Il y a plusieurs manières d’aborder un problème. On peut le nier, le mettre sous le boisseau, l’affronter directement ou encore faire un entrechat pour mieux revenir dessus. Dans notre société actuelle de la surinformation, nous avons un problème, un gros problème avec…l’information. Il y a quelques années, un journal, calque du news of the world anglo saxon, faisait de la désinformation et du faux son fonds de commerce. Il a disparu mais dans l’univers du web, la philosophie de la désinformation et de la propagande vit paisiblement, en prenant les traits de l’information pour mieux manipuler les masses et les individus. On trouve de tout : photomontages, propagations de fausses nouvelles, théories du complot…à la qualité variable sur la forme et à vomir sur le fond. De la fachosphère en passant par les illuminés de tous bords, le résultat est désastreux, le net est devenu un terrain de guerre, idéologique et culturelle.
Defense de rire - Page 12
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Cachez ces écrits que je ne saurais voir…
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Débit de poison : histoire grecque
Un créancier qui voudrait ne pas perdre tout ce qu’il a prêté ne cherchera pas à saigner son débiteur jusqu’à ce que mort s'en suive. D’une, il fait toujours payer le risque qu’il prend dans le calcul des intérêts qu’il exige de son débiteur. De deux, en prêtant, il accepte de prendre une part du risque. De trois, il vaut mieux qu’il perde le moins possible.
Un débiteur qui ne voudrait pas perdre toute crédibilité ne peut pas faire défaut comme si de rien n’était. S’il le fait, il perdra la confiance que les autres peuvent mettre en lui. Il ne trouvera plus personne pour prendre le risque de lui prêter.
La chose est bien faite, je te tiens, tu me tiens par la barbichette.
Alors on négocie. On trouve un terrain d’entente, on étale, on fait une remise partielle. Tout le monde le fait, la preuve, Sarkozy négocie avec les banques pour aménager la dette d’une UMP qui a vécu au-dessus de ses moyens et maquillée les comptes, un peu comme les grecs d’ailleurs.
Le créancier peut aider son débiteur à trouver des solutions pour permettre de régler son budget. Mais il lui laisse le choix. Sinon ça s’appelle la tutelle. Et ce n’est pas très responsable.
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Mytho-logie moderne
Nous vivons une époque étonnante. Les récits de la mythologie semblent s’y jouer à nouveau. Avec le budget de l’époque moderne en plus mais sans le génie créatif des ancêtres grecs. C’est ainsi mais nous sommes plus Homer qu’Homère.
Il y a plus de 3 000 ans, les dieux de la mythologie faisaient leur apparition en Grèce. De nos jours, les dieux de la mythomanie sévissent toujours, sur le globe et encore et toujours du côté de l'Attique
Les dieux capitalistes du haut de l’Olympe des marchés se marrent bien en voyant l’homo sapiens de base se débattre sur terre avec la myriade d’épreuves qu’ils lui imposent pendant qu’ils dégustent un cocktail pour se remettre d’un jet-lag incessant. Ils remercient encore et toujours celui qui a apporté aux hommes les moyens de leur émancipation…et de leur propre destruction.
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Histoire(s) de migrations
« Pour arrêter les naufrages de migrants il n’y a qu’à s’attaquer aux passeurs ». Il y a des raisonnements qui sont si limpides qu’ils en sont suspects. Le raisonnement simpliste permet de botter en touche. Face à un problème complexe, réduire le champ des possibles à une action relève au mieux de la légèreté, au pire d’une pensée mal cachée. Si vous éliminez un passeur par ci, les candidats à une nouvelle vie trouveront toujours quelqu’un par là pour profiter d’eux en les faisant passer, coute que coute, contre espèces sonnantes et trébuchantes.
S’il faut, bien entendu s’attaquer aux trafics des passeurs, la traite humaine étant une abomination, il n’en reste pas moins que la problématique des migrants ne se résume pas à une politique de l’offre par de sombres escrocs profitant de la détresse des candidats à une nouvelle vie. C’est un problème global, c’est un problème complexe.
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Le ciel bleu contre la marchandisation du monde
Pour peu que le temps soit clément, homo sapiens retrouve un instinct de saurien et n’aime rien tant que de lézarder, si possible en bonne compagnie. Loin de l’image qui voudrait qu’une vie réussie soit la somme des biens que l’on possède, l’aspiration de la majorité des personnes est de pouvoir profiter d’un repos champêtre, la chaleur des rayons du soleil rafraichie par une petite bise bienvenue.
Au quotidien aussi, la démonstration est faite que ce n’est pas dans le seul consumérisme, crédo des temps modernes, pas plus que dans un carriérisme fait religion, que l’individu se réalise.