Si l’Homme est un loup pour l’Homme, l’élan est un ennemi qu’il ne faut pas négliger. L’élan alcoolique plus particulièrement. En Suède, les cervidés du genre Alcès se saoulent dans des beuveries géantes constituées de pommes fermentées, les rapprochant par là du breton et du normand, fervents adeptes du cidre. Nos valeureux élans, ivres, pareils à des piliers de comptoirs, qui ne veulent pas quitter le zinc, dévoraient les pommes tombées à terre dans le jardin d’un habitant des environs de Stockholm, beuglant et empêchant le propriétaire de ladite parcelle de rentrer chez lui. La police a du intervenir pour disperser les ongulés, qui n’en sont pas moins des ivrognes patentés, ce que la morale réprouve, même pour des animaux à poils durs, au point même que les policiers en auraient été vexés ! Le suédois n’est même plus à l’abri en milieu urbain, mis à part chez Ikea, ce que l’auteur de ces lignes approuve, n’ayant jamais vu le moindre bois de l’animal en allant s’approvisionner en étagère en kit, que ce soit à Brest, Paris ou encore Montpellier.
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L'Homme est un loup pour l'animal bourré!
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Chronique d'un néo-breton, épisode 28 : petit détour en Alsace, deuxième partie
En terme d’exportation, si la Bretagne se distingue par ses musicos, l’Alsace ne propose qu’un M. Pokora, ce qui sur le marché s’échange à peine contre une Nolwenn Leroy, mais les Daho, Tiersen, Luce, Miossec…alsacien ne sont pas encore nés. Bercy n’est pas prêt d’être rempli avec une nuit des alsaciens…et l’événement musical de l’année se trouve être la foire du vin de Colmar, ce qui en jette beaucoup moins qu’un festival des vieilles charrues, une route du rock ou une transmusicale…
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Chronique d'un néo-breton, épisode 28 : petit détour en Alsace, première partie
L’homme étant la mesure de toute chose et le breton son mètre étalon, celui-ci ne peut s’empêcher de comparer ce qui le mérite quand il va voir du pays et plus précisément en Alsace. D’un particularisme à l’autre, il doit exister quelques principes universels et tout autant de singulières dérogations.
L’Alsace, c’est ce morceau de terre accroché au Rhin, dont la France constitue un tampon naturel pour la séparer de la Bretagne. Il vous faudra, amis bretons, traverser de part en part les contrées atypiques de la France de l’intérieur, où le beurre est doux et la crêpe suspecte, et même passer par Paris, si si, c’est souvent obligatoire par voie ferrée et par la route vous en approchez dangereusement, pour vous retrouver au pays du Bretzel et des noms de villages encore plus imprononçables qu’un patronyme de hameau brezhou. Oui, tous les villages finissent, à quelques exceptions près, pour ne pas non plus que les Alsaciens eux même y perdent leur latin, par le substantif Heim. Qui veut dire village. Comme si les bretons rajoutaient Ker pour nommer leur commune et lieu-dit… La palme de l’incongruité, de la difficulté et d’une certaine forme de masochisme revenant à Niederschaeffolsheim, à prononcer d’un seul trait, dont la moitié du courrier s’égare faute de place sur l’enveloppe, ce qui prouve bien qu’à l’heure de l’email, la valeur de la poste n’en reste pas moins grande…
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to paint or not to paint...
On ne naît pas peintre, on le devient, est un adage qui sied fort justement quand la peinture s’applique à des travaux de rénovation de son intérieur. La petite chronique que voici vous le prouvera par l’exemple.
Dans une ambiance de relâchement estival, le breton prévoit des travaux d’intérieur. Il prépare le chantier patiemment dans les semaines précédant ses congés. Une fois ces derniers arrivés, il ne peut plus reculer… et patatras, un temps magnifique, presque caniculaire s’est installé en plein mois de juillet… c’est rageant, lui qui prévoyait ce fin crachin si caractéristique de la péninsule armoricaine, source d’une justification à rester cloîtrer chez soi, avec une couverture et une tasse de café en plein mois de juillet… Mais comme la suite de la chronique va le démontrer, ce superbe temps va être un allié précieux… Mais commençons par le commencement, ce qui ne sera pas sans nous aider précieusement à ne pas perdre le fil de la pensée embrumée de l’auteur qu’un vieux fond de peinture acrylique met à mal (oui, il restait un vieux fond dans un vieux pot, c’était mieux de le terminer que de le jeter, donc oui je plaide coupable, tout n’est pas à la peinture à l’eau mais SVP, ne me dénoncez pas auprès du ministère de l’environnement…).
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Etude très sérieuse des comportements humains primaires en milieu fermé ou comment j’ai survécu à une soirée en boîte de nuit !
Une fois lancée dans le bain de la vie familiale et professionnelle, les occasions sont rares de se rappeler ses années de folle jeunesse délurée composée de fêtes jusqu’au petit matin, d’insouciance, et de youkaidi, youkaida ! Alors quand l’occasion en est donnée et qu’en plus cela vous mène tout droit en boîte de nuit, ça ne se refuse pas.Mais depuis, vous avez muri et vous ne pouvez pas vous empêcher de vouloir passer la chose au microscope, d’en faire en quelque sorte une étude anthropologique du phénomène. Parce que finalement, des souvenirs de boîte de nuit vous en avez peu. A l’époque la fumée de cigarette envahissait le dance-floor et l’alcool coulait à flot dans vos veines : on se rappelle toujours du mal de crane mais rarement du reste.
Donc voilà votre chroniqueur, dans l’intérêt de la science, tient-il à préciser, accompagné de sbires tout autant enthousiastes et motivés que lui, parti faire le pied de grue, à deux heures du matin, pour entrer dans le saint des saints de la nuit d’une ville de province. Premier constat : pas de peur au ventre d’être refoulé. Le sudiste d’origine a appris à s’habiller depuis qu’il a quitté les rives de la méditerranée, question de goût et de pouvoir d’achat et pas seulement tare culturelle du tryptique maillot short et tong de l’OM. Et les traits de la maturité l’indiquent clairement, il est majeur et vacciné, depuis quelques années même… D’ailleurs ça frappe aux yeux. Il fait partie de la catégorie des vieux au regard de l’immense majorité des yeux juvéniles qui le fixent avec dédain pour les plus sympas, avec un sourire condescendant pour quelques autres. C’est cruel quand on a à peine l’âge du Christ mais c’est ainsi. Mais… mais le vieux, il est rentré lui, avec un bonsoir empreint de respect du videur, pendant que la bande de petits cons boutonneux qui le précédait restait coi devant la sanction qui était tombé quelques secondes auparavant : Non, ça va pas le faire, bonne nuit les petits…