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chronique - Page 8

  • Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, part two

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    chronique, jeune parent, vacances, voyages, voiture, crise de nerfAvant les quatre ou cinq ans des enfants, et même au-delà, tant qu’ils n’ont pas la charpente adéquate pour porter vos valises, une solution à peu près satisfaisante se trouve être la voiture et encore, la prescription insiste sur le caractère homéopathique de la dose comme nous allons le voir… Ce qui en filigrane donne une bonne indication sur la destination : pas trop éloigné de votre point de départ… Mais je n’apprendrais rien à personne en rappelant que voyager avec des enfants peut être une épreuve. Mais avec des parents, pour des enfants, cela peut l’être tout autant…

     Chacun peut puiser dans ses souvenirs d’enfance, où, à l’arrière du véhicule, coincé entre valises, bouées, sacs de voyage et autres épuisettes, il fallait patienter de longues heures, les jambes repliées pour ne pas perdre un cm3 d’espace de rangement… Ces jambes qui picotaient et faisaient un mal de chien au bout d’une centaine de kilomètre autant que les oreilles d’ailleurs, obligées d’écouter les airs préférés de papa-maman, qui chantant comme des casseroles, ne se rendaient pas compte du mal qu’ils faisaient, et qui repassaient en boucle une inénarrable K7 à la bande usée jusqu’à la corde, vous dégoutant pour de nombreuses années de la chanson française ou imprimant à vos oreilles un anglais si mauvais qu’il vous aura valu quelques mauvaises notes au collège…

    Côté parent, la vision est toute différente, ce qui montre bien que tout est relatif, et que le point de vue a son importance dans la manière de narrer et d’apprécier une anecdote…

    Pour les parents, un voyage en voiture, c’est une autre histoire, voire une autre paire de manche. Parmi les thèmes de prédilection dont il faut user dans cette épreuve, on peut relever la préparation, l’anticipation et l’organisation… Organisation du voyage avec le parcours, les haltes et la gestion des braillards à l’arrière, organisation optimisée de la voiture pour faire entrer tout ce dont ces mêmes braillards voudront disposer durant le séjour…et qui donne souvent lieu à des disputes mémorables au sein du couple pour savoir qui est le meilleur à Tétris… en effet, il y en a toujours un des deux qui revendique la place de champion sur le mode range « la voiture si tu veux mais si c’est pour que je repasse après toi comme à chaque fois autant gagner du temps en me laissant faire tout de suite, non ? ».

    Après quelques minutes ou plusieurs heures, la voiture est prête, le chargement terminé, les stocks de jeu, gâteau, bouteille d’eau prêts à être dégainés pour faire patienter la progéniture durant les quelques heures de routes à venir (la fameuse anticipation ou technique pour parer les coups)… Le GPS est allumé, la destination rentrée (ce qui est un peu con, ils ne servent en général que pour les 50 derniers kilomètres au maximum). Après cinq kilomètres, il faudra cependant revenir en arrière pour s’assurer que le gaz et l’eau sont bien coupés même si chacun l’a fait trois ou quatre fois mais la nature est ainsi faite que la confiance ne règne pas dans ces circonstances…

    La première heure est un moment de pur bonheur : vous êtes frais et dispos, les enfants sont silencieux, soit qu’ils dorment, soit qu’ils admirent le paysage… profitez, respirez, c’est le calme avant la tempête… à suivre

  • Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, part one

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    chronique, humour, jeune parent, vacances, enfer, jeunes enfantsAh les congés payés, acquis par la grâce de luttes collectives, que nous chérissons tant, dont nous parlons continuellement au travail pendant toute l’année…

    Pourtant, il est une courte parenthèse dans la vie au cours de laquelle le seul fait d’y penser donne des sueurs froides… les vacances et la parentalité ne font pas toujours bon ménage, l’expérience est souvent cruelle, comme je m’en vais-je vous le narrer pour quelques chroniques…

    Vacances avec enfants en bas-âge rime avec…expédition et parfois punition… Le jugement est lapidaire mais appelons un chat un chat, tout ceux qui pensent le contraire sont au choix : 1) des faux-culs avec enfants 2) des faux-culs sans enfants 3) un peu masochiste sur les bords…

    Tout commence avec la destination…le champ des possibles se rétrécit et le trek sur le Kilimandjaro devient impossible sans compter que quelques bouches de plus à nourrir et loger entament sérieusement le budget consacré aux loisirs, les prétentions se doivent donc d’être revues largement à la baisse.

