois j’écoute bien ce que l’on me dit. J’ai acheté quelques actions AREVA. J’ai trouvé le président cohérent, honnête et pas du tout partisan. j'ai abonné toute ma famille au Figaro. J’ai dénoncé la famille de réfugiés du rez-de-chaussée et j’ai voté pour Hollande aux primaires socialistes pour que ce soit plus facile en 2012 pour le grand timonier de Neuilly.

    Si avec ça, j’ai pas mérité un ptit truc, c’est à se demander si t’es pas un peu Mélanchoniste.

    Donc pour 2012, j’aimerai garder le triple A, ça ferait plaisir aux marchés. Je les connais pas, mais ils doivent être sympa, le président il aime être gentil avec eux, il dit toujours qu’il faut les rassurer et restaurer leur confiance.

    Je sais bien que pour garder le triple A, il faudra saigner les pauvres et les moins pauvres. C’est moche, j’en suis conscient. Mais si tu pouvais m’éviter, je te demande ça comme une faveur, de perdre mon emploi et de les rejoindre, tu n’imagines pas le bonheur que tu me procurerais.

    Prends soin de Liliane et n’oublies pas son petit chèque au pied de son sapin, parce qu’elle le vaut bien.

    J’en oublie sûrement, mais la nuit tombe et tu sais ce que c’est, le soleil y brille par son absence, donc je n’aurai bientôt plus d’électricité…

    Passe le bonjour à la mère Noël et aux petits chinois que tu as engagé après avoir licencié tes lutins qui te coûtaient trop chers. La faute aux 35 heures j'imagine.

    PS : Tu peux passer par la cheminée, elle sera pas allumée, on m’a refusé un crédit pour acheter quelques bûches.

  • Le pessimisme de la charentaise l’emportera t’il sur la raison de l'arithmétique ?

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    S’informer est devenu une aventure périlleuse que seuls quelques héros modernes tentent malgré tout de réaliser sans tomber dans une profonde dépression ou un dépit tout aussi abyssal. L’actualité plonge le lecteur dans une perplexité qui le dispute à une rage contenue.

    La crise succède à la crise, les sauvetages de façade mettent un peu plus en lumière l’impuissance d’une élite politique aux ordres des conseils d’administration des fonds de pension et autres conglomérats financiers. Durban est un échec en dépit de ce que veulent en dire les officiels. Un accord qui n’oblige à rien, sans calendrier, c’est du vent, du pipeau, un coup d’épée dans l’eau, mettez l’expression que vous préférez, mais ça n’arrangera pas d’un iota le désastre écologique qui se prépare. A l’est, rien de nouveau, la Russie vit toujours sous l’empire du Tsarisme, et au sud, le printemps arabe se transforme en hiver de la liberté.

    En France, les présidentielles font rire chaque jour un peu moins devant le spectacle affligeant qui se déroule sous le regard médusé d’électeurs qui se demandent s’il est possible de plonger encore plus bas devant les batailles de chiffonniers, les lancers de peau de bananes et autres saloperies entre amis de trente ans ou presque. La situation appelle la grandeur, on voit des petits caporaux tenter de se faire mousser pour être sur la photo, gagner des strapontins et autres maroquins de secrétaire d’Etat dans un futur gouvernement, en oubliant une étape fondamentale : il faut passer par les urnes…

    Les appels à l’unité sont devenus un mantra que d’aucuns répètent à tout va, pour ne pas parler de fond, de sujets qui fâchent, sur le mode, je ne suis pas le meilleur, mais c’est mieux que l’autre d’en face, alors standing ovation, on applaudit et on rentre dans le rang. La politique, pour faire bander, va avoir besoin d’un stock de viagra, que les déséquilibres de la sécurité sociale ne sont plus en mesure de fournir.

    En parlant de pilule bleue, le graveleux tente bien d’amuser le chaland, mais le cœur n’y est plus : l’overdose de DSK guette, si elle ne s’est déjà là.

    Plusieurs possibilités s’ouvrent alors à M. Lambda, comme vous et moi :

    - débrancher radio, télévision, internet, détourner la tête devant le vendeur de presse et faire l’autruche. Déjeuner en paix façon Stephan Eicher en somme.

    - Se laisser aller à un populisme, à une démagogie, sur le mode du tous pourris et tout ça c’est la faute aux autres, le pauvre, le métèque, la femelle…

    - Ne pas se résigner, en dépit de la difficulté, de la peur de perdre le peu que l’on ne possède déjà pas. Conserver l’espoir que l’on peut changer les choses. A notre mesure. Par la résistance. Ne pas accepter comme inéluctable ce que l’on nous propose. Ne pas se résigner à subir passivement ce que l’on nous concocte. A ne pas refuser l’échange, le partage. Par l’action : tendre la main, s’entraider, se rappeler qu’ensemble on est plus fort. Qu’un bulletin dans une urne est une arme, à condition de s’en servir avec conviction et sans céder aux chantages. Qu’un signal fort, d’une occupation symbolique de l’espace public en jetterait et rappellerait que l’objectif, c’est vivre, pas conserver un triple A pour engraisser quelques uns et asservir des milliards d’autres. Mais cette voie, demande l’effort de se dépasser, de se renseigner, de se confronter, de se voir renvoyé dans ses cordes. D’être pris pour un doux rêveur ou un fou furieux…

    Les deux premières solutions sont les plus confortables à court terme. Elles donnent des certitudes, du moins le mirage d'en posséder, à ceux qui les épousent, même si elles sont une illusion ou nauséabonde et porteuses de destruction de la société. Et c’est bien sur ce mécanisme que les élites ou les extrémistes fondent leurs stratégies.

    La troisième solution oblige à réfléchir : une large majorité aurait tout à gagner à se mettre ensemble pour améliorer la vie de tous, en agissant de concert. c'est arithmétique.

    Mais depuis l’invention de la charentaise, la quasi totalité de l'humanité a toujours préféré le chausson, allez savoir pourquoi… Et elle s’est toujours retrouvé pieds nus… pour finir. Autrement dit, le cocu le restera…

    A moins que… Un sursaut, une étincelle…