La nuit du 31 décembre au 1er janvier est celle de l’optimisme assumé, de tous les possibles envisagés. En finir avec l’année qui vient de s’écouler, ne pas être complètement dans celle qui arrive. Le destin est en apesanteur pour quelques heures, l’amitié, l’alcool et la bonne ambiance dévoilent un moment fugace de ce que peut être le bonheur, délesté des tracas d’un quotidien loin d’être le paradis que l’on nous vend à grand renfort de publicité. A cette occasion unique, le fêtard se dit qu’il fera mieux l’année prochaine, qu’il se reprendra en main. Ce sont les résolutions du nouvel an, filles naturelles d’une tradition à la con et d’un taux d’alcool élevé dans le sang.
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Comme en 14 ou comme en 34?
2014 s’achève et il faut bien lui donner un surnom. Si 69 a été érotique, 2014 a été nostalgique. Et avouons le, ce millésime n’est pas bandant. Dieudonné, Le Pen, Ménard et Zemmour constituent un carré d’as qui résume malheureusement trop bien l’année écoulée. 2014 donc, année où le politiquement correct a été mis au placard et où la parole a été libérée. C’était dans l’air du temps mais quand les manuels d’histoire reviendront sur cette période, ils feront de l’an de grâce 2014 la borne qui a fait basculer le pays dans un épisode de retour vers le futur des années 30. Les étals de noël ne s’y sont pas trompés et ont amplifié le phénomène déjà installé depuis quelques années, celui du c’était mieux avant, quand les maitres avaient des blouses grises et la France des colonies. Dieudonné et son coming out soralien, Zemmour et son pamphlet vichyste, Ménard et ses amours bleu-marine, Le Pen et la rafle électorale, sans mauvais jeu de mot. Après des années de silence, le gros beauf amateur de rouge qui tache, raciste et poujadiste a enfin droit de cité et de dire tout haut ce que l’histoire a appris à ne même plus dire tout bas. Tout ça c’est la faute, au choix, et d’un peu tous selon nos nostalgiques des années germaniques, des femmes, des arabes, des PD, des juifs, des gauchistes, des mous du genou, des noirs, des chinois, des internationalistes, bref de tout le monde entier sauf de soi. Ce qui est assez pratique, renouvelant l’adage, que l’enfer c’est les autres et c’est celui qui dit qui est.
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Petit conte de fêtes, belle tranche de fin d'année
La frugalité en toutes choses a ses vertus. C’est indéniable. Mais comme toutes les vertus, elle appelle le vice et l’excès. Les fêtes de fin d’année en sont le meilleur exemple possible dans tous les domaines possibles et inimaginables. Cette dernière formule n’est là que pour appâter le lecteur, qui derrière les mots possibles et inimaginables, entrevoit le stupre et la luxure pour se jeter avec avidité dans la gaudriole. Oui la frugalité en matière de bagatelle appelle le vice mais noël oblige, nous ne traiterons pas de l’histoire de cet homme ayant fait vœux de chasteté et se retrouvant coincé, un soir de tempête, dans un bar empli de succubes aussi attirantes que libres d’esprit. Non lecteur tu mérites mieux. Tu mérites une approche culinaire, une approche consommatrice de la frugalité. En un mot, tu mérites ce que tu es, le meilleur (que tu trouveras sur là ).
Donc nous disions que les fêtes de fin d’année sont assez symboliques de cette propension de l’Homme a relâché la pression d’une année vertueuse. Comme carnaval.
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Chroniques d'un jeune parent : Noël, chez mes parents ou...chez mes parents?
Noël est la fête familiale par excellence. Et dans un couple, qui dit famille dit deux familles. A minima. Et donc compromis. Noël, de ce fait, peut rapidement devenir un vrai casse-tête et constituer ce que l’on appelle dans le jargon un sacré bordel, qui peut vite se transformer en guerre froide, pour laquelle un Obama ou un pape François ne seront pas d’un grand secours : il y a des causes vraiment désespérées.
Passons sur deux cas simples : la bonne intelligence et l’absence de famille. Dans le premier, un roulement, une année sur deux, accepté par toutes les parties en présence. Le conte de fées. Ou pas. Dans le deuxième, il n’y a personne à mettre d’accord. C’est triste. Ou pas. Ça dépend de la famille qu’on a ou pas.
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Diarrhée mentale
Les temps sont à la confusion. Les repères s’évanouissent, le temps file à toute vitesse et l’instabilité est de mise. Pas étonnant que nous puissions avoir la gerbe dans ces conditions.
Ce qui était vrai hier ne l’est plus forcément, tout particulièrement dans le choix politique. Avant les choses étaient simples : le riche votait pour ceux qui lui promettaient de le rester, le pauvre pour ceux qui lui promettaient de ne plus l’être, les fachos détestaient tout le monde et les valeurs avaient un je ne sais quoi de naphtaline.
Mais aujourd’hui, pas une personne ne retrouve sa droite de sa gauche, son extrémiste de son centriste, c’est la chienlit comme dirait l’autre, qui à sa manière avait déjà commencé ce brouillage des cartes mentales.
Résumons-nous, des homos chez les fachos (il faut toujours quelques idiots utiles pour donner l’illusion du changement), des socialos libéraux, des libéraux nationaux, des qui disent ça mais qui pensent le contraire, des qui pensent pas mais qui veulent faire croire que quand même un peu si, et puis tout le reste qui ne sait plus quoi penser de tout ça. C’est moche.