    Alors, à quoi ressemble la destination qui à défaut d’être rêvé, se révèle la moins pire ? Avant même de parler du point de chute, il convient de s’arrêter quelques lignes sur le moyen de s’y rendre. Un maître mot en la matière, autonomie, sans quoi le voyage devient un calvaire… Ainsi l’avion ou le train, s’ils semblent, de prime abord, constituer une solution séduisante parce que reposante, vont faire glisser rapidement le thème de vos vacances dans la catégorie épouvante. Poussette, bagages (de la grosse valise au petit sac comportant son lot de couches, lingette et autres changes qu’un enfant de moins de deux ans normalement constitué ne manque pas de consommer en grande quantité…), enfants, tout cela doit être porté, trainé, poussé, déplacé, mis en attente, parqué… Si les dix premières minutes se passent sans encombre, chaque passage de porte, portique, escalier va transformer le voyage en un chemin de croix propre à rendre diabolique même les lieux les plus paradisiaques... Le regard parfois réprobateur de vos contemporains, apeurés par l’intrusion d’enfants dans un avion ou un train, souvent à raison, achève de vous mettre dans des dispositions négatives… Fatigué, éreinté avant même d’avoir siroté votre première pina colada sur la plage (ou sur une place exotique, je ne suis pas sectaire sur la destination), votre séjour est déjà pour partie flingué… Attention, vous allez faire un bad trip…

     A l’extrême limite, en choisissant une destination où la valise n’est constituée que d’un sac comportant des maillots de bain, la partie peut être jouable…et encore…voyager léger avec de jeunes enfants reste un pari ou une forme d’optimiste angélique…

    Avant les quatre ou cinq ans des enfants, et même au-delà, tant qu’ils n’ont pas la charpente pour porter par eux-mêmes vos valises, une solution à peu près satisfaisante se trouve être la voiture et encore, à dose homéopathique comme nous allons le voir… Ce qui en filigrane donne une bonne indication sur la destination : pas trop éloigné de votre point de départ… Je n’apprendrais rien à personne en rappelant que voyager avec des enfants peut être une épreuve. Mais avec des parents tout autant… à suivre

  • Chronique d'un néo-breton,épisode 24 : vacances au soleil, sur place ou la tentation méditerranéenne ?

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    Chronique, Bretagne, méditerranée,vacances, soleil, beauf, grande-motte, kéké, cagoleLe néo-breton, comme tout bon finistérien qu’il est devenu, et par la grâce des congés payés, prend des vacances estivales en recherchant le soleil. Il pourrait rester du côté de Loctudy, mais plus que le soleil, c’est un peu de chaleur qu’il recherche. Chaleur de l’air et chaleur de l’eau, parce que la mer, s’y l’on peut s’y baigner sans combinaison, c’est Byzance. Direction le sud, le grand sud. La Méditerranée… Où comment un presque méditerranéen de naissance retrouve sa région natale mais avec désormais le regard du résident du grand ouest. Du point de vue scientifique, la chose n’est pas sans intérêt.

    L’auteur passera sur le voyage qui ne présente pas un grand intérêt si ce n’est du point de vue de chroniques futures d’un nouveau parent, mais il peut toutefois être utile de relever qu’une fois passée la Loire, il a pu sentir la chaleur tant recherché…le thermomètre s’est mis à grimper si vite que le néo-breton s’est cru devenir un glacier en plein réchauffement climatique. Pendant le millier de kilomètre de son voyage, il n’a pu s’empêcher de verser une larme pour les ours polaires que son bilan carbone estival déplorable condamne un peu plus…Mais là n’est pas le sujet principal de cette chronique qui autrement aurait été nommée le néo-breton et le réchauffement climatique, jamais sans mon ours polaire.

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  • Chronique d'un néo-breton, épisode 23 : Bagadous, Fest-Noz, et autres bretonnitudes festives...

