Avec le retour de la production des Solex sur le territoire national, la France de 2025 se dessine peu à peu ! Et la France de 2025, c’est un travailleur de 63 ans qui se rendra dans son agence pôle emploi, en Solex, arborant fièrement une marinière Armor Lux, en quête d’un petit CDD dans une centrale nucléaire pour lui permettre de compléter les innombrables trimestres qui lui manquent pour obtenir une retraite à taux plein. Avec un peu de chance, il pourrait être un cyber-policier ou policier 2.0, contractuel vu son grand âge, fonction que le Président de la République Valls a mis en place avec l’appui de son ministre de l’intérieur, Jean-François Copé en 2021. Ou encore être envoyé à Marseille comme cible vivante pour remplacer une main d’œuvre qui se fait rare, et avouons le un peu couarde, après le 150ème assassinat de l’année. Un autre modèle est tout autant possible que souhaitable mais le chroniqueur n’est pas plus informé qu’un économiste, moins optimiste qu’un candidat en campagne et ne saurait donc donner des prévisions fiables au-delà de cinq jours comme la dame de la météo.
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Made in France
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Show must start again...
L’été entame son déclin et une caravane chasse l’autre. Après les marronniers sur les campings, les plages et les cancers de la peau, prétextes bienheureux pour montrer des poitrines de tous poils à une heure de grande écoute, la caravane médiatique se met en branle pour couvrir ce spectacle inimitable qu’est la rentrée politique. C’est diaboliquement construit, à la manière d’un concept de télé-réalité, avec coups de théâtre, bandes rivales, invectives, réconciliations, applaudimètre. Entre Koh-Lanta avec petit four et l’amour est dans le pré sans le regard bovin…Quoique… Bien entendu, l’ambiance est différente selon les partis, histoire de culture politique, d’enjeux et de coups tordus, selon que vous serez dans la majorité ou l’opposition, grand ou petit parti…
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Un monde normal?
Il est des matins où le café passe moins bien au petit déjeuner, des matins où l’on manque de s’étrangler avec sa tartine, des matins où l’on se pince pour savoir si l’on est réveillé en lisant la presse. L’illusion de la normalité du monde s’évanouit aussi surement que le sucre au fond de la tasse. Massacres interminables en Syrie, révolutions arabes qui n’en finissent plus de baigner dans le sang, infanticide, ou plus légèrement, un homme de 610 kg que le roi d’Arabie Saoudite oblige à se faire soigner … le péquin moyen ne s’y retrouve pas, et n’est pas même rassuré de ne pas se retrouver dans la rubrique des freaks de l’actualité.
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La reprise est là !?!!
La reprise est là, elle frémit, on devrait finir l’année avec 0,2 % de croissance. Une croissance à deux chiffres, après la virgule ! Il ne faudrait pas voir à la casser, d’autant que ce sont les catastrophes et l’imprudence qui ont permis de renouer avec un PIB en progression. Les requins mangeurs d’hommes et les noyés des plages ont fait l’actualité de ces derniers mois, preuve s’il en est de la corrélation entre économie de l’insécurité sur les bords de plage et création de richesse nationale.
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T'as du feu, euh non des piles ?
T’as pas de cigarette électronique et tu penses être dans le vent ? Pourtant, la tendance de l’année, c’est de vapoter…
Derrière ce terme barbare, une nouvelle way of life… un paradis artificiel pour faux bad boy et méchante fille… une manière élégante bien qu’incongrue d’assumer son combat perdu pour arrêter de fumer et de s’adonner à son addiction sans aucune retenue…
Il n’est plus un lieu où l’on ne rencontre un ou des individus tenant la flûte à nicotine, appeau des temps modernes qui permet de socialiser comme le faisait la clope, la fumée lourde et l’odeur détestable en moins…
La tige à nicotine conspuée, rejetée, reléguée à la rue et au froid s’est transformée pour faire un come-back fracassant. Papa Nicot tient sa revanche…au grand dam des ligues de santé et des débitants de tabac…
Mais il ne faut pas croire que la cigarette électronique est perdue pour tout le monde… Le commerce ne pouvait pas passer à côté d’une telle tendance, et ce, avant que le législateur ne vienne mettre un peu d’ordre dans la chose et que le fisc ne vienne tirer parti de la chose.
Ainsi les échoppes aux noms recherchés tels que clopinette, pause clope, vapostore, smock’air prennent la place des agences immobilières qui avaient fleuries il y a quelques années et que la crise et une concurrence ont clairsemés.
Tout le monde veut sa part du gâteau, et quelques uns tirent leur épingle du jeu en faisant de la cigarette électronique une petite chose inoffensive et même carrément trendy…
Là où le premier contact avec la nicotine était immonde avec la cigarette (comment dire d’ailleurs, la vraie, la naturelle, la cigarette à tabac ?), aujourd’hui elle a le gout de pomme, de cannelle, de crêpe et pour les plus gourmets, de cassoulet… Presque aussi fournie qu’une Gelateria, les magasins de vente font penser à un décor de film de science-fiction : un comptoir, des modèles de cigarettes et des cartouches de recharge dans un décor épuré, où l’odeur de peinture fraîche hante encore l’échoppe, signe de la toute jeune tendance qui reste à confirmer, les tenanciers vous conseillant vapoteur à la main avec un fond musical digne des lounges de la fin des années 90.
La cigarette électronique est partout. Dans une forme de retour aux années 20, ça vapote et ça crapote comme une groupie de Gatsby le magnifique avec son porte cigarette. Mais la magie hollywodienne n'opère plus. Les couples de stars de la réalité sont ventripotents et portent leur cigarette électronique ostensiblement avec un collier autour du cou… Le paquet de cigarette était finalement bien plus discret…
Vivement la prochaine tendance….