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bretagne - Page 3

  • Chronique d'un néo-breton,épisode 27 : du marché du travail en Armorique

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    bretagne, économie, henaff, minitel, pêche, eurodiff, travailLa Bretagne pourrait être un paradis sur terre, mais soyons honnête, tout n’y est pas aussi rose que la côte de granit de Perros-Guirec. L’actualité économique de ces derniers temps n’est pas des plus joyeuses, en dépit de la belle publicité pour la marinière d’Armor-Lux réalisée à peu de frais avec la complicité d’un ministre qui aimerait redresser ce qui doit l’être…En effet, Doux et PSA sont là pour rappeler que la Bretagne n’échappe pas au rouleau compresseur de la crise qui sévit depuis déjà 2008.  

    Pour commencer, rappelons que l’accès au marché du travail local n’est pas un long fleuve tranquille. La recherche d’emploi peut être compliqué, notamment par un niveau de poste très éloigné de ce qui peut être proposé à Paris, qui ne correspond pas toujours à ses propres qualifications le tout accentué par phénomène de faible turn over, le breton restant accroché à son bout de terre, et donc à son poste comme un bernique sur son  rocher. Au final le marché de l’emploi est peu ouvert. On ne vient donc pas en Bretagne pour faire carrière comme on le ferait dans la ville lumière. Et si l’on n’abandonne pas totalement ses ambitions en venant vivre dans la péninsule armoricaine, elles ne peuvent plus être seulement professionnelles et doivent se conjuguer nécessairement avec l’aspiration à un mieux vivre d’ordre privé.

    La loi, qui s’apparente à une malédiction, qui sévit pour les couples qui font le grand saut en province se vérifie en Bretagne : l’un des deux aura le bon poste, le plus souvent l’homme, tandis que l’autre, le plus souvent madame par voie de conséquence, ne trouvera qu’un emploi moins qualifié, et même moins rémunérateur que l’allocation chômage calculé sur le salaire du précédent job... Sur l’autel des sacrifices, la parité n’est pas respectée en la matière et les réseaux/associations de femmes trentenaires, à haut niveau de qualification, avec enfants, ayant abandonné un poste important pour suivre leur mari et se retrouvant sur le carreau connaissent un succès dont elles se passeraient bien…

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  • Chronique d'un néo-breton,épisode 26 : vacances au soleil, sur place ou la tentation méditerranéenne ? Last but not least

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    chronique, humour, bretagne, sud, OM, plage, vieux, kéké, cagoleLa gérontocratie rampante est à l’œuvre dans le sud de la France, et le déséquilibre démographique autant que l’allongement de la durée de la cotisation aux caisses de retraites commencent à se faire sentir : les individus du troisième âge sont désormais majoritaires et font régner la loi sur la plage, et pas seulement hors saison.

     

    Premier signe qui ne trompe pas : lèves-tôt, les personnes âgées monopolisent les meilleurs emplacements dès 9 heures du matin. Pour le retardataire, le salarié, l’occupé, le parent, il faudra se contenter d’une étendue réduite, le plus souvent à côté des poubelles ou au bord de l’eau, avec serviette trempée et passage de chariot à chouchou, beignet, nature, au chocolat, à la pomme, ce qui, aux heures de pointe de la vente, devient rapidement pénible. 

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  • Chronique d'un néo-breton,épisode 25 : vacances au soleil, sur place ou la tentation méditerranéenne ? deuxième partie

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    chronique, humour, bretagne, sud, languedoc, topless, plageAprès s’être quelque peu moqué de certains travers du grand sud, le chroniqueur souhaitait rendre à César ce qui lui appartient, c’est-à-dire la beauté d’une région entre montagne et mer, bénie des dieux du soleil… Mais devant l’insistance de lecteurs avides d’une plongée dans une étude sur les mœurs à l’œuvre sur le littoral méditerranéen, le chroniqueur ne se fait pas prier pour laisser libre cours à ses souvenirs de vacances. Sète, Montpellier, Saint-Guilhem le Désert attendront le prochain billet !

     

    La plage, la supérette, le port, une féria sont quelques-uns des lieux où se déroulent les joies et les peines de cette vaste transhumance estivale au pays de Kéké-boy et Cagole-girl, les Ken et Barbie trashs de la Mare Nostrum…

    Dans un défilé de personnages aussi déroutants qu’improbables sur les côtes bretonnes, température aidant, c’est toute la complexité de l’humanité que l’on se plaît à redécouvrir…

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  • Chronique d'un néo-breton,épisode 24 : vacances au soleil, sur place ou la tentation méditerranéenne ?

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    Chronique, Bretagne, méditerranée,vacances, soleil, beauf, grande-motte, kéké, cagoleLe néo-breton, comme tout bon finistérien qu’il est devenu, et par la grâce des congés payés, prend des vacances estivales en recherchant le soleil. Il pourrait rester du côté de Loctudy, mais plus que le soleil, c’est un peu de chaleur qu’il recherche. Chaleur de l’air et chaleur de l’eau, parce que la mer, s’y l’on peut s’y baigner sans combinaison, c’est Byzance. Direction le sud, le grand sud. La Méditerranée… Où comment un presque méditerranéen de naissance retrouve sa région natale mais avec désormais le regard du résident du grand ouest. Du point de vue scientifique, la chose n’est pas sans intérêt.