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    chronique, bretagne, fest-noz, biniou, quimper, cornouaille, interceltiqueChose promise, chose due, le néo-breton livre au lecteur impatient une chronique relative à la partie auditive et festive de la culture et du folklore de l’Armorique… Car l’Armorique, l’Armorique, je veux l’avoir et je l’aurai ! Amis des bagadous, du Cornouaille et du Festival Interceltique de Lorient (Fil pour les intimes), cette chronique est faite pour vous…Opposant et non connaisseurs des bagadous, cette chronique est également faite pour vous !

     

    Pour celui qui n’a jamais assisté à un fest-noz, à un triomphe des sonneurs, à une représentation d’un cercle celtique ou encore au récital d’un bagad, la découverte est stupéfiante et ne laisse jamais indifférent, dans un sens ou dans l’autre, pour le meilleur et rarement pour le pire.

     

    Mais avant d’entrer au cœur du phénomène contemporain, un poil d’histoire ne sera pas de trop pour saisir l’essence de ce folklore riche et vivant. Comme la plupart des autres cultures, certains éléments de la vie d’autrefois ont réussi à passer les années et les siècles... La danse et la musique bretonnes n’échappent pas à la règle, elles sortent tout droit de là. Dans la Bretagne d’avant 1930, les travaux des champs, un mariage, la finition d’une maison dont il fallait battre le sol constituaient des événements au cours desquels le village se retrouvait, au son de la musique et au rythme de la danse. La République avait tenté de ringardiser ces pratiques, bien aidée par un exode rural qui vidait les campagnes, mais le revival breton les a remises au gout du jour, en les modifiant légèrement. Les défilés en grande pompe des cercles celtiques viennent le rappeler : les costumes sont souvent ceux des grands jours d’autrefois, tenue de mariage, de baptême…ou de la vie de tous les jours pour aller aux champs ou en mer… Les bagads eux-mêmes sont une relecture de l’héritage celte de la Bretagne directement inspirée par les pipes-bands écossais. Le festival de Cornouaille a pour sa part une histoire singulière : c’est le propriétaire d’un cinéma sur les quais de l’Odet à Quimper qui a eu l’idée d’inviter les reines de Cornouaille a un concours pour faire un peu de pub à son établissement dans les années 20. Dans tous les cas, la greffe a pris….

     

    Aujourd’hui, il n’est pas un village sans son fest-noz ( et fest-deiz), et le phénomène dure toute l’année. Le collectif, la musique, tout est réuni, sur une place, un hangar, sous un barnum. Le must : que le lieu soit équipé d’un sol en bois pour faire claquer les semelles sur les changements de rythme. Sur scène, des groupes locaux, qui tournent sur toute la Bretagne, en faisant déplacer des foules sur leur seul nom, inconnus en dehors des frontières bretonnes mais véritables stars au pays du Gwenn ha Du, avec un répertoire qui va du traditionnel aux ambiances cuivres en passant par du punk (écoutez les ramoneurs de menhirs, vous ne serez pas déçus). De 0 à 100 ans, tout le monde va au fest-noz. Pour danser, boire un breizh cola, une bière ou du cidre et manger l’inénarrable crêpe beurre-sucre. Le fest-noz, à l’instar des défilés de cercles celtiques est une tradition vieille d’à peine 60 ans…d’abord cantonnée à la haute-Cornouaille (le centre de la basse-Bretagne donc…), le phénomène s’est répandu partout où les bretons ont émigré au point de pouvoir remplir un Zénith ou un palais omnisport… Pas mal pour des danses qui se pratiquent pour certaines sous forme de ronde en se tenant par le seul petit doigt…En effet, le corps à corps endiablé des rythmes latino-américains n’avait pas le droit de citer dans les campagnes…L’Eglise était passée par là, interdisant aux vaillants aïeux de se connaître de trop près avant le mariage… Les danses de couple se pratiquent avec la distance qui sied pour que les ventres ne se frôlent pas…

    Le chroniqueur reconnaît cependant que la musique et la danse bretonnes sont pareilles à toutes les bonnes choses : il ne faut point en abuser, il faut consommer avec modération. Mais des solutions existent aujourd’hui…pour préserver la culture et…les oreilles…

  • Chroniques d'un jeune parent : 1+1+1+...=? (Part 3)

