Il est des matins où le café passe moins bien au petit déjeuner, des matins où l’on manque de s’étrangler avec sa tartine, des matins où l’on se pince pour savoir si l’on est réveillé en lisant la presse. L’illusion de la normalité du monde s’évanouit aussi surement que le sucre au fond de la tasse. Massacres interminables en Syrie, révolutions arabes qui n’en finissent plus de baigner dans le sang, infanticide, ou plus légèrement, un homme de 610 kg que le roi d’Arabie Saoudite oblige à se faire soigner … le péquin moyen ne s’y retrouve pas, et n’est pas même rassuré de ne pas se retrouver dans la rubrique des freaks de l’actualité.
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Un monde normal?
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Chronique d'un néo-breton, épisode 29 : De l’art de conter en ramenant la couverture à soi
On a peine à y croire, mais le breton enjolive, malgré la cuisine au beurre. C’est un atavisme culturel peu connu, et pourtant l’habitant de la péninsule armoricaine n’est pas moins baratineur que le marseillais, moins bonimenteur qu’un arracheur de dents. Et comment prouver scientifiquement ce particularisme que l’on retrouve dans toutes les cultures et chez tout un chacun, cette fameuse propension à faire briller une réalité un peu fade en la réinventant quelque peu si ce n’est en s’appuyant sur la presse !
La lecture du Télégramme et de Ouest-France, au-delà des qualités intrinsèques de ces deux quotidiens dont un billet avait déjà présenté les caractéristiques, regorge de feuilles mémorables dans lesquelles un âne se retrouve dans la peau d’un cheval de course, un escargot dans celle d’une espèce rare et exotique, un vague quidam n’ayant rien vu d’une scène le témoin principal de celle-ci par le seul fait qu’il est breton, et d’une manière ou d’une autre, un breton, parce qu’il est breton ne peut être que le roi des Amériques et même d’ailleurs.
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La reprise est là !?!!
La reprise est là, elle frémit, on devrait finir l’année avec 0,2 % de croissance. Une croissance à deux chiffres, après la virgule ! Il ne faudrait pas voir à la casser, d’autant que ce sont les catastrophes et l’imprudence qui ont permis de renouer avec un PIB en progression. Les requins mangeurs d’hommes et les noyés des plages ont fait l’actualité de ces derniers mois, preuve s’il en est de la corrélation entre économie de l’insécurité sur les bords de plage et création de richesse nationale.
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Chronique d'un néo-breton, épisode 28 : petit détour en Alsace, première partie
L’homme étant la mesure de toute chose et le breton son mètre étalon, celui-ci ne peut s’empêcher de comparer ce qui le mérite quand il va voir du pays et plus précisément en Alsace. D’un particularisme à l’autre, il doit exister quelques principes universels et tout autant de singulières dérogations.
L’Alsace, c’est ce morceau de terre accroché au Rhin, dont la France constitue un tampon naturel pour la séparer de la Bretagne. Il vous faudra, amis bretons, traverser de part en part les contrées atypiques de la France de l’intérieur, où le beurre est doux et la crêpe suspecte, et même passer par Paris, si si, c’est souvent obligatoire par voie ferrée et par la route vous en approchez dangereusement, pour vous retrouver au pays du Bretzel et des noms de villages encore plus imprononçables qu’un patronyme de hameau brezhou. Oui, tous les villages finissent, à quelques exceptions près, pour ne pas non plus que les Alsaciens eux même y perdent leur latin, par le substantif Heim. Qui veut dire village. Comme si les bretons rajoutaient Ker pour nommer leur commune et lieu-dit… La palme de l’incongruité, de la difficulté et d’une certaine forme de masochisme revenant à Niederschaeffolsheim, à prononcer d’un seul trait, dont la moitié du courrier s’égare faute de place sur l’enveloppe, ce qui prouve bien qu’à l’heure de l’email, la valeur de la poste n’en reste pas moins grande…
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Chroniques d'un jeune parent : au commencement était le verbe...1ère partie
Papa, Maman, quel sera le premier mot de l’enfant ? Plus vraisemblablement caca, ce qui ramène homo sapiens à une forme de vérité abrupte, nous ne sommes finalement pas grand-chose dans cette vallée de larmes.La parole est un petit miracle devant lequel les parents de jeunes enfants ne cessent de s’émerveiller, exultant devant une onomatopée ressemblant vaguement à un wouaf-wouaf pour désigner tout animal quadrupède à poil, court ou long ou s’extasiant devant le premier non prononcé (avant que ce mot devienne synonyme d’enfer)…