    L’auteur passera sur le voyage qui ne présente pas un grand intérêt si ce n’est du point de vue de chroniques futures d’un nouveau parent, mais il peut toutefois être utile de relever qu’une fois passée la Loire, il a pu sentir la chaleur tant recherché…le thermomètre s’est mis à grimper si vite que le néo-breton s’est cru devenir un glacier en plein réchauffement climatique. Pendant le millier de kilomètre de son voyage, il n’a pu s’empêcher de verser une larme pour les ours polaires que son bilan carbone estival déplorable condamne un peu plus…Mais là n’est pas le sujet principal de cette chronique qui autrement aurait été nommée le néo-breton et le réchauffement climatique, jamais sans mon ours polaire.

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  • Chronique d'un néo-breton, épisode 23 : Bagadous, Fest-Noz, et autres bretonnitudes festives...

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    chronique, bretagne, fest-noz, biniou, quimper, cornouaille, interceltiqueChose promise, chose due, le néo-breton livre au lecteur impatient une chronique relative à la partie auditive et festive de la culture et du folklore de l’Armorique… Car l’Armorique, l’Armorique, je veux l’avoir et je l’aurai ! Amis des bagadous, du Cornouaille et du Festival Interceltique de Lorient (Fil pour les intimes), cette chronique est faite pour vous…Opposant et non connaisseurs des bagadous, cette chronique est également faite pour vous !

     

    Pour celui qui n’a jamais assisté à un fest-noz, à un triomphe des sonneurs, à une représentation d’un cercle celtique ou encore au récital d’un bagad, la découverte est stupéfiante et ne laisse jamais indifférent, dans un sens ou dans l’autre, pour le meilleur et rarement pour le pire.

     

    Mais avant d’entrer au cœur du phénomène contemporain, un poil d’histoire ne sera pas de trop pour saisir l’essence de ce folklore riche et vivant. Comme la plupart des autres cultures, certains éléments de la vie d’autrefois ont réussi à passer les années et les siècles... La danse et la musique bretonnes n’échappent pas à la règle, elles sortent tout droit de là. Dans la Bretagne d’avant 1930, les travaux des champs, un mariage, la finition d’une maison dont il fallait battre le sol constituaient des événements au cours desquels le village se retrouvait, au son de la musique et au rythme de la danse. La République avait tenté de ringardiser ces pratiques, bien aidée par un exode rural qui vidait les campagnes, mais le revival breton les a remises au gout du jour, en les modifiant légèrement. Les défilés en grande pompe des cercles celtiques viennent le rappeler : les costumes sont souvent ceux des grands jours d’autrefois, tenue de mariage, de baptême…ou de la vie de tous les jours pour aller aux champs ou en mer… Les bagads eux-mêmes sont une relecture de l’héritage celte de la Bretagne directement inspirée par les pipes-bands écossais. Le festival de Cornouaille a pour sa part une histoire singulière : c’est le propriétaire d’un cinéma sur les quais de l’Odet à Quimper qui a eu l’idée d’inviter les reines de Cornouaille a un concours pour faire un peu de pub à son établissement dans les années 20. Dans tous les cas, la greffe a pris….

     

    Aujourd’hui, il n’est pas un village sans son fest-noz ( et fest-deiz), et le phénomène dure toute l’année. Le collectif, la musique, tout est réuni, sur une place, un hangar, sous un barnum. Le must : que le lieu soit équipé d’un sol en bois pour faire claquer les semelles sur les changements de rythme. Sur scène, des groupes locaux, qui tournent sur toute la Bretagne, en faisant déplacer des foules sur leur seul nom, inconnus en dehors des frontières bretonnes mais véritables stars au pays du Gwenn ha Du, avec un répertoire qui va du traditionnel aux ambiances cuivres en passant par du punk (écoutez les ramoneurs de menhirs, vous ne serez pas déçus). De 0 à 100 ans, tout le monde va au fest-noz. Pour danser, boire un breizh cola, une bière ou du cidre et manger l’inénarrable crêpe beurre-sucre. Le fest-noz, à l’instar des défilés de cercles celtiques est une tradition vieille d’à peine 60 ans…d’abord cantonnée à la haute-Cornouaille (le centre de la basse-Bretagne donc…), le phénomène s’est répandu partout où les bretons ont émigré au point de pouvoir remplir un Zénith ou un palais omnisport… Pas mal pour des danses qui se pratiquent pour certaines sous forme de ronde en se tenant par le seul petit doigt…En effet, le corps à corps endiablé des rythmes latino-américains n’avait pas le droit de citer dans les campagnes…L’Eglise était passée par là, interdisant aux vaillants aïeux de se connaître de trop près avant le mariage… Les danses de couple se pratiquent avec la distance qui sied pour que les ventres ne se frôlent pas…

    Le chroniqueur reconnaît cependant que la musique et la danse bretonnes sont pareilles à toutes les bonnes choses : il ne faut point en abuser, il faut consommer avec modération. Mais des solutions existent aujourd’hui…pour préserver la culture et…les oreilles…