Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

société - Page 10

  • Colosse au pied d'argile

    Imprimer

    pénurie, essence, propagande, black out, greveNous avons tous en tête ces images de films ou séries catastrophes : en quelques jours, le vernis de civilisation craquelle, saute, puis l’humanité finit par tomber dans ses pires travers, en un temps réduit. Un virus, un black-out, une guerre, en quelques heures, en quelques jours, nos sociétés de la tablette numérique se disloquent pour faire un bond en arrière de plusieurs siècles.

    Quelques pompes à sec et c’est une myriade d’enseignements que nous pouvons tirer de nos sociétés modernes, entre espérance et terreur, amusement et sémantique outrancière.

    Lire la suite

  • Le Puy du Fou, la cour des miracles

    Imprimer

    puy du fou, parc attraction, propagande, de villiers, vendéeUn parc d’attractions est un lieu aménagé pour permettre le divertissement. La propagande, quant à elle, est un ensemble d'actions et de moyens psychologiques mis en œuvre pour propager et faire prévaloir une doctrine, une idée, une opinion et susciter une décision.

    Imaginons maintenant de lier les deux. Un parc d’attraction, lieu de propagande. C’est vieux comme le monde, ça peut être permanent ou éphémère. Les expositions coloniales ont constitué des modèles douteux du genre. Plus près de nous, il y a celui qui arbore comme emblème un château de princesse avec des grandes oreilles. C’est une des composantes de l’opium moderne, le loisir pour oublier la violence, et la vacuité, du grand capital tout en s’y vautrant confortablement. Mais derrière le décor, la vision n’est pas idyllique.

    Il y a le parc d’attraction avec une thématique historique. Il en existe plusieurs. Il y a le plus fameux d’entre eux, en terre vendéenne. Le Puy du Fou. Un monument du parc d’attraction et de la propagande touché par la grâce de Dieu  à tous les coins du parcours. Enfin, le Dieu des chrétiens, de la branche catholique et plutôt prosélyte.  

    Lire la suite

  • Figure de style précaire

    Imprimer

    précarité, valls, travail, pauvretéIl suffit de quelques mots pour mettre le doigt sur des tendances lourdes de l’air du temps. Quelques mots qui sont la démonstration de ce qui va ou ne va pas dans une société. L’exemple en a été donné récemment avec ce qui, pour son auteur, ne devait constituer qu’un trait d’humour, mais se révèle un lapsus de première catégorie. Quand Manuel Valls, devant un parterre d’employés, dans une entreprise, en plein débat sur le projet de loi de réforme du droit du travail, pense dérider l’atmosphère en indiquant qu’il est lui-même en CDD et que la précarité, il sait ce que sait, à son corps défendant, il nous livre une double leçon : sur sa conception du politique et sur sa méconnaissance des réalités vécues par une écrasante majorité de personnes dans le pays.

    Lire la suite

  • De la réforme orthographique, mère de toutes les batailles d’une guerre qui n’existe pas…

    Imprimer

    reforme de l'orthographe, langue, graphie, latin...Il y a des débats qui sont immuables, faciles et qui amusent la galerie plus surement que des questions plus urgentes ou profondes. L’orthographe. Sa réforme. La mauvaise foi.

    L’accent circonflexe, ce trait graphique qui constitue un cauchemar pour des générations est défendu avec un zèle que l’on pourrait apprécier de voir dans d’autres domaines. Défense qui se base sur une méconnaissance de la réforme, tous les accents circonflexes ne disparaissent pas, bien heureusement pour distinguer ce qui doit l’être, mais aussi sur l’oubli qu’une langue évolue et que la réforme est permanente en la matière, notamment dans une langue où il n’y a pas identité parfaite entre le son et la graphie. Je n’y vois qu’une explication : il y a comme une nostalgie sadique à vouloir conserver des éléments contre-intuitif pour piéger le chaland, autrement formulé j’en ai chié pour apprendre l’orthographe, chacun son tour !

    Lire la suite

  • Maux comptent triple. Conte désabusé des temps modernes. première partie

    Imprimer

    roicharles (1).jpgIl était une fois, dans un pays pas tout à fait imaginaire, un monarque républicain qui avait été élu pour cinq ans sur un malentendu. Ou plutôt deux. Le premier des malentendus l’était à son insu, par un rejet du précédent monarque républicain, dont le gout pour les montres et les mannequins en reconversion avait fini par lasser. Le deuxième malentendu, c’était un discours. Prononcé quelques années à peine après l’une des plus grandes crises qu’avaient connues les royaumes d’un monde pas si éloigné du nôtre, crise notamment provoquée par des prêteurs un peu trop joueurs et pour tout dire carrément tricheurs. Le candidat du parti fleuri, dont il ne restait que quelques épines flétries, avait parlé d’abattre le mur de la finance, ce que nombreux prirent pour la promesse d’une mise au pas des forces obscures de l’argent. Il irait même dire à la reine d’outre-Rhin ses quatre vérités.

    Les yeux d’une partie des électeurs avaient pétillé mais signe qui ne trompe pas, les financiers n’avaient pas sourcillé, ils avaient même eu un sourire attendri en écoutant le remplaçant au pied levé de leur favori, disparu de la compétition, pris en flagrant délit dans une sordide histoire hôtelière du nouveau monde.

    Lire la suite