On ne naît pas peintre, on le devient, est un adage qui sied fort justement quand la peinture s’applique à des travaux de rénovation de son intérieur. La petite chronique que voici vous le prouvera par l’exemple.
Dans une ambiance de relâchement estival, le breton prévoit des travaux d’intérieur. Il prépare le chantier patiemment dans les semaines précédant ses congés. Une fois ces derniers arrivés, il ne peut plus reculer… et patatras, un temps magnifique, presque caniculaire s’est installé en plein mois de juillet… c’est rageant, lui qui prévoyait ce fin crachin si caractéristique de la péninsule armoricaine, source d’une justification à rester cloîtrer chez soi, avec une couverture et une tasse de café en plein mois de juillet… Mais comme la suite de la chronique va le démontrer, ce superbe temps va être un allié précieux… Mais commençons par le commencement, ce qui ne sera pas sans nous aider précieusement à ne pas perdre le fil de la pensée embrumée de l’auteur qu’un vieux fond de peinture acrylique met à mal (oui, il restait un vieux fond dans un vieux pot, c’était mieux de le terminer que de le jeter, donc oui je plaide coupable, tout n’est pas à la peinture à l’eau mais SVP, ne me dénoncez pas auprès du ministère de l’environnement…).
Prague, c’est aussi le Josefov, du nom de l’empereur Joseph II. Ce quartier correspond à l’ancien Ghetto, fermé au XIX° siècle, entre insalubrité et émancipation des juifs au sein de l’empire d’Autriche-Hongrie. Il reste de l’ancien Ghetto le tracé des rues, la démolition/reconstruction a été globalement effectuée dans les limites de l’ancien cadastre, le vieux cimetière juif et quelques synagogues, préservés des outrages du temps et de la folie des hommes. A la différence de Venise, où les limites du Ghetto sont matérialisées à la fois par les canaux et la hauteur plus importante des immeubles (pour cause de sur occupation d’une faible surface à optimiser) par rapport au reste de la ville, ici seule la présence des édifices religieux nous rappelle que la communauté juive de Prague a été importante et très bien implantée, avant que l’horreur nazie ne s’abatte sur la Tchécoslovaquie.

