Une soirée électorale a ceci d’intéressant qu’elle ressemble à une expérience en espace réduit du champ politique contemporain. Sur les plateaux télé, tout y passe et pour les plus avertis, en même temps que les plus joueurs, c’est la possibilité de réaliser une partie de bingo politique, en cherchant les poncifs qui vont être formulés et combien de fois ils sortiront. Si une grille vient à être remplie, dites-vous que vous serez les seuls gagnants de la soirée.
Defense de rire - Page 13
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Perroquet toi même!
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Old fashion week...
Dans une vie, il y a des étapes à franchir. Certaines sont liées à une date, un événement. Elles sont faciles à identifier : premier poil pubien, majorité, permis, premier boulot, première fois, etc… Mais il y a aussi des évolutions mystérieuses, dont on ne saurait donner une date précise d’apparition et pourtant le changement est là, sous nos yeux. Il suffit de regarder dans la rue, mieux, dans une pharmacie, un jour de semaine. C’est la rencontre du 3ème âge, plus flippante que celle du 3ème type, parce qu’on y lit notre avenir inéluctable… Une chose est frappante, il y a une unité vestimentaire, une unité capillaire… La vérité est là sous nos yeux et elle est impitoyable : il est un moment dans la vie où le destin bascule et où l’on s’habille comme un vieux…
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Fifty shades of...
le vieux continent s’est mis à la page, tournant sa propre version du dernier car(l)ton du cinéma. Mais « 50 nuances de Grèce » reste un film profondément européen. Loin du glamour hollywoodien, c’est un apprentissage façon le jeune Werther. L’apprentissage difficile pour notre héroïne, Angela, qu’une autre économie est possible. Elle qui aime la punition, l’économie auto flagellatrice, pourrait découvrir de nouveaux horizons, avec Alexis, le bellâtre grec, son côté populaire, son hédonisme raisonné, son keynésianisme assumé, son amour de la démocratie. Bref, son côté athénien.
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Chroniques d’un jeune parent, au commencement était le verbe, 2ème partie
Si deuxième partie il y a, c’est qu’il y en avait une première, à laquelle je te renvoie lecteur : tu n’as qu’à cliquer là. Pour résumer, si tu as la flemme de cliquer là, le billet se rappelait et s’extasiait des premiers pas langagiers du petit d’homme, comment le premier mot apparaissait, puis la suite de mots, inintelligibles pour le commun des mortels sauf pour les propres parents de l’enfant, il abordait l’attraction universelle des enfants pour le tryptique sacré pipi-caca-prout, en terminant sur la question de la politesse, qui est un apprentissage de toute une vie. Mais avant de passer à la suite, je te donne une dernière chance lecteur, en cliquant là.
Le petit d’homme, donc, poursuit sa course contre le temps qui passe, il grandit, et après avoir acquis du vocabulaire, puis une syntaxe approximative, qui le restera à jamais pour certains, il entre dans l’ère de la discussion plus ou moins argumentée, de la rhétorique qui tue ou à deux balles, bref, l’apprentissage continue de plus belle, pour le meilleur et parfois pour le pire…
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Et maintenant ?
Passées la tragédie, l’émotion, et avant que les vautours ne récupèrent les évènements pour cristalliser les peurs et faire l’union des uns contre les autres (ce qu’ils font déjà allégrement), il faut comprendre pour apporter une ou des réponses, pour que l’horreur ne se reproduise pas, pour que le pays ne se replie pas sur lui-même.
Qu’est ce qui amène un être humain à se transformer en un fanatique capable de tuer de sang-froid puis de provoquer l’assaut qui le tuera ? Qu’est ce qui amène un être humain à penser que la valeur d’une vie est nulle ?
La première des choses, c’est de ne pas être naïf : l’état du monde est tel que la question de la lutte contre le terrorisme va faire partie de notre quotidien pour de nombreuses années. Le terrorisme, cette technique qui vise à établir le règne de la terreur pour anesthésier une population et la dominer par la peur est là, omniprésente.
C’est dans l'analyse, et la réponse, à ce phénomène que la possibilité d’en sortir ou pas se trouve.