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    Chronique, humour, jeune parent, enfant, rythme, faire ses nuitsL’arrivée d’un enfant, d’un autre et pour les plus courageux (ou inconscients ou téméraires…au choix du lecteur) d’autres encore, c’est une sorte de révolution copernicienne. On passe du géocentrisme à l’héliocentrisme : le centre de l’univers se déplace du moi à l’enfant bien au-delà des seuls aspects purement matériels, sur lesquels nous nous sommes épanché, y compris du point de vue du poids des déchets ménagers. Mais le changement le plus insidieux ne se voit pas forcément à l’œil nu… Ce que le petit d’Homme cannibalise le plus, c’est le rythme… Explication…

    Il y tout d’abord le rythme des nuits. Qui coïncide avec le début de la nouvelle aventure post-accouchement. Un début qui peut être plus ou moins long selon le modèle. Ô Toi qui avait l’habitude de dormir d’une traite tes huit heures, passe ton chemin, tu ne retrouveras la quiétude que dans quelques mois…à moins que… à moins que… compagne ou compagnon se charge de la bête, en mode nocturne… Car ne vous leurrez pas, le petit affamé réclamera son dû, peu importe l’heure, peu importe votre état de fatigue. Les cheveux hirsutes, la bouche pâteuse, l’œil hagard, vous préparez dans la pénombre et le silence froid de la cuisine la ration de lait, en vous y reprenant à trois quatre fois dans le dosage, le cerveau dans le brouillard oubliant si vous êtes à la troisième ou quatrième dose de 30 ml… Mais il ne faut pas trop traîner non plus, au risque que le chérubin ne se transforme en monstre criard prêt à réveiller tout le quartier. Vous lui donnez son biberon, la magie de la reconnaissance du ventre opère, l’enfant vous sourit et rassasié, il s’endort sur votre épaule maculé de son dernier renvoi, signe que tout va bien. Vous recouchez l’enfant, rejoignez votre lit non sans avoir changé de tee-shirt et là c’est le drame : vous pouvez être épuisé, vous ne dormirez pas, l’insomnie a pointé son nez… Morphée vous tendra les bras, enfin, vers 6 heures du matin, mais c’est exactement l’heure à laquelle votre enfant souhaitera son premier shoot de lait de la journée : Vous le constatez dès potron-minet, la nature est cruelle, un peu perverse sur les bords même et à la limite un peu salope avouons-le…

    Au passage rappelons que le stade où l’enfant fait ses nuits est une délivrance que l’on pourrait comparer au calme après la tempête, dont le symptôme majeur est une quiétude incommensurable qui envahit le corps et l’esprit en alignant cinq à six heures de sommeil consécutif.

    Dans la paternité et la maternité, tout est dans la diversité des rythmes. Se soumettre totalement à celui de l’enfant, c’est l’esclavage organisé, mais durant les premiers mois, c’est une réalité presque impossible à fuir sous peine de placement auprès des services sociaux. Les journées et les nuits du parent sont marquées par les siestes, biberons, dodos, rototo, changements de couche, changements de pyjamas… La conversation entre les deux est à peu près nulle, il est en effet rare de disserter par gouzi-gouzou… Bref, on est tout au service de l’enfant, on se met en parenthèse…

    En grandissant, nuit, sieste et repas coïncident peu à peu, sans toutefois être totalement synchronisés (cf les premières chroniques). Mais l’arrivée d’un nouvel enfant bouleverse le fragile équilibre qui s’était construit jour après jour… On recommence presque à zéro en jonglant avec le rythme de maman, papa, de l’aîné, du cadet… Chaque enfant devient un système solaire à lui tout seul qui souhaite que ses parents planètes tournent continuellement autour de lui… La quadrature du cercle semble impossible, les temps de pause se réduisent comme peau de chagrin et la rupture de l’espace-temps est proche… Mais… mais au bout du tunnel, une lumière : les diablotins jouent ensemble… un peu violemment au départ, arrachages de cheveux involontaire et morsures amicales nécessite une surveillance constante qui se fait néanmoins plus légère chaque jour qui passe… Papa et Maman peuvent ouvrir une bouteille de vin, apprécier un verre, dans un silence que l’épaisseur des murs de la salle de jeux rendra plus ou moins possible…