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chronique d'un néo-breton - Page 4

  • Chronique d'un néo-breton,épisode 24 : vacances au soleil, sur place ou la tentation méditerranéenne ?

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    Chronique, Bretagne, méditerranée,vacances, soleil, beauf, grande-motte, kéké, cagoleLe néo-breton, comme tout bon finistérien qu’il est devenu, et par la grâce des congés payés, prend des vacances estivales en recherchant le soleil. Il pourrait rester du côté de Loctudy, mais plus que le soleil, c’est un peu de chaleur qu’il recherche. Chaleur de l’air et chaleur de l’eau, parce que la mer, s’y l’on peut s’y baigner sans combinaison, c’est Byzance. Direction le sud, le grand sud. La Méditerranée… Où comment un presque méditerranéen de naissance retrouve sa région natale mais avec désormais le regard du résident du grand ouest. Du point de vue scientifique, la chose n’est pas sans intérêt.

    L’auteur passera sur le voyage qui ne présente pas un grand intérêt si ce n’est du point de vue de chroniques futures d’un nouveau parent, mais il peut toutefois être utile de relever qu’une fois passée la Loire, il a pu sentir la chaleur tant recherché…le thermomètre s’est mis à grimper si vite que le néo-breton s’est cru devenir un glacier en plein réchauffement climatique. Pendant le millier de kilomètre de son voyage, il n’a pu s’empêcher de verser une larme pour les ours polaires que son bilan carbone estival déplorable condamne un peu plus…Mais là n’est pas le sujet principal de cette chronique qui autrement aurait été nommée le néo-breton et le réchauffement climatique, jamais sans mon ours polaire.

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  • Chronique d'un néo-breton, épisode 23 : Bagadous, Fest-Noz, et autres bretonnitudes festives...

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    chronique, bretagne, fest-noz, biniou, quimper, cornouaille, interceltiqueChose promise, chose due, le néo-breton livre au lecteur impatient une chronique relative à la partie auditive et festive de la culture et du folklore de l’Armorique… Car l’Armorique, l’Armorique, je veux l’avoir et je l’aurai ! Amis des bagadous, du Cornouaille et du Festival Interceltique de Lorient (Fil pour les intimes), cette chronique est faite pour vous…Opposant et non connaisseurs des bagadous, cette chronique est également faite pour vous !

     

    Pour celui qui n’a jamais assisté à un fest-noz, à un triomphe des sonneurs, à une représentation d’un cercle celtique ou encore au récital d’un bagad, la découverte est stupéfiante et ne laisse jamais indifférent, dans un sens ou dans l’autre, pour le meilleur et rarement pour le pire.

     

    Mais avant d’entrer au cœur du phénomène contemporain, un poil d’histoire ne sera pas de trop pour saisir l’essence de ce folklore riche et vivant. Comme la plupart des autres cultures, certains éléments de la vie d’autrefois ont réussi à passer les années et les siècles... La danse et la musique bretonnes n’échappent pas à la règle, elles sortent tout droit de là. Dans la Bretagne d’avant 1930, les travaux des champs, un mariage, la finition d’une maison dont il fallait battre le sol constituaient des événements au cours desquels le village se retrouvait, au son de la musique et au rythme de la danse. La République avait tenté de ringardiser ces pratiques, bien aidée par un exode rural qui vidait les campagnes, mais le revival breton les a remises au gout du jour, en les modifiant légèrement. Les défilés en grande pompe des cercles celtiques viennent le rappeler : les costumes sont souvent ceux des grands jours d’autrefois, tenue de mariage, de baptême…ou de la vie de tous les jours pour aller aux champs ou en mer… Les bagads eux-mêmes sont une relecture de l’héritage celte de la Bretagne directement inspirée par les pipes-bands écossais. Le festival de Cornouaille a pour sa part une histoire singulière : c’est le propriétaire d’un cinéma sur les quais de l’Odet à Quimper qui a eu l’idée d’inviter les reines de Cornouaille a un concours pour faire un peu de pub à son établissement dans les années 20. Dans tous les cas, la greffe a pris….

     

