Le dimanche matin (mais ça marche aussi avec le samedi), les parents d’enfants en bas âge, dont le chroniqueur fait partie, se rappellent avec nostalgie ce temps pas si lointain où pas même le clocher de l’Eglise ou le voisin bricoleur de l’appartement d’à côté ne venaient les réveiller, donnant à la grasse matinée toute sa plénitude, son sens et sa volupté. Tout ceci n’est plus qu’un doux rêve, le réveil matin que constitue la jeune progéniture ne s’éteint pas aussi facilement que l’alarme de votre Iphone. Pire, les gentils petits gnomes prennent un malin plaisir à se lever encore plus tôt qu’en semaine. Du lundi au vendredi c’est une guerre permanente pour les sortir du lit et la vengeance intervient dès le samedi, à l’heure où les noctambules dont vous n’êtes plus vont pouvoir commencer une bonne nuit de sommeil. Biberons, couches et autres refrains répétés de Oui-Oui et Petit Ours Brun, vous avouerez qu’il y a plus sympa pour commencer la journée. Pourtant, vous auriez du le savoir que les enfants se lèvent tôt. Si rappelez-vous, la fois où vous étiez rentré à 6h00 du matin, et où machinalement, préparant une aspirine, vous aviez allumé la télévision attendant que l’effervescence se termine dans le verre d’eau. Là, vous vous étiez étonné de ne rencontrer que dessins animés pour tous petits, téléachats mal doublés et rediffusions de séries françaises particulièrement mal scénarisées et jouées. Si les deux derniers programmes sont pour des insomniaques atteints de troubles d’achat compulsif ou atteints de mauvais goût, les dessins animés sont pour ces petits êtres si attachants en théorie : les petits enfants. Cependant, ces dessins animés deviennent rapidement vos alliés. Vous aviez juré que jamais au grand jamais vos gamins ne les regarderaient si tôt. Après quelques semaines ou mois de lutte, vous avez rendu les armes, et pour gagner quelques minutes de paix et de sommeil, vous laissez Oui Oui, Sam Sam et les autres s’occuper de vos progénitures. Malgré tout, vous êtes bien réveillé dès 7 heures du matin, et le petit déjeuner, même en trainant est terminé à 7h30. Bilan des opérations, vous allez faire le marché à son ouverture, rencontrant là quelques personnes âgées et d’autres jeunes parents hagards, l’œil vitreux, les cernes apparentes. Le supermarché est fermé, le café vous ouvre les bras pour tenter de lire un journal que le petit dernier tente de vous chiper. A 13 heures, vous sentez la fatigue poindre, la journée semble interminable. Jamais vous n’aviez pensé qu’il était possible de faire autant de choses durant un weekend, tout en regrettant le doux temps où vous n’aviez rien à faire, vous laissant porter par le temps qui passe. Mais alors, est-ce vraiment l’enfer : Oui, incontestablement ! Mais un très bel enfer, à jouer avec vos p’tits bouts, à profiter justement du temps qui passe. Car n’oubliez pas, c’est passager ! Dans quelques temps, il vous faudra aller les extirper du lit sur les coups de 13 heures, pour partager le repas dominical et familial…
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Les jours les plus longs...
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Les résolutions se ramassent à la pelle
Souvenez-vous, c’était il y a quelques jours, à la toute fin de l’année dernière pour être précis… Bon, je vous l’accorde, pour l’Homme du 21ème siècle, gavé d’infos en continu, pour qui l’actualité se périme en deux minutes, c’est une éternité…
Je vous aide, un indice en bas de l’écran s’affiche (si vous avez regardé, consultez !)…Allez, je vous le livre sans plus attendre, ce sont les résolutions pour la nouvelle année. Dans un inventaire à la Prévert, on peut citer le récurrent j’arrête de fumer et son frère jumeau de fin de réveillon nauséeux, j’arrête de boire, le très sérieux et altruiste cette année, je m’investis pour les autres et en particulier les plus faibles, l’athlétique je me bouge et je vais (au choix) à la piscine, courir, à la salle de sport, le pieux et moral à compter de ce jour je ne serai que bonté, l’ambitieux je vais casser la baraque au boulot ou encore le courageux, j’emmerde les cons, je plaque tout…
Après quelques jours, vous avez enlevé le patch et repris quelques cigarettes, vous n’avez pas résisté au verre de Bourgogne lors du dernier apéro improvisé avec les potes, les courbatures, le froid et la pluie ont eu raison de votre motivation à avaler les kilomètres de bitume, et les quelques jours de vacances à Noël vous ont tout au plus reposé mais certainement pas réconcilié avec votre boulot…
Ce n’est pas grave docteur, le cimetière des bonnes résolutions se remplit fidèlement chaque année des cadavres de nos promesses éthyliques, lancées à la volée de la surenchère amicale.
Cependant, quelques-unes seront tenues, diminuant d’autant votre palette de bonnes résolutions à tenir pour l’année prochaine mais vous permettant de rendre jaloux et de forcer l’admiration de vos amis devant votre ténacité et votre persévérance. Vous ne leur direz pas, cela va sans dire, que vous fumez en cachette ou que vous ne courez qu’une fois par mois en fait…
Et le lecteur se demande à juste titre ce que le chroniqueur s’était promis et n’a pas tenu bien longtemps : c’est très simple, il s’était résolu à ne plus interpeller directement le lecteur dans sa chronique…
http://www.lepost.fr/article/2011/01/12/2368093_qui-se-ramassent-deja-a-la-pelle.html
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En voeux-tu, en voilà...
Janvier, la nouvelle année, la première aspirine au petit matin du jour de l’an et les cérémonies de vœux qui se succèdent à un rythme effréné pour s’arrêter brusquement et symboliquement au 31.
Vieille tradition que l’avènement de YouTube et autres pourvoyeurs de vidéo en ligne sont en train de remettre au goût du jour dans une ambiance potache et même carrément kitsch dans certains cas. Les concours de vœux les plus ringards se succèdent, offrant là une tribune à peu de frais à d’illustres inconnus, qui par la magie du web, buzzent comme jamais ils n’auraient pu l’imaginer! La gloire et la honte assumée dans le même temps, une année qui commence en accéléré pour les nouvelles stars.
La cérémonie des vœux c’est également cet instant magique au cours duquel le serre pince est porté à son paroxysme. Pas un maire, un président de conseil général ou d’association qui ne multiplie les rencontres avec ses électeurs-partenaires-adhérents…Une débauche de petits fours, de champagne et autres attrape-gugus.
Tout le monde hurle après le coût exorbitant de ces sauteries mais personne ne souhaite être laissé sur le bord de la route quand vient le temps des cartons d’invitation. Si une psychologie des vœux existait, elle serait croustillante de ce point de vue-là, et montrerait le paradoxe du cerveau humain, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Plus prosaïquement, c’est à l’occasion de ces cérémonies que l’on peut assister à des scènes d’anthologies. Ainsi de ceux qui viennent là pour se faire un repas à l’œil, en se goinfrant sur place à s’en faire péter la panse tout en versant dans le sac de madame tout ce qu’il est possible d’y mettre pour le repas du lendemain, dans un sac plastique préalablement prévu à cet effet. La rapine des vœux est une action préméditée dans laquelle certains sont devenus de vrais professionnels : du repérage du buffet en passant par le placement stratégique pour être au plus près des tables lorsque les hostilités seront lancées à la fin du dernier discours, rien n’est laissé au hasard.
Les vœux, c’est encore l’occasion de voir le roi, sa cour, les obligés, les intrigants, bref tout ceux qui doivent ou souhaitent s’y faire voir, pour exister, demander une faveur, ou tout simplement jouer. Car c’est un jeu d’acteurs complexe se déroule sous vos yeux. Une oreille distraite laissée ici ou là vous donnera plus de renseignements sur les personnes présentes et les rapports de force qu’une étude commandée au contre espionnage. L’alcool aidant, les langues se délient, les confidences se font plus nombreuses…
Lors de ces sauteries, de délicieuses scènes se dérouleront dans les arrière-salles, les couples illégitimes et fugaces profitant de quelques minutes de liberté pour se retrouver…et ainsi alimenter les rumeurs et les anecdotes que chacun se rappellera tout au long de l’année…
Pour quelques uns, ces buffets seront l’occasion de s’imaginer dans une soirée de l’ambassadeur. Se faire servir une coupe de champagne, se voir proposer un petit four, c’est la jubilation et le point d’orgue d’une année terne qui s’annonce. Au point d’en devenir ridicule dans le meilleur des cas en se la jouant coupe choucroute, mocassin et chaussette blanche de sport de mauvais gout ou carrément méchant avec une condescendance particulière pour le personnel de service alors que l’on pourrait très bien être à leur place. Le petit soldat qui joue au tortionnaire quand il est caporal d’un jour, humain, trop humain et pas si inhabituel que ça en ces lieux.