    Aujourd’hui, il n’est pas un village sans son fest-noz ( et fest-deiz), et le phénomène dure toute l’année. Le collectif, la musique, tout est réuni, sur une place, un hangar, sous un barnum. Le must : que le lieu soit équipé d’un sol en bois pour faire claquer les semelles sur les changements de rythme. Sur scène, des groupes locaux, qui tournent sur toute la Bretagne, en faisant déplacer des foules sur leur seul nom, inconnus en dehors des frontières bretonnes mais véritables stars au pays du Gwenn ha Du, avec un répertoire qui va du traditionnel aux ambiances cuivres en passant par du punk (écoutez les ramoneurs de menhirs, vous ne serez pas déçus). De 0 à 100 ans, tout le monde va au fest-noz. Pour danser, boire un breizh cola, une bière ou du cidre et manger l’inénarrable crêpe beurre-sucre. Le fest-noz, à l’instar des défilés de cercles celtiques est une tradition vieille d’à peine 60 ans…d’abord cantonnée à la haute-Cornouaille (le centre de la basse-Bretagne donc…), le phénomène s’est répandu partout où les bretons ont émigré au point de pouvoir remplir un Zénith ou un palais omnisport… Pas mal pour des danses qui se pratiquent pour certaines sous forme de ronde en se tenant par le seul petit doigt…En effet, le corps à corps endiablé des rythmes latino-américains n’avait pas le droit de citer dans les campagnes…L’Eglise était passée par là, interdisant aux vaillants aïeux de se connaître de trop près avant le mariage… Les danses de couple se pratiquent avec la distance qui sied pour que les ventres ne se frôlent pas…

    Le chroniqueur reconnaît cependant que la musique et la danse bretonnes sont pareilles à toutes les bonnes choses : il ne faut point en abuser, il faut consommer avec modération. Mais des solutions existent aujourd’hui…pour préserver la culture et…les oreilles…

  • chronique d'un néo-breton, épisode 22 : c'est quoi avoir le pied marin, 3ème partie (qui pisse au vent...)

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    Chroniques, bretagne, voile, douarnenez, cours des glénans, quimper, finistère, 4F, Kouign AmmanSortez couvert. Ceci n’est pas qu’un conseil pour chaudes soirées d’été et nuits torrides…il s’applique également à la préparation d’une sortie en mer. C’est bien connu, le froid est l’ennemi du marin au même titre que la faim, la fatigue, la frousse et la foif, selon la règle des 5 F en vigueur dans tout port breton qui se respecte.

    Le néo-breton a rapidement appris ces quelques règles, à vrai dire, dès sa première sortie en mer. La sanction de leur non-respect est sans appel, le fameux mal de mer, qui ne retourne pas que l’estomac. Au menu : nausées, pâleur, transpiration excessive, bourdonnement des oreilles, vomissement, évanouissement. L’inexpérience doublée d’un orgueil mal placé font des ravages sur les ponts de bateau pour de simples problèmes d’oreilles internes perturbées par le mouvement du bateau…

    L’orgueil, c’est de tenter de cacher son inexpérience, qui elle, consiste en une méconnaissance des principes de base qui frise l’inconscience : arriver sur le bateau avec petit short et marcel, légèrement aviné et se mettre sur le bateau à l’avant, là où ça bouge le plus pour finir par rejoindre la cabine où les effets seront encore plus dévastateurs ouvrant la perspective à un choix cornélien de se faire jour, mourir en cabine ou mourir sur le pont. Parce que le mal de mer ultime, celui qui vous fait passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel, c’est l’impression que la fin est proche, accentuée par la désagréable sensation qu’en mer, les points de repère sont perdus… Mais rassurons le lecteur, la cinétose (le mal des transports dont le mal de mer) est somme toute assez rare, et le néo-breton, magnanime, va livrer quelques conseils, vous épargnant par là une recherche fastidieuse sur la toile même si l’exposé ne sera pas exhaustif, l’auteur de ces lignes n’ayant pas réalisé lui-même une thèse sur le sujet…

     

    Commençons par le commencement, avec la lutte contre le froid, l’humidité et le vent, que la pleine mer propose invariablement au menu (au passage, la méditerranée n’est pas en reste une fois la côte éloignée…). Selon la technique dite de l’oignon, vous allez devoir penser savamment à vous entourer de différentes couches protectrices aux propriétés différentes mais néanmoins complémentaires. Tout en gardant assez de mobilité pour ne pas ressembler à un cosmonaute maladroit… La tenue du marin n’a rien de folklorique, elle a son utilité. Elle doit être coupe-vent, imperméable, respirante pour évacuer la respiration mais assez chaude pour ne pas revenir malade à la première occasion… un cahier des charges digne d’une combinaison de Formule 1 mais c’est ainsi, la voile, loisir ou sportive ne se satisfait pas du bricolage et des bouts de ficelle…

     

    Le froid et l’humidité combattus, il faut alimenter la machine. Et autant faire local avec quelque chose qui tient au cœur et au corps, le fameux Kouign Amman, dont les propriétés caloriques sont indéniables... 400 grammes de farine, 300 grammes de beurre, autant de sucre, soit un bon kilo au service de la satiété et des bourrelets, qui constitue la meilleure des barres énergétiques en mer… le Kouign Amman est originaire de Douarnenez, grand port de pêche s’il en est, la coïncidence est plus que troublante n’est il pas… D’autres, plus radicaux, des ayatollahs de la bretonnitude, sont partisans du Pâté Hénaff sur ou sans tranche de pain … Tous les gouts sont dans la nature… Mais le chroniqueur reconnaît que le Pâté sur le pont mérite un entraînement progressif…

    Pour la foif, rien de mieux que de l’eau ou à la rigueur, un peu de cidre, qui accompagnera avec délice le Kouign Amman alors qu’il s’accorde peu avec le Pâté Henaff…

     

    Au final, vous voilà paré pour affronter les éléments, le ventre plein et bien au chaud. En veillant à être allé au petit coin avant d’embarquer, se soulager en mer peut relever du défi en fonction des circonstances (et retenez bien, qui pisse au vent se rince les dents)…

     

     Larguez les amarres, sortez du port en laissant les bouées rouges à tribord, hissez les voiles et respirez : la vie est belle…

  • chronique d'un néo-breton, épisode 21 : c'est quoi avoir le pied marin, 2ème partie

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    Chronique, humour, bretagne, mer, tonnerre de brest, douarnenez, voilier, phobieLes tonnerres de Brest et Temps fête à Douarnenez à peine achevés, le néo-breton ne pouvait pas ne pas faire une ode au monde maritime en général et à la voile en particulier, même si elle se fera en prose.

     Si le sud-ouest est connu pour ses férias, les fêtes maritimes des côtes bretonnes valent le détour et peuvent, sans rougir, soutenir la comparaison avec les fiestas des pays méditerranéens.

     

    S’il paraît difficile de se baigner dans l’océan du fait de la température glaciale, si la côté découpée et la marée empêchent parfois de se poser sur un coin de plage avec une serviette pour pratiquer ce que le vacancier chanceux en matière météorologique nomme une petite bronzette, les 1100 kilomètres de côtes qui composent le littoral breton (le double en incluant les îles) sont une invitation à lever l’ancre et mettre les voiles. De 7 à 77 ans (et même un peu avant et un peu après), les jeux marins font le bonheur des uns et des autres. Il y a toujours dans son entourage un copain ou le copain d’un copain qui a un plan pour vous faire monter sur un bateau. Ou une planche à voile, ou un surf ou un kayak….Sans parler de la possibilité, en intégrant un club, de pratiquer un sport nautique contre une somme presque modique, et que la privation momentanée d’un ou deux plaisirs inutiles peut facilement offrir.

     

    Ce qui constitue un frein à la pratique elle-même, c’est tout simplement…la peur…car la mer qu’on voit danser le long des golfes clairs, la mer, est pleine de mystère et ne s’offre pas si facilement au premier venu. Ne pas savoir ce qu’il y a sous ses pieds constitue une peur profonde de l’humanité. Les monstres marins n’existent plus depuis belle lurette mais n’empêche, sur un bateau, le doute reste permis. Quoiqu’on en dise, les dents de la mer ont laissé des traces en dépit de la probabilité quasi-nulle de rencontrer un grand requin blanc dans les eaux de l’Atlantique Nord-Est. La statistique est implacable : vous vous ferez renverser des centaines de milliers de fois par une voiture avant qu’un méchant squale vous tâte de la cuisse le long des côtes bretonnes.

     Pour l’auteur de ces lignes, la phobie est moins avouable bien que plus courante. Elle tient aux petits poissons insidieux et aux algues, gluantes, qui passent entre les jambes, sans aucun respect de l’intimité de sa personne. Ça fait flipper de ne pas savoir ce qui nous tourne autour…

    Qu’on se le dise, on ne naît pas marin, on le devient à moins d’avoir été jeté à l’eau dès le plus jeune âge. Mais pour dépasser sa peur, il n’y a pas une technique en particulier : on peut y aller progressivement ou se jeter à l’eau d’un coup. Question de feeling…

     

    Autre interrogation ? Faut-il commencer par un frêle esquif ou taper tout de suite dans un fameux trois mats, hissez haut, Santiano ? Là encore, question de tempérament…et de possibilité : il ne faudrait pas faire la fine bouche et voir passer le train, du moins le bateau, sous les yeux à force d’hésiter.

     

    Mais avant même de choisir et de monter sur un bateau, quelques conseils vestimentaires préalables ne peuvent être que les bienvenus…

     

    À suivre

  • Chronique d'un néo-breton,épisode 20 : c'est quoi avoir le pied marin...

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    Chronique néo-breton, pêche à pied, marée, voile, surf, la torche, brest, concarneau, saint MaloQuand vous êtes entouré d’eau, avoir le pied marin ou du moins ne pas avoir une totale aversion pour l’océan est un plus indéniable. Une partie de la vie de tous les jours est encore rythmée par les marées. Quelques exceptions culturelles, notamment dans la vie professionnelle, frappent le béotien qui débarque en terre bretonne. Il apprend vite que le coefficient de marée n’influe pas seulement sur le niveau de l’océan, il peut vider les bureaux et les entreprises des salariés partis joyeusement à la pêche à pied lorsque la lune est si proche de la terre qu’elle retire les masses d’eau au loin. 

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