Vous savez désormais comment démarrer l’année sur les chapeaux de roues, scientifiquement, en observant une cérémonie des vœux, pour une bonne tranche de rigolade. Et n’ayez pas peur pour le carton d’invitation, lisez la presse locale, vous pourrez trouver votre bonheur…
http://www.lepost.fr/article/2011/01/09/2365032_en-voeux-tu-en-voila_1_0_1.html
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2012 en 2011, mon Iphone m'a pas réveiller...
L’homme n’est finalement que petite chose, et l’Iphone 4 vient d’en faire la brillante démonstration. Après des millénaires de progrès pratiquement sans interruption, au cours desquels l’homme a découvert ou inventé le feu, la roue, l’épée tranchante, les RTT ou encore l’esclavage entre autres choses, la civilisation est à la croisée des chemins. L’ultime progrès technique va-t-il amener un peu plus haut la gloire de l’homme ou bien stopper net une carrière de destructeur hors norme ?
La nouvelle année a commencé par un bug du dernier symbole de l’homme moderne, le déjà incontournable Iphone 4. Son réveil ne réveille plus, l’activité cesse et la civilisation disparaît dans un chaos indescriptible… un scénario digne d’un film de Roland Emmerich, Iphone 4, le jour de la fin de l’humanité de l’homme de la terre, renforcé par les images de nuées d’oiseaux mourants et venant s’écraser sur le sol de l’oncle Sam, sans explications pour le moment.
Des témoignages stupéfiants sont ainsi apparus dans les journaux, des naufragés du bip bip matinal partageant cette angoisse et cette incompréhension devant la faille du meilleur ami de l’homme après le chien. A la lecture de ces déclarations, l’Homme a respiré un grand coup et s’est dit que son espèce avait frôlé la catastrophe, sous le poids d’une ligne de programmation informatique défaillante. Puis pour se rassurer, et parce que la vie continue, il a foncé voir les nouveautés 2011 pour son bijou technologique…
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Comment faire parler de soi quand on n’existe plus ?
Question intéressante que plus d’un ministre viré ou d’anciens participants à une émission de téléréalité ont tenté de résoudre, le plus souvent en vain. Car tout le monde ne s’appelle pas Rachida Dati et Fadela Amara est en train d’en faire l’amère expérience.
Il y a la voie la plus simple mais qui n’est pas donnée à tout le monde, je parle bien entendu de la sextape. Pour faire le buzz, c’est une solution radicale ! Mais attention, il faut avoir quelque chose d’agréable et d’étonnant à montrer, à défaut de quoi vous finiriez dans la catégorie monstruosité sexuelle, ce qui serait le contraire de l’effet recherché. Et entre nous, n’est pas Paris Hilton qui veut…
Une autre voie possible, c’est la polémique. Pour peu que les médias vous prêtent encore quelques attentions, c’est la route royale pour se retrouver au plus près de la une des journaux. Mais là encore, le danger guette. La polémique et la provocation sont trop souvent confondues, sans compter que vous pourriez vous enfermer dans la caricature. Claude Allègre est l’archétype du personnage qui a transformé ainsi son image, passant de celle du dégraisseur de mammouth à celle tout aussi peu glorieuse de tueur de banquise. Là encore, n’est pas Eric Zemmour qui veut !!!!....
N’essayer pas de combiner les deux, faire une sextape en énonçant la polémique, c'est un terrain glissant et il faut se le dire illisible en matière de communication. Eric Zemmour et Paris Hilton n’étant, à priori, pas fait pour se rencontrer (mais si cette rencontre a eu lieu je suis preneur des images)…
Reste deux dernières solutions :
Travailler patiemment à restaurer son image, sérieusement, sans chercher à provoquer à tout prix le braquage de la lumière sur soi… Une leçon d’humilité que malheureusement le public ne cherchera pas à récompenser parce qu’il préfère définitivement le strass et les paillettes à une vieille morale usée jusqu’à la corde. Mais avec un peu de chance, l’oublié sera ressorti quelques minutes des années plus tard pour une apparition dans la rubrique, que sont ils devenus ?…
Et la dernière solution me direz-vous ? Elle est simple mais couteuse pour l’égo : faire son deuil d’une célébrité et d’un pouvoir passés, retourner remplir son caddie le samedi après midi dans une galerie marchande bondée et profiter du temps présent sans chercher sa photo dans Voici ou l’Express…Bref redevenir un quidam comme vous et moi dans la vie de tous les jours…